Commentaire composé de la mort de L'aigle de Heredia
Commentaire de texte : Commentaire composé de la mort de L'aigle de Heredia. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Medi nalir • 23 Mai 2018 • Commentaire de texte • 997 Mots (4 Pages) • 2 010 Vues
La mort de l'aigle
de José-Maria de Hérédia, 1895.
I. Introduction
1. Né à Cuba, Hérédia a le goût du voyage. Il va avoir une carrière française en faisant des études de conservateur. En 1893 il écrit son unique recueil : Les Trophées. (Un trophée est une récompense d'un concours ou de la guerre). En 1894 il est élu à l'Académie française gloire très rapide.
Hérédia utilise exclusivement le sonnet forme très classique, académique mais aussi très travaillée, ciselée s'inspirant d'un autre poète : Théophile Gautier => poète parnassien qui met en place la théorie de l'Art pour l'Art (avec d'autres poètes) ≠ romantisme, poésie engagée.
« Le poète est d'autant plus vraiment et largement humain qu'il est impersonnel. » Hérédia paradoxe.
2. Dans Les Trophées Hérédia va maîtriser parfaitement le sonnet (originaire de l'Italie au XVème siècle) et les romantismes vont reprendre cette forme en la modifiant.
3. Les 2 quatrains présentent le vol de l'aigle mais la mort est déjà là, tandis que les 2 tercets relatent la mort de l'aigle, la chute et la morale => poème narratif + argumentatif apologue.
Registre : tragique, épique et didactique.
Poésie paradoxale car c'est à la fois l'envol et à la fois la chute.
4. Lecture expressive
II. Explication
5. Problématique : Quelle est la signification de cette trajectoire paradoxale ?
1 – Une trajectoire dynamique/argumentative
Trajectoire de l'aigle qui rappelle que la vie est un parcours (avec 3 étapes).
Narration au présent de narration, voire d'éternité.
a. L'ascension
Poème maximal apothéose, point de non retour : « neiges éternelles ». il est dans cet envol ultime.
Ascension qui se lit dans l'emploi des augmentatifs : « larges », « plus », etc. rapproche au limite extrême de ce point de non retour.
Amplification du « plus » x 4 qui donne à lire cette volonté de dépassement dans des sonorités larges en [a] et dans un balancement pour insister sur l'ascension (hémistiches vers 1 à 4).
Il est dans un souffle qui accompagne dans cette progression adverbes de quantité.
Phase de propulsion. Construction rigoureuse. Dépassement dans le rythme binaire classique.
Allitérations en [l] qui vient confirmer l'aisance, l'amplitude du vol (v.5). Hémistiche cassée (v. 5 et 6).
b. La chute
« Mais » (v. 8) rupture dans le rythme et la forme classique du sonnet chute de l'aigle.
On est + ds l'élégance, l'ampleur mais les sonorités dures en [qu] (cf. « coups » v.8) montre la violence, la chute.
Les 2 ailes sont touchées l'aigle est condamné, aucune possibilité de rescapé.
A la fois ampleur de la chute et dureté v. 10 : césure à l'hémistiche. Rythme cassé-coupé mais qui s'oppose aux enjambements qui donnent de l'ampleur, un rythme continue => élégance dans la chute grâce au disfonctionnement dans les sonorités et ampleur dans le texte.
c. La morale
Dernier tercet : morale où les sonorités vont à nouveau trouver de l'ampleur. Chute héroïque couronnée par une leçon de majesté qui vient élargir la pensée.
2 – Une trajectoire épique
a. Dans un cadre cosmique
Posture
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