« Quand un homme a faim mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson » Que vous inspire cette pensée ?
Dissertation : « Quand un homme a faim mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson » Que vous inspire cette pensée ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Venusia972 • 21 Octobre 2018 • Dissertation • 1 540 Mots (7 Pages) • 1 678 Vues
« Quand un homme a faim mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson »
Que vous inspire cette pensée ?
Depuis la création de la sécurité sociale en France en 1945, la notion de solidarité s'est fortement développée. Les aides et prestations sociales auxquelles on peut prétendre en dessous d'un certain plafond de revenus sont nombreuses. Le proverbe « Quand un homme a faim mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson » nous invite à la réflexion sur l'utilité et l'importance de la solidarité mais aussi des limites voire des problèmes qu'elle peut poser.
D'abord, nous parlerons du besoin croissant de solidarité dans une société toujours plus en crise. Ensuite, nous verrons que la solidarité peut aussi, malgré tout, être source de difficultés et d'inégalités. Et enfin, nous verrons que l'apprentissage est important pour accéder à l'autonomie.
Le système de solidarité et de protection sociale en France tient une place importante. Il permet notamment de lutter contre la pauvreté et l'exclusion, qui touchent de plus en plus de personnes.
Les personnes en situation précaire, c'est-à-dire sans ressources ou aux ressources insuffisantes peuvent prétendre à différentes aides, cumulables ou non. Pour cela, elles doivent en faire la demande auprès de divers organismes. Ainsi, elles peuvent demander à bénéficier de la couverture maladie universelle complémentaire (C.M.U.-C.) auprès de la caisse générale de sécurité sociale afin de ne pas avoir à faire l'avance de frais pour leurs soins médicaux ; et demander des aides financières telles que le revenu de solidarité active (R.S.A.) qui a été mis en place en 2009, si elles ne travaillent pas et n'ont pas ou peu de revenus. De plus, elles peuvent se tourner vers les centres communaux d'action sociale (C.C.A.S.) ou des associations et organismes tels que la Banque Alimentaire et la Croix Rouge afin de bénéficier de bons ou dons alimentaires, vêtements, et meubles.
De même, compte tenu du nombre croissant de chômeurs, les demandeurs d'emploi de longue durée, les seniors et les bénéficiaires de minima sociaux peuvent se voir proposer un contrat spécifique afin de les aider à s'insérer ou se réinsérer dans la vie active. Ce sont des contrats aidés, c'est-à-dire bénéficiant d'une aide financière pour l'employeur afin de faciliter l'embauche. Ils prévoient également des formations pour les bénéficiaires ainsi que la reconnaissance des compétences qu'ils auront développé grâce à cet emploi. C'est le cas du contrat d'accompagnement dans l'emploi (C.U.I./C.A.E.) réservé au secteur non marchand qui permet entre autres le recrutement d'aides administratives aux directeurs d'écoles, et du contrat initiative emploi (C.U.I./C.I.E.) réservé au secteur marchand pour des emplois tel que celui de technico-commercial dans une entreprise spécialisée dans la vente de produits de climatisation.
Par ailleurs, avec l'augmentation de l'espérance de vie et des progrès de la médecine, la vieillesse et les difficultés qui y sont liés telle que la perte d'autonomie font apparaître des besoins de plus en plus croissants d'aide à la dépendance. Il s'agit notamment d'aide psychologique, financière et matérielle. La prise en charge de la dépendance des personnes âgées coûte cher, qu'elles soient à domicile ou en institution et il est parfois dur pour elles et pour leur famille d'y faire face. C'est dans cette optique que le gouvernement a adopté fin 2015 la loi dite d'adaptation de la société au vieillissement de la population. Celle-ci ayant prévu la revalorisation de l'allocation personnalisée d'autonomie (A.P.A.) dont bénéficient un million deux cent mille personnes, afin de mieux prendre en charge les coûts liés aux services de soins et de maintien à domicile des personnes âgées non autonomes.
L'aide fournie par le système de solidarité et de protection sociale est donc utile et nécessaire. Mais parfois ces aides sont sources de difficultés et d'inégalités.
Tout d'abord, beaucoup de personnes ne bénéficient pas de certaines aides alors qu'elles y ont droit. Cela est dû à différentes raisons : l'ignorance, l'orgueil mais aussi par dépit. En effet, certaines démarches administratives sont longues et complexes. Il y a un ou des dossiers à remplir où beaucoup d'informations sont demandées et pour lesquels de nombreux justificatifs sont à fournir.
Certains préfèrent donc ne pas réclamer les aides auxquels ils peuvent prétendre. Par exemple, pour une demande de CMU-C, des justificatifs sur les douze derniers mois sont demandés parmi lesquels les copies des fiches de salaire, des revenus de la caisse d'allocations familiales, du dernier avis d'imposition, et de la dernière facture d'eau ou d'électricité. Et si le dossier est considéré comme incomplet, il est alors retourné au demandeur qui devra le représenter. Le délai de traitement s'en trouve donc rallongé.
De même, dans certains cas, le retour à l'emploi n'est pas facilité à cause des aides et allocations perçues. Cela peut sembler paradoxal, mais parfois le cumul des aides est supérieur ou égal à un salaire. Ce n'est donc pas « économique » pour ces personnes de travailler. C'est le cas particulièrement des femmes célibataires avec enfants. En faisant le calcul des frais de garderie et de cantine pour les enfants, des frais de transport et des frais de repas occasionnés par la reprise du travail, elles se rendent compte qu'ils sont plus élevés ou égal au salaire qui leur est proposé. Elles se retrouvent alors à refuser cet emploi car elles perdraient de l'argent ou des avantages. Par conséquent, la situation précaire est maintenue.
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