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Maison à Caractère Sanitaire et Sociale

Dissertation : Maison à Caractère Sanitaire et Sociale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Novembre 2015  •  Dissertation  •  3 095 Mots (13 Pages)  •  753 Vues

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  1. Introduction :
  1. Présentation de l’établissement

J’effectue mon stage dans un foyer de vie géré par une association régie par la loi 1901 et dont le CA (Conseil d’administration) se compose de plusieurs membres (conseil départemental, maires, parents, fratrie). La structure se situe dans un petit village en Drôme provençale, et accueille 30 personnes en situation de handicap mental, des deux sexes, âgées d’au moins 20 ans.

Le foyer de vie est issu de la transformation d’une MECSS (Maison à Caractère Sanitaire et Sociale) accueillant des enfants ayant des problèmes respiratoires.
Le 1 janvier 1987 un arrêté du conseil départemental de la Drôme autorise la création d’un foyer de vie de 16 places. Le 9 mars 2001 ouvre une extension de 14 places suite à l’autorisation du Conseil Général (devenu depuis Conseil Départemental) en juin 1998. Le foyer est depuis composé de deux bâtiments qui se relient, un dit « ancien bâtiment » composé de 14 places sur un étage et l’autre dit « nouveau bâtiment» composé de 16 places de plain pied. Les deux bâtiments forment une unité de vie comprenant kitchenette, salon avec télévision et chambre individuelle avec lavabo. Les deux bâtiments sont reliés par la cuisine et la salle à manger ainsi que le hall d’entrée.

Un projet de rénovation et d’extension de six places supplémentaires est engagé en partenariat avec le département de la Drôme et l’office HLM Départemental (Drôme Aménagement Habitat). Sur les 36 places au total 12 places sont prévues pour un FAM (Foyer d’Accueil Médicalisé), 12 pour des personnes disposant d’une certaine autonomie et 12 pour des personnes présentant des Troubles Envahissants du Développement (TED). L’ouverture est prévue pour le 1 avril 2016.

Les missions de l'établissement sont :

  • Assurer la défense morale et matérielle des résidants,
  • Proposer un cadre de vie adapté à des adultes en situation de handicap déficients intellectuels et/ou psychiques avec ou sans troubles associés reconnus par la CDAPH (Commission de Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées),
  • Assurer l’accompagnement social de ces personnes en prenant en compte leurs besoins et leurs attentes dans la perspective du développement de leur autonomie.
  1. Présentation de la personne et raison de mon choix

Mon étude de cas présente une jeune femme que j’appellerai Sophie. Cette résidante a 37 ans elle vit au sein de l’établissement depuis 6 ans. Elle présente une psychose dysthymique associée à des troubles schizo-affectifs (trouble de l’humeur, troubles obsessionnels compulsifs). A cela s’ajoute une déficience intellectuelle moyenne qui est une conséquence de cette pathologie psychique. En cas de frustration, de contrariété importante, elle peut manifester de l’opposition (bloque la situation et ne veut pas passer à autre chose), de l’automutilation voire de l’agressivité envers autrui. Elle a tendance à déprimer, à s’apitoyer sur son sort et peut se montrer très obsessionnelle. Sophie est souvent assise seule dans un petit couloir et regarde les allers et venus des résidants. Ses cheveux sont courts et noirs. Elle porte des lunettes à cause d’un strabisme à l’œil droit. Elle mesure 1m65 et est de forte corpulence. Un régime a été recommandé par son médecin traitant, nous veillons donc à son alimentation (galette de riz à la place du pain, n’est pas resservi sauf en légume, yaourt à la place du fromage…). Son regard exprime beaucoup ses émotions (excitation, joie ou mécontentement, agressivité…).

Mon choix s’est tourné vers cette personne car malgré la difficulté à rentrer en contact avec Sophie, j’ai réussi à créer une relation de confiance en me basant sur une ambiance chaleureuse, sereine et la valorisation de l’estime de soi.

  1. Histoire de vie de la personne

Sophie est proche de sa famille, principalement de ses parents et de son frère cadet, avec qui elle a des contacts réguliers (appel téléphonique hebdomadaire, passe un week-end sur deux chez eux et deux semaines en été).

A l’âge de trois ans elle entre en école maternelle jusqu’à l’âge de six ans, elle bénéficie alors d’une dérogation pour y rester aussi longtemps. A partir de six ans elle intègre un IME (Institut Médico-Educatif) elle y restera jusqu’à l’âge de vingt ans. Par la suite elle travail au sein d’un ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) durant plus de dix ans. Son orientation en foyer de vie est justifiée par une perte de capacité de travail et de concentration. A son entrée dans l’établissement, Sophie réside sur l’unité de vie du « nouveau bâtiment ». Très rapidement, l’équipe observe que cet environnement ne lui convient pas. En effet, un entourage trop bruyant, trop intrusif générait une instabilité, et Sophie présentait de fortes angoisses. Lorsqu’une place disponible s’est présentée sur l’unité de vie de « l’ancien bâtiment », celle-ci lui a été proposée. L’équipe pensait que l’ambiance serait plus apaisante et moins anxiogène pour elle. Ce qui a eu pour effet d’atténuer ses troubles du comportement.

  1. Présentation des capacités et difficultés de la personne :
  1. Moteur

Sophie fait preuve de capacité gestuelle. Elle n’est pas toujours volontaire mais si aucun élément ne vient perturber son environnement, elle dispose d’une bonne endurance. Elle assure les transferts (se lever, s’asseoir, se coucher). Un accompagnement rassurant et valorisant constitue alors un étayage qui lui permet de prendre confiance en elle et d’avoir plus d’assurance dans la réalisation de ses actes. Elle a également besoin d’un soutien et d’une stimulation constante pour être actrice de sa vie afin de maintenir ses acquis en termes d’autonomie personnelle. Sophie assure de moins en moins sa propreté nocturne, les énurésies sont fréquentes. Elle demande à être réveillé la nuit pour les limiter. Bien qu’elle réalise sa toilette de façon autonome, la présence d’un accompagnant est indispensable dans cet acte du quotidien pour que les gestes soient correctement réalisés. Il faut également lui rappeler certaines tâches (se laver le visage, nettoyer ses lunettes, se brosser les dents, se coiffer, se nettoyer la bouche…). Sophie s’automutile au moment de fortes angoisses (les pieds, les jambes, s’arrache les cheveux).

  1. Cognitif

Cette jeune femme se comporte généralement de façon logique et sensée par rapport aux normes admises dans la société. Elle a ponctuellement des attitudes inadaptées, telles que des phases d'isolement dues à des contrariétés liées le plus souvent à des périodes de déstabilisation. Sophie préfère les petits groupes dans une ambiance calme pour ne pas ressentir un sentiment d'insécurité et de stress important générant une plus forte automutilation. Nous constatons des pertes de repères spatio-temporels de plus en plus importantes. Dans certaines situations, Sophie se bloque et se renferme sur elle-même. Par exemple le matin pour son accompagnement à la toilette si quoi que ce soit la contrarie ( par exemple une activité qu’elle souhaite qui n’est pas possible dans la journée) elle reste immobile et ne veut pas se laver. L’accompagnement nécessite alors beaucoup de temps et de rappels des règles.

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