Cours BTS Culture générale

Seul avec tous

Comment conjuguer des forces et des intérêts divers dans une action et une existence communes, mais aussi, comment respecter les particularités d’individus, de personnes essentiellement singulières ?

1. Solitude et individualisme  

Intro

L’égoïste de Felicioli = Egotisme, il est allé jusqu'à lui fracasser le crâne afin qu’elle s’accorde de nouveau avec lui, après son accident. Primé à Canne.

Cet individu n’est plus narcissique mais justement individualiste et ce perso est détestable car fier d’être égoïste. Il ne supporte pas l’idée d’avoir eu son accident, car sa femme ne va plus dans le même sens que lui, est-ce que c’est elle qui ne l’aime plus ou justement lui qui fait en sorte que l’amour sans va ? Il est tellement égoïste qu’il va la priver de sa beauté, de sa joie de vivre pour finalement retrouver qqn qu’il collera à son miroir, puisqu’il dit après lui avoir mutilé le visage qu’il est retombé amoureux de lui-même. Personne ne peut être mieux que lui.

I – Analyse du corpus

Doc 1 : Albert Camus, l’Etranger.

Ce texte de demande en mariage à la même tonalité étrange que l’incipit. Il se structure comme l’incipit du roman, Meursault apprend une nouvelle il a une absence de réaction et le récit donne des informations sur son caractère décalé. Il entretient des rapports curieux avec les femmes, il est indifférent à la proposition de Marie comme il n’était pas triste de la mort de sa mère. C’est une proposition qui bouleverse les codes car c’est elle qui fait la demande mais aussi car lui n’est pas choqué. L’attitude de Meursault est choquante puisque si quelqu’un d’autre lui avait proposé il aurait accepté également. On note aussi qu’il n’est pas précis sur ses sentiments, il ne réagit pas comme les autres hommes et finalement cet extrait nous révèle la vision sur la vie de Meursault, c’est un homme passif et complétement désengagé dans sa propre vie. Il n’a pas vraiment d’avis sur le mariage. On note enfin que le discours est contrôlé par le narrateur qui reformule souvent les paroles et que quelques phrases de dialogue viennent émailler le récit pour autant cela ne nous apporte pas vraiment d’informations importantes sur la position des personnages.

A retenir :

Cet extrait est caractéristique du roman tout entier, le personnage est indifférent à tout ce qui l’entoure y comprit à sa propre vie. La relation amoureuse n’est qu’un leurre ce qui amène le lecteur à penser qu’elle est basée sur deux individualités indifférentes. Le personnage principal ne s’intéresse pas aux autres et développe des relations humaines fondées sur l’indifférence, il ne s’intéresse pas à la collectivité (société) d’où il est exclu, et même le mariage n’est pas un lien social pour lui ni même une preuve d’amour.

Cela montre une opposition entre l’individu et le collectif, il est en quelque sorte marginal.

Il est étranger aux autres et à sa propre vie, ses relations sont vides de sens car c’est le vide qui domine.

Doc 2 : Bret Easton Ellis, Moins que zéro.

Ce texte est révélateur de l’écriture de son auteur, il s’agit de son premier roman inspiré par un morceau de musique de Elvis Costello « Moins que zéro »

Le roman est plutôt violent, tout au long du roman, le personnage principal, Clay, raconte des souvenirs personnels, plutôt violent. Ce texte se situe à la fin du roman, Clay, reprend ses affaires qui se limitent à peu de choses, ses vacances sont terminées il a assisté à des scènes de violence.

Ici le personnage est solitaire, il a l’air dépressif et le narrateur nous donne une vision très négative du monde qui l’entoure, l’univers qui l’entoure est vide, désaffecté. Seul le vent semble une certaine dynamique au paysage. Il vit dans un monde, mais il se replie sur lui-même, la ville est vide et ne lui apporte rien de constructif il peut donc repartir comme il est arrivé. Visiblement il ne laisse personne derrière lui car il n’a pas créé de lien.

A retenir :

Ce roman moderne est révélateur d’une génération désabusée, l’auteur appartient à la génération X (début des années 60-70) ou génération tampon, nexus. Douglas Coupland, auteur canadien qui parle de génération Clay incarne un personnage qui semble sans empathie et plutôt solitaire, en effet dans cet extrait il n’a pas d’interactions avec d’autres individus. Le personnage principal semble ne pas parvenir à s’attacher aux autres puisqu’alors qu’il revient sur les lieux de son enfance il n’évoque aucun souvenir avec autrui, il semble même assez indifférent. Il part sans rien laisser derrière lui sauf le vide de cette ville anonyme.

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