Chasseur de vieux

RIBATTO Clément                                                2nde GT 14

Mardi 14 septembre 2021

Français

I/ Présentation

Je vais vous présenter la nouvelle « Chasseurs de vieux », de l’écrivain italien Dino Buzzati. C’est une nouvelle fantastique qui date de 1966.

II / Ce que dénonce ce texte

Dans cette nouvelle, Dino Buzzati dénonce les conflits intergénérationnels et les difficultés d’ententes entre les plus jeunes et leurs aînés, en exagérant leurs conséquences tout de même.

III/ La manière dont s’y prend l’auteur pour dénoncer

Pour cela, Dino Buzzati imagine une chasse à l’homme menée par des « jeunes », qui s’en prennent à des « vieux », et en particulier à un quarantenaire, Robert Saggini.

Dans la nouvelle, Roberto Saggini est poursuivi à la tombée de la nuit par une bande de jeunes miliciens à laquelle appartient son fils. Le chef de la milice, le plus cruel,  est Sergio Régora reconnaissable par le R sur son Tee-shirt.

Toute la nuit, Roberto cherche à fuir ses poursuivants, en ville puis en forêt et dans la nature. Personne n’accepte de lui venir en aide, par peur. Alors plutôt que de se faire lyncher par ses assaillants, il préfère se jeter dans le vide depuis un bastion.

À l'issue du récit, le registre bascule dans le fantastique, lorsque Sergio Régora constate qu'à son tour, il est atteint des symptômes de la vieillesse qu'il méprisait tant jusqu'alors. Et c'est à peine s'il a le temps de prendre la fuite, car de nouveaux assaillants tout aussi jeunes qu'il l'était lui-même au début du récit, le prennent en chasse. Ça signifie que la jeunesse passe vite.

IV / Avis personnel.

        J’ai aimé cette nouvelle et le suspens qui s’en dégage. J’ai eu l’impression que l’intrigue pourrait se passer aujourd’hui ou dans un futur proche, alors qu’elle date de 1966. C’est peut-être parce que ces problèmes et ressentiments des jeunes générations envers leurs aînés ont toujours existé, et d’ailleurs Dino Buzzati le dit dans la nouvelle. Ça me fait penser à ces films d’anticipation, comme « Hunger Games » ou « Divergente ». J’ai aimé le fait qu’à la fin, le milicien Sergio Régora devienne lui aussi la cible des jeunes.

Je vois autour de moi des mésententes entre les différentes classes d’âge, que ce soit dans le cadre du travail comme dans la sphère familiale. Par exemple, il n’est pas rare de voir à la télévision des journalistes se faire renvoyer car jugés trop âgés par les dirigeants de la chaîne, malgré leur grande expérience. C’était le cas il y a quelques années de Claire Chazal. Il en est de même dans d’autres entreprises, où une personne mûre ou en fin de carrière est parfois considérée comme moins performante et moins ambitieuse qu’une personne plus jeune. Lorsque la personne est licenciée, il lui est alors très difficile de retrouver du travail.

De nos jours, cette génération qu’on appelle la génération X, un peu dépréciée sur le marché du travail, est celle qui a connu la paix après la seconde guerre mondiale et qui est née durant les trente glorieuses ou à leur fin et a connu le plein emploi, ce qui peut susciter la jalousie des plus jeunes, ceux des générations Y et Z. Beaucoup de ceux-là pensent aussi que leurs aînés sont dépassés et ne peuvent ni comprendre ni supporter les enjeux et le mode de vie du monde moderne, qui est très numérique.

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