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Pensez-vous comme François Mauriac, que les personnages de roman sont des êtres fabriqués pour permettre aux hommes de mieux se comprendre ?

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Par   •  12 Juin 2018  •  Dissertation  •  1 622 Mots (7 Pages)  •  1 210 Vues

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Mbighi Alicia 1ère ES 2

Dissertation

Pensez-vous comme François Mauriac, que les personnages de roman sont des êtres fabriqués pour permettre aux hommes de mieux se comprendre ? En vous appuyant sur les textes de corpus et sur vos lectures personnelles, vous discuterez de cette question.

Le roman est un genre littéraire caractérisé par une structure générale d’un récit détaillé. Il offre une grande variété de personnages ce qui fait que des expressions tel que « C’est du roman ! » renvoie à l’extraordinaire de ces derniers. Le personnage du roman est donc une création du romancier et non une création humaine. C’est un « être de papier » qui sort tout droit de l’imagination de l’auteur. François Mauriac est un écrivain français qui publie Le Romancier et ses personnages en 1933. Dans son essai, il se questionne sur le rôle du héros romanesque. C’est pourquoi il serait intéressant de s’interroger sur le lien entre celui-ci et le lecteur. En d’autres termes, comment permet-il au lecteur de mieux se connaître ? A il comme fonction unique celle d’instruire le lecteur ? Pour répondre à cette question, nous nous pencherons dans un premier temps sur l’instruction que peut apporter ces créatures romanesques au lecteur puis nous aborderons l’autre but qu’est le divertissement donné au lecteur par ces dernières. Au final, nous mettrons donc en évidence la complémentarité de ces deux fonctions.

Tout d’abord, le personnage de roman est une représentation bien réelle d’un être humain. Par le détour de la fiction, il joue le rôle d’un miroir car il reflète les Hommes et la vie. Mais alors, comment fait-il pour nous faire réfléchir pour qu’on puisse mieux se comprendre ?

S’inspirant de la réalité, le romancier donne alors au personnage une identité qu'il souhaite rendre acceptable et révélatrice et cela commence par l’attribution d’un nom.

« Un nom propre est une chose extrêmement importante dans un roman, une chose capitale. On ne peut pas plus changer un personnage de nom que de peau. » - Gustave Flaubert.

Ensuite, il met en place dans son œuvre un portrait détaillé du héros romanesque qui a pour but de faire questionner le lecteur sur les complications de la vie humaine. Ce phénomène d’instruction survient lorsque le lecteur mélange sa vie à celle des personnages. En découle une certaine proximité entre le lecteur et le personnage qui va faire en sorte que celui-ci va mettre de côté sa propre personnalité pour être influencer par celle du héros pour mieux adhérer à son attitude. Aussi, la plupart des femmes peuvent s’identifier à Thérèse Raquin, qui fut mariée en dehors de sa volonté à son cousin, petit, maigre et sans virilité. A la lecture de ce roman, les femmes peuvent alors comprendre le geste de Thérèse lorsqu’elle décide de prendre Laurent pour amant, l’opposé de Camille, puisqu’il est grand, musclé et très masculin. L’imitation du réel vise donc à créer l’illusion pour permettre l’identification et soulever l’intérêt. Le personnage romanesque permet au lecteur de mieux se comprendre en lui faisant découvrir des aspects cachés de sa personnalité qu’il ne saurait immergé dans la vie ou analyser lui-même. Le lecteur se questionne alors sur le comportement qu’il aurait adopté s’il se retrouvait un jour dans les situations que le personnage vit, qu’elles soient critiques ou non.

Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n’est ni plus beau ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux, du moins, courent au bout de leur destin. – Albert Camus.

Par sa nature et son identité, le personnage s’inscrit dans le cadre dans lequel il vit. Il multiplie les perspectives et fait ressortir les défauts humains, les relations entre les personnes, ou encore les dérives de la société. Le roman ouvre les yeux du personnage mais également ceux du lecteur qui comprend l’évolution du personnage. Publié en 1876, L’Assommoir est un roman d’Emile Zola dont le sujet principal est le malheur causé par l’alcoolisme. C’est un ouvrage totalement consacré au monde ouvrier et selon l’auteur « le premier roman sur le peuple qui ne mente pas et qui ait l’odeur du peuple ». Dans un grand souci de vérité, Zola décrit la vie de la classe ouvrière au jour le jour et dénonce la misère du peuple. La protagoniste Gervaise, nous fait assister tout au long de l’intrigue à son ascension jusqu’à sa chute finale. La dimension des personnages réalistes permet aussi de mieux comprendre l’être humain en général. Le lecteur comprend le monde qui entoure le personnage et à travers ces différentes complexités de la vie, il se reconnaît en lui et se met à la place de ce dernier, ce qui lui permet alors de comprendre la vie et lui-même.

Secondement, Le terme « bovarysme » qui signifie rêver sa vie plutôt que de la vivre fait référence à Madame Bovary de Gustave Flaubert. Influencés par ses lectures quand elle était jeune, Emma la protagoniste avait une idée illusoire de la vie. C’est avec cette initiation à la vie que ses romans lui permettaient de s’évader. Mais alors, recherchons nous uniquement ce côté éducatif d’un personnage de roman ou comme Emma, cette envie d’évasion à la lecture d’un roman par le biais de son héros ? A quoi bon pleurer sur le sort de personnages qui n’ont jamais existé ?

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