Plan Amphytrion 38 De Jean Giraudoux
Compte Rendu : Plan Amphytrion 38 De Jean Giraudoux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bucheurdanal • 30 Novembre 2014 • 562 Mots (3 Pages) • 1 489 Vues
1. Commentaire : Vous commenterez le texte de Jean Giraudoux (texte A) à partir de « JUPITER : As-tu maintenant l’impression d’être devant un homme ? » (l. 32) jusqu’à la fin (l. 70).
Introduction : Présentation du texte (auteur, œuvre, extrait) + annonce problématique et plan
I. La représentation en acte de la condition humaine
a) La mise en avant du corps
Jeu entre le fait d’évoquer dans le dialogue théâtral l’importance du corps et la présence des corps comme support du jeu théâtral : cf : matérialisation du vieillissement : « il change à chaque seconde, qu’incessamment il vieillit », commentaire de Mercure sur son physique : « Je vois vos cheveux pousser, vos ongles s’allonger… »
b) L’homme : un autre animal
Comparaison avec autres animaux, recherche par Jupiter du rythme de la vie humaine entre celle du chien et du poisson : « Vous vivez en ce moment…/ C’est le rythme des poissons…. ». Cela rappelle la parenté entre l’homme et l’animal et invite Mercure à se défaire de sa divinité.
c) Une transformation en acte
Giraudoux donne à voir la transformation au spectateur à travers le regard de Mercure. Cf : « Je vois »/ « Là, là, voilà ce galop moyen ». Restitution de la progression intérieure de la transformation : le rythme de vie, le « cerveau » puis la conception du monde (« Avez-vous l’idée que vous seul existez »)/ « Et le ciel qu’en pensez-vous ? »). Mise en avant du ressenti : « C’est même très curieux d’être emprisonné en soi-même », « je pense », « je me sens », « je me crois, je me vois, je me sens ».
II. L’orgueil de l’homme
a) Un univers borné
Giraudoux associe à la condition humaine une vision rétrécie du monde et des conceptions erronées, ce que souligne les répétitions : « cette terre plate est toute plate », « l’eau est simplement de l’eau », « l’air est simplement de l’air », « la nature la nature », et « l’esprit l’esprit ». La superficialité des hommes est également mise en lumière par la question de Mercure : « Avez-vous le désir de séparer vos cheveux par une raie et de les maintenir par un fixatif ? ». Réduction du monde à soi-même : « Avez-vous l’idée que vous seul existez … ? ».
b) Etre un homme, c’est ne pas accepter de l’être
Manifestation d’un refus de la condition que l’on incarne, déni de la mort : « MERCURE : Avez-vous l’idée que vous pourrez mourir un jour ? JUPITER : Non. Que mes amis mourront, pauvres amis, hélas oui ! Mais pas moi. » Volonté affichée d’être unique alors que la condition humaine est justement liée au fait d’être soumis aux mêmes lois.
c) La présomption des hommes
Ce qui fait l’essence de l’humanité c’est son refus de sa condition de mortel, ce qui amène Jupiter à énoncer un paradoxe : « Ce ciel, je pense qu’il est à moi, et beaucoup plus depuis que je suis mortel que lorsque j’étais Jupiter ! » ; de même que sa conviction intime de sa toute puissance : « pour la première fois, je me crois, je me vois, je me sens vraiment maître
...