Cendrillon
Cours : Cendrillon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pruvostlouann • 5 Mai 2020 • Cours • 351 Mots (2 Pages) • 414 Vues
Dans les deux scènes, les enfants en détresse trouvent une explication consolatrice de la part de leur mère décédée. Dans Cendrillon, en effet, la fée permet à Sandra de « revoir la scène des derniers instants passés avec sa mère. » et d’entendre distinctement les paroles prononcées par celle-ci. Ces paroles sont douces : elle désigne sa fille avec la périphrase « Ma chérie » et lui demande de ne penser à elle que pour la consoler : « si [elle] est malheureuse », et de le faire « toujours avec le sourire. » Ces paroles ont dans un premier temps pour effet de « la rend[re] triste », mais cet état ne dure pas, puisque, nous dit la narratrice, « à partir de ce jour, quand elle pensait à elle, c’était de la force qu’elle ressentait. » De même, dans « La lettre aux jumeaux », Nawal brise un silence si pesant pour ses enfants, ce qui est en soi déjà un soulagement pour eux. De plus, elle s’adresse avec attention à chacun d’eux : « Simon/ Est-ce que tu pleures ? », « Jeanne/ Est-ce que tu souris ? », puis aux deux à la fois : « Jeanne, Simon ». Elle leur donne en outre des réponses, certes à interpréter puisque ce sont des métaphores, mais des réponses tout de même et des conseils : « A présent, il faut réapprendre à avaler sa salive », « A présent, il faut reconstruire l’histoire » ; « Il faut casser le fil ». Elle donne, du reste, un sens à leur quête et à son silence : « Pourquoi ne pas vous avoir parlé ? Il y a des vérités qui ne peuvent être révélées qu’à condition d’être découvertes. » Enfin, ces paroles sont empreintes d’une très grande douceur et d’un grand lyrisme. En témoignent la présentation poétique du texte, sous forme de vers irréguliers, mais aussi la répétition anaphorique de l’adverbe « Doucement » isolé sur un vers. Elle emploie en outre un champ sémantique de la consolation : « consoler », « guérir », « bercer ».
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