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L'influence des médias dans le traitement pénal

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Par   •  23 Octobre 2017  •  Discours  •  2 237 Mots (9 Pages)  •  550 Vues

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EXPOSE : TRAITEMENT MEDIATIQUE DU CRIME.

0-  INTRODUCTION -

        «  Demandez à un curé si vous pouvez fumer en priant il vous dira que non mais demandez lui si vous pouvez prier en fumant il vous dira que oui. » Par cette affirmative, Dupond Moretti met en exergue l’importance de la formulation.  La formulation c’est la manière d’énoncer de façon claire et complète notre propos, d’orienter notre question et par conséquent d’établir un périmètre autour de sa réponse.  La formulation joue donc un rôle fondamental dans ce qu’elle laisse encore d’appréhendable au sujet.

Le traitement d’un sujet implique en effet un « exposé méthodique »,  une méthode qui va diverger selon la matière en cause et l’auteur du traitement. A ce double égard, le traitement par les médias de la matière criminelle (au sens large) fait l’objet de procès particuliers lorsqu’il  s’agit d’en restituer le contenu.  S’il est constant que le travail des médias et des journalistes est régit par des principes directeurs et notamment celui de toujours rester objectif dans le traitement et la restitution d’une information ;   il serait dommage et ce,  sans rentrer précisément  dans les débats qui ont longtemps opposé les théories d’inspiration marxiste aux doctrines néo-libérales quant aux  tenants médiatiques d’ignorer les nombreux facteurs à même d’influencer ce travail tel que les contingences économiques, la politique, l’audience, la nécessité d’un traitement rapide et tout ce que l’on peut imaginer.

Cela semble relativement acceptable;  Or quand est-il lorsque la matière traitée relève d’un sujet grave susceptible de toucher chacun d’entre nous directement ou indirectement ? Lorsqu’il intéresse des thématiques intrinsèquement liées à notre liberté, notre vie en société car c’est sur cela que repose le crime ; Le crime étant un comportement que la société a choisit d’exclure allant jusqu’à le réprimer lourdement. Mais lorsque ce crime attise l’attention des médias et que sa couverture prend des proportions très importantes, que le fait criminel est relayé à toutes les heures du jours et de la nuit la question du procès de restitution d’une telle information semble autrement plus impérative. Les conséquences d’une dénaturation de celle-ci et sur un tel sujet est susceptible  d’avoir des effets néfastes à main égards qu’il s’agisse de sa réception par l’opinion publique, de son impact sur l’agenda politique sur la tournure d’un procès et in extenso sur l’orientation d’une politique pénale.

L’objet de notre exposé n’est pas de diaboliser les médias, d’attiser une méfiance vis à vis d’eux de sorte que soit systématiquement remise en cause l’information qu’ils restituent mais plutôt d’engendrer une reprise de conscience du rôle qu’ont à jouer des instances responsables de l’information au public et d’éveil du regard critique et ce notamment lorsque l’information criminelle  est en cause.

Ainsi on tentera d’exposer une couverture symptomatique de l’information criminelle par les médias (I) avant d’envisager ses conséquences sur l’opinion publique, le procès pénal et la politique pénal (II).  Enfin, et fort de ces constats, nous tenterons de révéler de véritables « enjeux médiatique »  dans les sociétés du 21ème siècle.

I-   LA COUVERTURE SYMPTOMATIQUE DU FAIT CRIMINEL PAR LES MEDIAS

        A) DES CRITERES DE SELECTION DE L’INFORMATION

                Un noyau dur sur la masse des crimes médiatisés : Des critères de sélection.

* Faits immédiats/ Familiarité contextuelle/ Faits personnalisable/ Connotation sensationnel.

        B)  TECHNIQUE DE RESTITUTION DE L’INFORMATION CRIMINNELLE

                1. -  NARRATION

  • La conjugaison

  • Le portrait du criminel et de la victime : Narration DUAL et narration POLAIRE

                2. -  MEDIATISATION DES REACTIONS

  • Témoignage : Choix des témoignages

Acteur du procès : Des questions orientées… «  Demandez à un curé si vous pouvez fumez en priant il vous dira que non mais demandez lui si vous pouvez priez en fumant il vou dira que oui » - dixit Dupond Moretti.

  • Commentaire téléspectateur : Sélection par les médias / Déchainement de violence / Déplacement du sujet..

                

II- CONSEQUENCES D’UN REL TRAITEMENT MEDIATIQUE  SUR L’OPINION PUBLIQUE, LA JUSTICE ET LA POLITIQUE PENALE.

        Les médias occupent une place importante dans nos vies et font partie de nos sources d'information. En effet, qui peut affirmer qu'il réussit à échapper à ces derniers ? En matière de criminalité il a été estimé que 95% des gens citent les médias comme source d'information. Cependant, il a été observé que le traitement médiatique a donné lieu à une substitution d'objet. Son but premier n'étant plus délivrance d’une information criminelle et objective afin de permettre des réflexions sur la culpabilité, l’irresponsabilité ou la répression d’un auteur présumé mais de produire des débats d’idée  voir même des clivages politiques autour  de distorsions et de représentation parfois erronée et induites directement par le relais d’information effectué par les médias. La première cible des médias étant bien entendu l'opinion publique puis le procès pénal et ses acteurs pour enfin avoir une influence concrète sur la politique pénal.   

        A) - SUR L’OPINION PUBLIC. 

                 Avant d'entamer notre propos il est important de rappeler que notre sujet est imprégné de sociologie. En effet, la faculté de Liège et notamment Mickeal Dantinne a mis en avant une perspective constructionniste. Ainsi, avec cette perspective il faut donc comprendre que les objets ne sont pas donnés dans le monde mais qu'ils sont construits socialement afin de leur donner un sens. C'est ici le rôle premier du journalistes qui construit le fait divers afin de lui donner un sens. Ce sens donné peut donc donner lieu à des opinions, des identités et des comportements traduit par la société. Les médias sont donc au cœur des interactions sociales et présentent donc un impact sur les représentation sociale qui les concernent. On constate donc qu'en matière de criminalité deux phénomènes sont à observer, d'une part des dérives sociales et d'autre part la création d'un sentiment d'insécurité.

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