Ne pas subir, Maréchal de Lattre de Tassigny
Dissertation : Ne pas subir, Maréchal de Lattre de Tassigny. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar FraiseTagada • 29 Avril 2017 • Dissertation • 2 033 Mots (9 Pages) • 1 453 Vues
« Ne pas subir »
(Maréchal de Lattre de Tassigny)
"Quoiqu'il arrive la flamme de la Résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas" Le 18 juin 1940, le général de Gaulle lance cet appel à la résistance contre l'Allemagne et contre le gouvernement de l'Armistice. En 1940 notre pays est toujours en guerre et les grands chefs appellent à ne pas subir cette guerre. "Ne pas subir", trois mots qui veulent dire beaucoup et que le maréchal Jean de Lattre de Tassigny a écrit aux soldats français pour relever leur courage et leur vaillance. Il ne faut pas tout subir mais comment ? Quelles sont les manières de ne pas subir ? Subir, quoi ? Ne pas subir, quoi ? Comment ne pas subir ?
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Subir ? Quoi ? Pourquoi ? Dans quels buts ?
Subir est un mot qui comme beaucoup de mots de la langue française a une base latine. Il vient du verbe "subire", de "sub" qui signifie "sous" et de "ire" qui est l'infinitif du verbe "aller". Il peut être remplacé par "pâtir" ou "supporter" mais il y a toutefois une nuance entre ces verbes. « Pâtir » évoque quelque chose de l’ordre du malheur et « supporter » est plus positif, avec une notion d'appui. Quoiqu'il arrive, subir aura toujours le même sens. Subir c'est recevoir l'effet pénible de quelque chose ou de quelqu'un. En certain cas c'est se soumettre volontairement. Dans Antigone de Sophocle, la soeur de l'héroïne, Ismène, subit la loi qui l'oblige à laisser sans sépulture le corps de son frère mort. Elle ne veut pas se révolter comme sa sœur. Ismène a peur et ne veut pas être un hors-la-loi. Mais cette loi promulguée par Créon va contre la loi naturelle et Antigone l'a vu. Elle dit en effet à son oncle que ce n'est pas Zeus qui a proclamée cette loi. Ismène est donc l'exemple type de celle qui subit. Certaines décisions du chef vont contre sa volonté mais elle les endure. Elle se soumet aussi volontairement à cause de sa peur. Elle dit à sa sœur : "Mais malheureuse, si les choses en sont là quelque partis que je prenne, que gagnerai-je ?" Voilà la raison de sa soumission. La peur.
La peur n'est pas la seule cause pouvant entraîner à cette passivité. Les personnes faibles extérieurement comme celles qui sont faibles intérieurement subissent souvent leur manque de confiance en elles-mêmes. Et cette faiblesse ressort au moment de franchir un obstacle. Certaines personnes qui sont fortes subissent également les lois, les idées ou les pensées dans lesquelles elles sont entrainées car elles ne connaissent plus leur idéal de vie, de pensée. Mais heureusement tout le monde n'est pas dans cette situation. Le contre exemple de Cassie Bernall nous le montre bien. Cette jeune fille du Colorado est morte à 17 ans pour avoir dit un simple « oui ». Pour avoir assumé ses choix. Deux ans avant sa mort elle était entrée entre dans un mouvement de sataniste. Elle en ressort heureusement avec l’aide de ses parents et de vrais amis. Plus enracinée dans sa foi et dans la haine du mal, et quand ses assassins lui ont demandé si elle croyait en Dieu, elle a spontanément répondu « oui », et dans leur haine de Dieu ces hommes l'ont tuée. Elle n'a pas subi les changements opérés en elle par sa conversion. Elle n'a pas eu peur et d’après sa mère le plus beau est ce qui " lui a donné la force de faire face de cette manière". Cassie ne s'attendait pas à mourir de cette façon. Mais elle est morte pour sa foi pour ses idées. Certaines personnes subissent pour garder leur tranquillité ou pour ne pas avoir à faire de choix. Elle n'a pas subi de cette manière là.
Certains qui comme Ismène subissent ont parfois un but qui n'en est pas vraiment un. Leur idéal se résume à être tranquille, se laisser porter par le courant ou encore ne pas avoir à prendre de décisions. Dans son poème "Marcher d'un grave pas" tiré du recueil Les Regrets écrit en 1553, Joachim du Bellay montre sa désolation de voir ces " vieux singes de cour" pleins d'hypocrisie et de complaisance. Ces hommes sont esclaves de leur image et de ce que fait le roi. Ils subissent dans le but de plaire. Ce ne sont plus que des hologrammes, des ombres d’eux-mêmes. Dans ce poème il y a une accumulation d'antithèses qui montre l'opposition entre le reste de conscience et de volonté du courtisan et son envie de plaire qui les mène à la servilité. Les courtisans n'ont plus de choix à faire, ils suivent. Et le vers cinq de ce poème appuie cette idée:" Si leur maitre se moque ils feront le pareil".
En général, les individus qui subissent sont ceux qui ne veulent pas s’attirer d’ennuis ou qui sont faibles. Ils n’ont pas confiance en eux et se laisse porter par le courant. Ces personnes subissent les lois ou les idées. Mais la grande majorité des hommes ne veulent pas subir. Ces personnes ont leurs propres convictions. Leurs idées.
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Ne pas subir ? Quoi ? Pourquoi ? En vue de quoi ?
Ne pas subir est pour certains une qualité, pour d'autres un défaut. Ne pas subir c'est avoir une force de volonté, c'est se débarrasser des contraintes. C'est une qualité s’il y a un bien sous-jacent. Le témoignage de Joseph Fadelle dans le Prix à payer nous le montre bien. Il s'appelait Mohamed et venait de la famille des Al-Sayyid al-Massaoui, une famille importante descendant de Mahomed. Il a décidé de se convertir. Sa famille s'est attaquée à lui. Et il y avait même une loi qui le lui interdisait : la charia. Alors il a dû fuir avec sa femme et ses enfants en Jordanie puis en France où ils sont maintenant depuis 2001. Cet homme est un exemple de foi. Il n'a pas subi une loi qui lui interdisait la liberté de conscience. Ils ont enduré de nombreuses souffrances mais ils sont maintenant libres et français. Cet exemple nous montre comment ne pas subir. Ne pas s’arrêter aux complications et aux malheurs passagers.
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