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Tartuffe, Molière

Dissertation : Tartuffe, Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Mars 2021  •  Dissertation  •  1 694 Mots (7 Pages)  •  2 366 Vues

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Dissertation Français :

“En quoi peut-on dire que la pièce Tartuffe permet à la fois de plaire et d’instruire ?”

Le Tartuffe (1669) est une comédie écrite en 1964 par Molière (1622 – 1673) racontant l'histoire d'un faux dévot qui essaye par tous les moyens de duper le maître de maison, Orgon, et sa mère Mme Pernelle qui ont totalement confiance en lui. Mais, le reste de la famille a démasqué le jeu de l'imposteur et essaye à tout prix d'ouvrir les yeux de ces deux à propos de Tartuffe. Cette œuvre s'adresse à la raison et à l'équilibre de chacun, elle s'attaque à l'hypocrisie et à la fausse dévotion tout en faisant rire. Elle a été écrite pendant le mouvement littéraire du classicisme, courant majeur à partir des années 1660, alors que Louis XIV règne à la cour. Malgré le fait que Molière soit proche du roi sa pièce fut d'abord censurée, car en effet, l’auteur s’attaquait à l’hypocrisie religieuse, il dut donc la modifier plusieurs fois ainsi que faire intervenir le roi sous une forme un peu “divine” à la fin pour qu’elle soit enfin publiée en 1669. On peut donc se demander en quoi la pièce Tartuffe permet à la fois d’instruire et de plaire, comme le suggère le latin “Placere e Docere”, dans un premier temps on se penchera sur le côté plaire, la comédie et tout ce qui fait que la pièce soit aimée par le publique, et dans un deuxième temps sur le côté instruire, la morale de l’histoire, les sujets traités.

Molière utilise la comédie pour que le spectateur aime sa pièce, et ceci de plusieurs façons, par le biais des personnages par exemple : Mme Pernelle, avec son caractère de vielle dame agitée, têtue, vulgaire et désagréable, est plutôt un personnage de farce avec son côté caricatural qui apporte le ridicule et qui conduit les "spectateurs" à se moquer d’elle, dès le début de la pièce, avec ses nombreuses tirades qui consistent à rabaisser sa famille et le jeu que l’acteur fournit au public avec toutes ses mimiques excessives. Sans oublier son retournement de comportement lorsqu’elle découvrira enfin que Tartuffe était bien un imposteur, tout comme Orgon, qui dans la scène 5 de l’acte IV se retrouvera sous la table, lui, l’homme de la maison, et ne sera réceptif au mal de Tartuffe que lorsque ce dernier s’attaquera à la personne propre de Orgon dans le vers 1524 “ C’est un homme, entre nous, à mener par le nez “. Le personnage de Dorine au contraire, il n’invite pas les spectateurs à se moquer mais plutôt rire avec elle, par ses jeux de mots, interventions etc... Vive et espiègle, son personnage est résolument drôle et assure une des fonctions comiques de la pièce tout en étant honnête. Je prends comme exemple la scène 2 de l’acte II, (où Orgon demande à maintes reprises à Dorine de se taire) mais plus précisément à partir du vers 567 au vers 569 “Orgon : Donc, de ce que je dis on ne fera nul cas ?”, “Dorine : De quoi vous plaignez vous ? Je ne vous parle pas.”, “Orgon : Qu’est-ce que tu fais donc ? “, et Dorine répond “ Je me parle à moi-même.”, le côté comique est donc présent dans cette scène, avec aussi le fait qu'après cela, Orgon voulant lui donner un soufflet, elle s’en va et il la manque.

Je vais aussi prendre quelques exemples pour montrer que Molière utilise énormément aussi le comique de situation, en plus des 3 scènes que j’ai citées plus haut (Scène 1 Acte I où Mme Pernelle s’agite de partout tout en rabaissant sa famille, scène 2 acte II où Dorine échappe au coup de Orgon en s’enfuyant et la scène 5 de l’acte IV où Orgon, le père de famille et figure sévère de la pièce, se retrouve sous une table pendant que Tartuffe essaye de conquérir son épouse, qui tente désespérément de l’alerter en toussant. ). En revenant sur la scène 1 de l’acte I, où chacun suit à grand peine la vieille femme, Mme Pernelle, qui veut partir. Une mise en scène pourrait mettre en relief ce mouvement incessant d’une vieille femme acariâtre que pourtant chacun tente de calmer, en vain. Dépitée, elle s’en prend à sa servante Flipotte qui elle, est innocente, au vers 171 “Marchons, gaupe, marchons.”, après cette réplique, Mme Pernelle met un soufflet a Flipotte. Cette gifle montre la rage de Madame Pernelle d’être ridiculisée. Il y a aussi la fameuse scène du mouchoir, acte II scène 2, où Tartuffe fait sa première apparition, et pour bien marquer son hypocrisie, Molière lui fait dire, du vers 861 au vers 863, “ Couvrez-moi ce sein que je ne saurai voir : Par de pareils objet les âmes sont blessées, Et cela fait venir de coupables pensées.” alors que celui-ci va plus tard se déclarer auprès de Elmire, et par la suite lui faire des avances et lui parler explicitement. C’est donc une scène comique, par le geste de Tartuffe, sa façon de nier qu’il est “tendre à la tentation” dans le vers 864, “Mettez dans vos discours un peu de modestie”, vers 869, où

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