Rédaction et auto-analyse de la dissertation
Analyse sectorielle : Rédaction et auto-analyse de la dissertation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mara • 16 Novembre 2014 • Analyse sectorielle • 1 965 Mots (8 Pages) • 1 305 Vues
Est-il plus facile de connaître autrui
que de se connaître soi-même ?
C O U P d e P O U C E
ANALYSE DU SUJET
• Pourquoi cela serait-il plus facile ? Parce que autrui est « extérieur » et
semble donc pouvoir être appréhendé comme « objet ».
• On opposerait ainsi l’objectivité possible de la connaissance d’autrui à
l’influence de la subjectivité dans la connaissance de soi-même.
• Mais autrui peut-il sans dommage être connu comme « objet » ? Et
comment appréhender sa propre subjectivité ?
PIÈGES À ÉVITER
• Pas de cours général sur autrui : hors sujet.
• N’oubliez pas que la question implique aussi que l’on examine les raisons
pour lesquelles il est difficile de se connaître soi-même.
• Dans ces raisons, ne pas accorder une place exorbitante à l’inconscient :
copie déséquilibrée.
PROBLÉMATIQUE ET PLAN
Il est devenu habituel d’admettre que se connaître soi-même n’est pas facile,
pour des raisons liées à la subjectivité et à l’inconscient. La connaissance
d’autrui est-elle plus facile ? Si l’on admet qu’il se manifeste « objectivement »,
elle semble l’être. Mais s’en tenir à cette approche, c’est ignorer sa propre subjectivité,
et faire d’autrui un « objet » – ce qui sans doute le trahit. La difficulté
paraît donc équivalente.
Autrui / Dissertation
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Plan proposé
Introduction
I – Pourquoi est-il difficile de se connaître soi-même ?
II – Quelles facilités apporte en apparence l’extériorité d’autrui ?
III – Quels obstacles demeurent à la connaissance d’autrui ?
Conclusion
UTILISER SES CONNAISSANCES
• Comte : critique de l’introspection comme connaissance de soi. La subjectivité
risque en particulier de fausser toute observation.
• Freud : l’inconscient comme vérité profonde du sujet. Comment puis-je y
accéder ?
• Sartre : le jugement d’autrui est néantisation ou chosification.
• S’il s’agit de connaître autrui en tant que tel, on ne peut le traiter ni comme
un simple objet, ni comme un alter ego. Cf. Levinas.
7 C O R R I G É
Le plan détaillé est rappelé entre crochets pour vous aider, mais il ne doit en
aucun cas figurer sur votre copie. Il faudra donc soigner les introductions et
les conclusions partielles ainsi que les transitions entre les différentes parties et
sous-parties afin de guider le correcteur.
[Introduction]
[Centrage] Combien de fois entend-on un proche – ami ou parent –
prétendre qu’il nous connaît mieux que nous-même ? [Problématique] Se
connaître soi-même est sans doute très difficile, parce que l’observation de
soi peut être faussée par le caractère et parce que, si on en reconnaît l’existence,
l’inconscient risque de nous échapper. Mais l’attention que nous
pouvons porter à autrui est-elle plus féconde ? Il est d’abord « objet »,
mais cette objectivation le trahit, et sa subjectivité ne risque-t-elle pas de
m’échapper ? Si, de plus, on admet qu’autrui est aussi une valeur morale,
peut-être importe-t-il davantage de le reconnaître comme tel que de le
connaître.
France métropolitaine, juin 2008 CORRIGÉ 7
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LE SUJET
[I – Pourquoi est-il si difficile de se connaître
soi-même ?]
[A. L’ambition n’est pourtant pas nouvelle]
Le conseil socratique : « Connais-toi toi-même » est ancien, et il semble
inaugurer un devoir d’autoconnaissance qui traverse une grande partie de
l’histoire de la philosophie. On doit toutefois souligner qu’il n’a guère, initialement,
de portée psychologique, et qu’il indique plutôt l’obligation de
se repérer comme être authentiquement humain – ni animal, ni divin –,
porteur d’un certain nombre de valeurs et complémentairement de devoirs.
Ce n’est que progressivement que la formule acquiert sa signification
d’auto-analyse et de connaissance de sa propre subjectivité ou de ses
propres écarts relativement aux normes admises. Se connaître soi-même
devient peu à peu l’équivalent d’être capable de repérer son « moi », son
caractère, ses qualités et ses défauts, ses passions, dans l’intention d’exercer
sur soi un contrôle, un pouvoir d’équilibration qui corresponde à la
« normalité ». Ainsi le sujet (occidental) a-t-il
...