Sujet de français des Baccalauréats Professionnels
Mémoire : Sujet de français des Baccalauréats Professionnels. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar flow94 • 13 Mars 2013 • 593 Mots (3 Pages) • 910 Vues
Sujet de français des Baccalauréats Professionnels
2012
Texte 1 Je ne suis qu'un cri Je n'ai pas de fil à la patte Je ne viens pas d'une écurie Non je ne suis pas diplomate Je n'ai ni drapeau ni patrie Je ne suis pas rouge écarlate Ni bleu ni blanc ni cramoisi Je suis d'abord un cri pirate De ces cris-là qu'on interdit Je ne suis qu'un cri Je ne suis pas cri de plaisance Ni gueulante de comédie Le cri qu'on pousse en apparence Pour épater la compagnie Moi si j'ai rompu le silence C'est pour éviter l'asphyxie Oui je suis un cri de défense Un cri qu'on pousse à la folie Je ne suis qu'un cri Pardonnez si je vous dérange Je voudrais être un autre bruit Etre le cri de la mésange N'être qu'un simple gazouillis Tomber comme un flocon de neige Etre le doux bruit de la pluie Moi je suis un cri qu'on abrège Je suis la détresse infinie Je ne suis qu'un cri
Chanson de Jean Ferrat (Paroles de Guy Thomas - 1985)
Texte 2
Camus imagine dans le roman La Peste qu'une épidémie s'est répandue dans une ville. Il raconte la mise en quarantaine de cette ville et la lutte que quelques personnages, dont le docteur Rieux, vont mener contre ce fléau terrible.
Au milieu des cris qui redoublaient de force et de durée, qui se répercutaient longuement jusqu'au pied de la terrasse, à mesure que les gerbes multicolores s'élevaient plus nombreuses dans le ciel, le docteur Rieux décida alors de rédiger le récit qui s'achève ici, pour ne pas être de ceux qui se taisent, pour témoigner en faveur de ces pestiférés, pour laisser du moins un souvenir de l'injustice et de la violence qui leur avaient été faites, et pour dire simplement ce qu'on apprend au milieu des fléaux, qu'il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser.
Mais il savait cependant que cette chronique ne pouvait pas être celle de la victoire définitive. Elle ne pouvait être que le témoignage de ce qu'il avait fallu accomplir et que, sans doute, devraient accomplir encore, contre la terreur et son arme inlassable, malgré leurs déchirements personnels, tous les hommes qui, ne pouvant être des saints et refusant d'admettre les fléaux, s'efforcent cependant d'être des médecins.
Ecoutant, en effet, les cris d'allégresse qui montaient de la ville, Rieux se souvenait que cette allégresse était toujours menacée. Car il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu'on peut lire dans les livres, que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu'il peut rester pendant des dizaines d'années endormi dans les meubles et le linge, qu'il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs, et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l'enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse.
Albert Camus La Peste, dernière page (1947)
Questions
1. Présentez, en 3 à 6 lignes, les textes du corpus en montrant leurs différences et la thématique qui les unit.
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