Stratégie Des Marques D'alcool
Recherche de Documents : Stratégie Des Marques D'alcool. Recherche parmi 299 000+ dissertationsPar preesca • 24 Juin 2013 • 344 Mots (2 Pages) • 982 Vues
Depuis la promulgation de la loi Evin en 1991, la communication des marques
d’alcools est soumise à un cadre légal contraignant. Ce dernier vise à minimiser leur impact et
leur emprise sur les publics, dans le but plus large de lutter contre les dangers de l’alcool,
l’alcoolisme étant aujourd’hui en France un des enjeux forts de la politique de santé publique,
notamment concernant les jeunes. Face à ces fortes contraintes légales, les marques d’alcools
et spiritueux ont développé une communication singulière, qui en fait une catégorie à part
dans le monde des marques et de la publicité.
Historiquement en France, l’alcool commence à faire l’objet d’attentions particulières
à partir du XIXe siècle et c’est lors de la révolution industrielle qu’apparaît la notion
d'alcoolisme. En 1880 est créée l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et
Addictologie et on voit alors apparaître des prémices de prévention, dans les écoles
notamment. Le discours évolue suite aux deux guerres mondiales, l’alcool qui donnait force et
courage aux soldats devient un ennemi public à éviter auquel on refuse désormais l’entrée des
cantines et des stades où la publicité devient même interdite. Aux spiritueux on va désormais
chercher à faire préférer les boissons non alcoolisées, notamment les fameuses boissons
pilotes comme le café, l'eau minérale non gazeuse, la limonade, le lait ou les sirops1. Des
réglementations plus précises concernant la publicité et la communication sont appliquées
dans les années 70 et 80 pour aboutir le 30 juillet 1987 à la loi Barzach et à la rédaction du
code des débits de boisson. La loi Barzach va ainsi rendre obligatoire la presque mythique
formule « à consommer avec modération ».
En 1989, l’Europe légifère sur ce même sujet et fait paraître une directive relative à la
communication télévisuelle et radio des boissons alcoolisées. En 1991, la célèbre loi Evin
reprend et complète cette directive. Elle prévoit ainsi une liste limitative de supports pouvant
véhiculer la publicité pour l’alcool ainsi que les conditions géographiques, temporelles et
langagières de ces publicités. Par exemple la publicité print autorisée (affichage, presse) est
limitée à l'indication du degré volumique d'alcool, de l'origine, de la dénomination, de la
composition du produit, du nom et de l'adresse du fabricant, des agents et des dépositaires...
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