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Ecrire Une Argumentation Philosophique

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Par   •  4 Mai 2013  •  1 722 Mots (7 Pages)  •  3 138 Vues

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L'ARGUMENTATION PHILOSOPHIQUE.

I. Les différentes fonctions logiques des étapes argumentatives d'un texte.

De façon générale, un texte de philosophie tend à établir une thèse et à prendre position face à un problème philosophique.

1. Formulation d'un problème.

Un problème est une question dont la réponse ne va pas de soi. C'est une question à laquelle on ne peut pas répondre par une simple observation et qui exige une réflexion afin de choisir entre plusieurs réponses possibles. (C'est le contraire d'une « question de fait ». Exemple de question de fait : quelle est l’altitude de l’Himalaya ? Exemple de problème : pourquoi chercher à gravir l’Himalaya ?)

2. Position ou formulation d'une thèse.

Une thèse est une proposition ou une théorie considérée comme vraie. Formuler une thèse ce n'est pas faire un constat de fait, constater une réalité indiscutable (par exemple, « la tour Eiffel mesure 300 mètres »), mais soutenir une position (par exemple, « la tour Eiffel est une oeuvre d’art »).

Une thèse peut être directement posée ou seulement proposée à la discussion. Dans le deuxième cas elle se présente sous la forme d'une hypothèse.

Remarque : grammaticalement, une thèse peut être une proposition affirmative ou négative. Ne pas confondre le couple grammatical affirmation/négation et le couple logique vrai/faux.

3. Position ou formulation d'une antithèse.

Une antithèse est une thèse qui soutient le contraire de la thèse dont elle est l'antithèse. Formuler le contraire d'une thèse peut consister soit à nier ce qui était affirmé dans la thèse (thèse : x est a, antithèse : x n'est pas a), soit à affirmer une idée contraire à celle de la thèse (thèse : x est a, antithèse : x est non-a).

Attention à ne pas confondre deux thèses contraires et deux thèses seulement différentes.

4. Expliquer ou faire comprendre une thèse.

a) Illustrer une thèse.

Avec l'illustration, il s'agit de rendre une thèse plus sensible, ou plus imagée, en fournissant un exemple (cas particulier d'une idée générale) ou une comparaison (voir le « raisonnement par analogie » en II de ce document).

Attention : un exemple ne démontre rien et ne suffit pas pour justifier une thèse.

b) Expliciter et développer une thèse.

L'explicitation tend à rendre la thèse plus claire, à évacuer ses obscurités. Le développement tend à la rendre plus précise et à l'exposer plus en détail. Là encore, on n'a pas encore justifié une thèse lorsqu'on l'a éclaircie ou précisée.

c) Justifier (argumenter) une thèse.

C'est là l'essentiel d'une réflexion philosophique puisque la justification tend à faire reconnaître la vérité de la thèse. Elle consiste à donner des arguments (raisonnements destinés à prouver ou à réfuter une proposition) en faveur de la thèse ou à réfuter des objections (des arguments contre elle). Pour plus de précisions se reporter au II de ce document.

Cas particulier : le contre-argument qui justifie la thèse en montrant que les arguments de la thèse adverse sont faux.

Remarque : le caractère argumentatif d'une étape est facilement repérable grâce à la présence des connecteurs logiques indiquant des cause et des raisons (« car », « en effet », « comme », « parce que », « puisque », « étant donné que » ), ou des conséquence et des conclusions (« donc », « ainsi », « par conséquent », « alors », « c'est pourquoi », « de sorte que »...).

5. Critiquer une thèse.

a) La critique "neutre".

Dans le sens neutre du verbe « critiquer », il s'agit d'examiner une thèse pour en faire ressortir les qualités et les défauts.

b) Contredire la thèse.

Pour contredire une thèse il suffit de dire le contraire de ce qu'elle dit, ce qui revient à formuler une antithèse.

Attention ne dites pas : "l'auteur se contredit" quand vous voulez dire qu'il pose une antithèse ou qu'il contredit une thèse antérieurement présentée. En effet « se contredire » est une erreur logique. Cela signifie que l'on soutient à la fois une chose et son contraire, ce qui, selon le principe logique de non-contradiction est impossible. Selon ce principe, une affirmation et son contraire ne peuvent être vraies en même temps (formulé de façon logique : Si A est vrai alors non-A est faux, et si A est faux alors non-A est vrai. Celui qui se contredit l'ignore et croit dire la même chose alors qu'il dit des choses opposées. Un raisonnement commence à devenir équivoque quand il prend deux idées différentes pour une seule et même idée et il tombe dans la contradiction pure et simple quand il prend deux idées contraires pour la même idée.

En outre, il ne faut pas non plus confondre un paradoxe et une contradiction. Un paradoxe est une contradiction seulement apparente. Par exemple, « personne ne désire travailler et tout le monde cherche pourtant à travailler » est un paradoxe car « ne pas désirer » semble le contraire de « chercher à ». Mais, en réalité, « désirer » signifie ici « vouloir une chose pour elle même ou la rechercher en tant que fin » alors que, dans le cas de la recherche du travail, il ne s'agit que de la recherche d'un moyen (en vue de la finalité qu'est l'argent).

c) Mettre en doute une

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