Construction D'une Argumentation CAPEPS
Note de Recherches : Construction D'une Argumentation CAPEPS. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Avril 2014 • 1 877 Mots (8 Pages) • 1 530 Vues
Dans cette troisième et dernière partie, en accord avec D.EVAIN et B.LEBRUN (« Pour une pédagogie de la
construction de compétences » - e-nov EPS n°2 – 2012) nous défendrons l’idée qu’afin que l’élève développe des
compétences, « il est nécessaire qu’il soit non seulement actif, mais aussi et surtout qu’il soit acteur de ses
apprentissages ». Pour étayer notre argumentation, nous aborderons tour à tour la proposition de situations de
résolution de problème, la dévolution de responsabilités aux élèves, et enfin l’utilisation de l’évaluation formatrice.
(Chapeau introductif : il donne l’idée principale et annonce les 3 arguments qui vont étayer cette idée, puis à la ligne).
Afin que l’élève devienne le « propre architecte de son savoir » (E.Cauzinille- Marmèche, « Bulletin de
Psychologie n°44 » - 1990), nous proposons de le confronter à des situations de résolution de problème (SRP). Pour
Philippe MEIRIEU, une SRP est une situation didactique dans laquelle l’élève est confronté à une tâche qu’il ne peut
mener à bien sans effectuer un apprentissage précis (« Apprendre, oui … mais comment ? » - ESF – 1991). Par
ailleurs, l’auteur ajoute que « cet apprentissage, qui constitue le véritable objectif de la situation-problème,
s’effectue en levant l’obstacle à la réalisation de la tâche ». En d’autres termes, dans cette SRP, l’élève va se
retrouver confronté à un problème qu’il ne pourra résoudre d’emblée (l’obstacle), mais pour lequel, une
modification personnelle de son comportement (apprentissage) sera nécessaire afin de d’accomplir la tâche. Cette
démarche d’apprentissage est également suggérée par les textes officiels. Ainsi dans les programmes d’EPS pour le
collège (Arrêté du 8 juillet 2008), il est précisé qu’il faut amener les élèves à « identifier les problèmes qui se posent, à
les résoudre et à stabiliser leurs réponses ». Pour illustrer notre propos, nous nous appuierons sur la 4ème leçon d’un
cycle de rugby avec des élèves de 5ème pour qui la compétence attendue de niveau 1 précise qu’il faut «rechercher le
gain d’un match par des choix pertinents permettant de conserver et de faire avancer le ballon». L’enseignant va
placer ses élèves par groupe de 5 en regroupant les élèves par tailles et poids sensiblement identiques (Prise en
compte des différences interindividuelles - Circulaire du 13 juillet 2004). Une tâche de deux contre un sera proposée
aux élèves. Les deux attaquants devront franchir un rideau défensif formé par un défenseur à l’intérieur d’un
périmètre délimité par des plots (6m de large, 15m de long). Le but de la tâche est d’aller marquer un essai. Pour
cela, des règles sont données : ne pas sortir du terrain, et ne pas se faire toucher avec le ballon. Après leur tentative,
avortée ou non par le défenseur, les attaquants reviennent sur la ligne de départ et regardent la seconde doublette
lors de leur passage. Pendant dix minutes, l’enseignant laisse les élèves expérimenter par essai-erreur les solutions
possibles. Ensuite, lors du rassemblement sont mises en commun les différentes solutions trouvées par les dyades.
Nous pouvons formuler cela en terme de recherche de ce « qu’il y a à faire pour » franchir le défenseur, ce que nous
qualifierons de critères de réalisation. A ce niveau les élèves peuvent proposer plusieurs solutions sur ce qu’il y a à
faire lorsque je suis porteur de balle : si le défenseur est devant moi je passe le ballon à mon partenaire avant le
contact mais si le défenseur laisse un espace libre, je courre vers la l’embut pour marquer un essai. Suite à cette
découverte du « secret » (O.REBOUL « Le langage de l’éducation » - 1994), les élèves sont de nouveau mis en
situation et doivent expérimenter cette proposition afin de la valider. Nous nous trouvons ici dans une perspective
constructiviste de l’apprentissage où les savoirs sont construits par l’apprenant. Nous rejoignons complètement
C.ROGERS (« Liberté pour apprendre » - 1972) pour qui « le seul apprentissage qui influence réellement le
comportement d’un individu est celui qu’il découvre lui-même et qu’il s’approprie». (fin de la première sous partie,
argument= proposition de SRP, entrée par la référence scientifique (ici sciences de l’éducation), illustration en RUGBY)=> A la ligne pour
donner la seconde idée.
Par ailleurs, devenir acteur de son apprentissage suppose que les élèves fassent progressivement
l’expérience de l’autonomie. De la compétence 7 du socle commun pour le collège (Décret du 11 juillet 2006) relative
à l’autonomie et à l’initiative, au programme d’EPS pour les classes de LP (BO sp. n° 2 du 19 février 2009) qui précise
que « pour favoriser la construction de l’autonomie de l’élève, le projet doit permettre l’accès aux trois compétences
méthodologiques », en passant par le programme du Lycée Général et Technologique (BO sp. n°4 du 29 avril 2010)
proposant qu’ « en classe de Terminale l’accent sera mis (…) sur l’exercice de son autonomie », l’enseignant d’EPS ne
pourra occulter ces préconisations et ceci quel que soit le niveau d’enseignement. Plaçons nous dans le cadre d’un
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