Rédaction d'une nouvelle

              Gaëtan avait trente et un ans lorsqu’il épousa Élodie, une jeune femme de deux ans sa cadette. Il était un homme robuste, souriant, aimable et lucide  tout autant que sa femme, qu’il chérissait comme la huitième merveille du monde. Élodie, quand à elle, était une femme gracieuse, charitable et honnête.

Ils vécurent une année, pleine de joie et de bonheur mais, arriva un moment où Gaëtan ne supportait plus les refus constants de son épouse. En effet, celui-ci se voyait vieillir de jour en jour et désirait avoir un enfant, une descendance.

Alors, commença autour de ce sujet, des querelles de plus en plus violentes, Gaëtan en était devenu méconnaissable et sombrait dans l’alcool.

              La sœur de ce dernier, qui vivait parmi eux, était témoin de ces scènes qui détruisaient peu à peu le couple, et surtout sa belle-sœur, Élodie. C’est pourquoi Séraphine était présente pour Élodie, à chaque moment de détresse. Elle la réconfortait lui redonnant le sourire, malgré leurs différends, les années passées, des différends dont Élodie n’en savait les raisons.  

Des puissants liens s’étaient  crées entre les deux femmes. Suite à ces rapprochements, était né un amour passionnel.

             Gaëtan était de moins en moins présent au cocon familial ce qui laissait libre-champs aux amantes de s’aimer. Cependant, toutes deux étaient lâches et ne pouvait se résoudre à révéler leur secret aux yeux du monde, aux yeux d’une société qui n’approuverait guère une relation entre deux personnes du même sexe.

Elles étaient donc dans l’obligation de se cacher et, étaient  dans la peur continuelle d’être découvertes au grand jour.

Le changement de comportement des deux femmes suscita le doute chez Gaétan.

Mais étant naïf il garda ses pensées pour lui.

              Cette mascarade dura six mois, mais arriva un jour où tout pris fin.

Gaëtan avait décidé de faire une partie de campagne pour s’aérer l’esprit, mais en cours de route, il retourna chez lui, pour proposer à son épouse de l’accompagner et d’avoir une discussion sérieuse avec celle-ci. Mais lorsqu’il traversa, l’embrassure de la porte de sa chambre, se déroulait une vision d’horreur : sa  femme ainsi que sa propre sœur, toutes deux dévêtues sur un lit.

Gaëtan poussa un cri de stupeur qui fit paniquer les amantes, elles cachèrent leurs corps et, une horde d’insultes  provenant de Gaëtan s’abattirent sur elles. Se déclencha alors une altercation des plus violentes. Gaëtan menaçait les amantes de tout révéler, une pensée inconcevable pour ces femmes, une révélation qui pourrait détruire leurs vies entières. Alors Séraphine, poussée par l’adrénaline mais surtout par la peur, attrapa le poignard présent dans la commode, se jeta sur son frère et le poignarda à multiples reprises. Gaëtan, prit par surprise ne put se défendre. Élodie quand à elle, observait la scène, silencieuse et frissonnante.  

Séraphine, tel un automatisme, sans parole, recouvra le corps de son frère inerte, puis, avec l’aide de son amante, le jeta dans l’étang le plus proche.

               Le lendemain, dans un accord commun, les deux femmes décidèrent  de lancer un avis de recherche pour Gaëtan et fit passer ce crime passionnel tel une disparition soudaine. Toutes deux pensaient invinciblement au pauvre défunt, les mots leur manquaient et la culpabilité et les remords les rongeaient, détruisant peu à peu leur relation déjà bien fragilisée.

...