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Bilan des travaux en ilots lycée

Rapport de stage : Bilan des travaux en ilots lycée. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Septembre 2015  •  Rapport de stage  •  1 681 Mots (7 Pages)  •  844 Vues

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Bilan de l’utilisation de la salle en « ilots » année scolaire 2014-15

Madame, Monsieur,

 J’ai utilisé la salle 2007 pour une pédagogie en ilots pendant toute cette année 2014-15, avec des groupes différents qui représentent un échantillon assez représentatif des publics auprès desquels nous intervenons au lycée Marceau.

En effet, j’avais à la fois des groupes de seconde  venant de deux classes différentes, de première ES issue d’une même classe à 23 élèves, un regroupement de 24 élèves  issus de deux terminales ES, une terminale L en classe entière à 30 élèves , un regroupement de 1eres Littéraires LELE venant de deux classes différentes à 33 élèves et un groupe de terminales L approfondi venant de trois classes différentes à 31 élèves.

J’ai pu ainsi expérimenter plusieurs manières d’exploiter la pédagogie en îlots.  

Soucieuse de permettre aux élèves de s’engager dans des projets à longs termes faisant systématiquement appel à différentes compétences, j’ai tout d’abord évalué en début d’année toutes mes classes afin de repérer les compétences dans lesquelles les élèves étaient le plus à l’aise. J’ai ainsi constitué des groupes « mouvants » qui, en fonction de l’objectif visé, venaient travailler en approfondissement d’une seule compétence ou au contraire, devaient mettre en commun les qualités de chacun pour mener un projet  faisant appel à plusieurs compétences, confiante que le travail ainsi mené permettrait aux élèves les plus à l’aise d’aider leurs camarades se sentant plus en difficulté sur ces types d’exercices.

En fonction des classes, la réussite a été inégale pour des raisons que j’évoquerai plus bas.

Dans ma classe de 1ere LELE, le nombre d’élèves, leur faible niveau général et leur attitude parfois négative m’a menée à utiliser les îlots comme moyen de briser des alliances peu constructives entre certains élèves. L’organisation dans la salle par petits groupes (6  groupes de 5 ou 6 élèves) parmi lesquels je circulais constamment a permis de mettre les élèves au travail de manière plus efficace que s’ils étaient restés massés face à moi dans une organisation traditionnelle. Je ramassais à chaque fin de séance le travail effectué par les groupes et leur attribuais une note ce qui les encourageait à s’investir dans les exercices proposés. Lors des évaluations orales en interaction, les élèves étaient évalués dans leur ilot, ce qui permettait d’éviter une perte de temps en déplacements.

En seconde, en première et en terminales L et ES,  les élèves après avoir été évalués en début d’année, ont été répartis par compétence forte, et ont pu s’exercer à différents exercices écrits ou oraux dans leur compétence « phare » puis une fois en confiance, ont réussi à s’investir dans des exercices où, à priori, ils se sentaient en difficulté. Les groupes ont changé plusieurs fois dans l’année. Lorsque les groupes sont à fort effectif, les ilots permettent d’aplanir un peu la difficulté spécifique en langues de l’effet de masse et rendent un peu plus possible la prise de parole, ne serait-ce qu’au sein du groupe.

En Terminale LVA où les projets utilisant les compétences orales ont été nombreux, la pédagogie par îlot a trouvé tout naturellement sa place. Les groupes étaient organisés en fonction des compétences des individus qui une fois regroupés par mes soins étaient à même d’exploiter au mieux les qualités de chacun. Ainsi, des élèves de niveau hétérogène pouvaient travailler efficacement ensemble et surtout progresser à leur rythme.

Obstacles constatés:

  1. Le matériel :

■ En salle 2007, le tableau blanc sur lequel peuvent être projetés les vidéos et sur lequel le cours est construit (projection des corrections, élaboration des textes écrits à plusieurs mains etc.) est très décentré, ce qui rend la visibilité des documents très inégale en fonction de l’endroit où l’ilot est placé dans la salle.

■ Cet écueil aurait pu être évité si les 6 ordinateurs portables (un par îlot) connectés par câble à Internet avaient été livrés cette année comme promis. En effet, -et je me permets d’insister sur ce point- le travail collaboratif serait grandement facilité si les élèves pouvaient avoir accès à des documents ou exercices différents par îlot et l’écriture de textes à plusieurs serait rendue bien plus aisée avec un équipement numérique efficace, disponible sur chaque îlot.

■ Les élèves – y compris les internes- doivent pouvoir avoir accès à Moodle et à leurs espaces sur Neto centre (donc avoir leurs identifiants) afin de préparer les cours, consulter les documents vidéo ou audio  à travailler et rendre les devoirs de type numérique. Un certain nombre de projets ont pris beaucoup plus de temps que prévu car il m’a fallu prévoir un temps très important de préparation pour les élèves internes. Cet obstacle aurait pu être levé si l’accès à Moodle était plus facile au lycée.

  1. Obstacles humains

■ Les élèves ont été fort surpris de se retrouver regroupés ainsi tout au long de l’année, et empêchés de se placer à côté de leurs camarades habituels. Ils ont eu aussi du mal à accepter l’idée qu’il était possible de tourner le dos au bureau du professeur.

■ Les élèves n’ont pas encore pris l’habitude d’utiliser Moodle. Ils rechignent à utiliser le numérique pour le travail scolaire. Ils vont très peu consulter les documents et les exercices complémentaires mis à leur disposition sur la plateforme. Il n’est pas rare que je leur rappelle qu’une absence au cours ne dispense pas de venir non informé en classe puisque tout le travail fait en cours est mis en ligne dans la journée même.

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