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Flocons de neige

Mémoire : Flocons de neige. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Novembre 2017  •  Mémoire  •  586 Mots (3 Pages)  •  562 Vues

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Texte

Les flocons de neige tourbillonnèrent

dans le vent, se déposant sur l'épaisse couche de neige déjà présente depuis le début de l'hiver. Elle était adorée des enfants, quand bien même les adultes râlaient toujours contre elle. A travers ce manteau blanc, la nuit commençait à tomber, et je devais écourter la balade de cette ville hostile. Amoureux d'aventures, mes deux petits frères n'arrivaient plus à mettre un pied devant l'autre tant nous avions marché. Au loin, je voyais un vieux lampadaire accompagné de quelques insectes survivants à ce grand froid. Cette lumière jaillissante éclairait une ruine d'apparence nonchalante, mais, assommés de fatigue et sans réfléchir, nous pénétrons dans ce lieu insalubre qui était autrefois un asile sans scrupule. Devant moi se dressaient une multitude de couloirs. Dans les pièces, des matelas anciens étaient posés là. On aurait pu confondre ce lieu avec une prison, mais en plus glauque encore. Les murs avaient besoin d'une nouvelle couche de peinture car la dernière qui avait été posée commençait à s'atténuer. Des chaînes étaient disposées sur le sol. Elles étaient rouillées. Des menottes étaient attachées aux murs, quelques gouttes de sang ayant fini par trouver leur place sur l'acier. Dans une des chambres, un homme en robe blanche était allongé sur le sol, menotté, la bouche en sang, un coquard à l'oeil. Nous entendîmes des pas se rapprocher à vive allure. Vite repérés par un homme en blouse blanche, aux attraits de médecin, distingué, au sourire charmeur et au parfum enivrant, nous fîmes entraînés dans une salle vide, ne contenant que des appareils de torture, ce qui me parut très bizarre sur le moment. Il nous fit comprendre que cet endroit était un asile, un de ceux où les gens fous sont enfermés, torturés, martyrisés. Il a également laissé entendre que toute personne pénétrant ces lieux devenait immédiatement un prisonnier. Lui dire que j'étais journaliste n'a servi à rien. Ils se fichaient de la presse et étrangement, cet asile était un établissement tout à fait légal. Il nous conduit jusqu'à une autre salle où un homme nous attribua à chacun une robe blanche, rien d'autre. Le beau jeune homme nous fit entrer dans une chambre et nous poser sur nos matelas respectifs. Il nous fit part des règles. Les "patients" n'ont plus droit à la notion du temps et sont servis trois fois par jour un repas avec une bouteille d'eau plate. Pour faire ses besoins, appeler un garde qui nous conduira jusqu'à la salle de bain commune. Pour les douches, se lever tous les matins à cinq heures. Aucun rapport avec les gardes ou les médecins ; maintenir ses distances. Changer ses draps une fois par semaine. Des milliers de règles à suivre pour survivre dans cet endroit insalubre. Il nous laissa là et ne revint que le lendemain matin. Je ne dormis pas de la nuit. Munie de mon calepin, j'écrivais le début de mon article, même si j'étais terrifiée par ce qui pourrait m'arriver par la suite. Je m'assoupis un court instant et nous fîmes réveillés par un garde qui nous apporta deux plateaux. Une bouteille d'eau plate et une sorte de sandwich. Une couche de moisi s'était installée sur le haut de la tranche de pain. Racler

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