Le pendule
Discours : Le pendule. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cwcm2bil • 22 Juin 2022 • Discours • 1 240 Mots (5 Pages) • 343 Vues
Le Pendule
J’étais assis près de la fenêtre, les disputes incessantes de mes voisins resonnaient dans tout l’appartement. Leurs colères étaient de plus en plus fréquentes. Mais ils finissaient toujours par se calmer. Je scurtait les passants du jardin du Luxembourg, en panne d’inspiration, en attendant que le calme revienne.
Pour la première fois de ma vie, moi, Llyan , jeune auteur de 25 ans, “habile avec les mots” comme disait la presse, n'arrivait pas à trouver d'idées pour ma nouvelle fantastique. Cela devait faire deux bonnes heures que j’y réfléchissais. À part le thème du meurtre et la description de mon personnage principal qui me servirait de narrateur, je n’avais rien.
Je décidais de lui poser des questions. Je commence par une question clef pour mon histoire : « Est-ce que « je » vais tuer ? »
Après quelques instants d’immobilité, le pendule se mit en mouvement et commença à tourner de la droite vers la gauche. Je me souvins de ce que le vendeur m’avait expliqué : « lorsque le pendule tourne de droite à gauche, la réponse est oui. Dans l’autre sens, la réponse est non. »
Amusé par cette première réponse, je décidais de continuer et posais une nouvelle question : « Qui va mourir ? »
Le pendule resta immobile quelques instants puis se mit en mouvement et se dirigea vers le mur qui séparait mon appartement de celui de mes voisins. La réponse du pendule m’inspira et je décidais de garder cette idée.
Ce pendule s’avérait etre un bon compagnon d’écriture et je jouais encore pendant une quinzaine de minutes. L’histoire commençait à me plaire mais je craignais que trop de choses la ramènent à moi et que je devienne inconsciemment le personnage principal, c’est pour cela que je décidais de changer de ville. Je testai plusieurs villes auprès du pendule : « Las Vegas », « Chicago », « Bangkok », « Acapulco », « Sao Paulo »… les réponses négatives se succédaient. J’essayai « Paris », le pendule n’hésita pas et se mit à tourner rapidement de droite à gauche. J’en revins donc à mon texte :
« Et c’est à cet instant que j’entendis des cris venant de l’appartement de mon voisin. Un bruit violent de verre brisé retentit, suivi vraisemblablement d’une chute. Le silence se fit, plus rien, ni cris ni pleurs, tout redevint calme et paisible. J'avais l’habitude d’entendre M. Bernard se disputer, c'était un homme détestable avec un mauvais caractère et qui se laissait souvent emporter. Il vivait avec sa femme une très belle jeune femme calme mais qui ne savait pas tenir tête à son mari, c’est pour cela que je n’étais pas étonné de les entendre. Mais cette fois-ci c'était différent, le bruit de verre brisé, les cris qui s’arrêtent si soudainement et le silence si peu commun, si perturbateur avaient le don de me glacer jusqu’au sang. Je décidai d’aller voir, reposant le pendule sur la table.
Je frappai à la porte. Personne ne vint. J'étais sur le point d’abandonner mais je me rendis compte que c'était ouvert. Je poussai la porte délicatement en essayant de faire le moins de bruit possible. Et c’est là que je vis des traces de sang qui semblaient couler depuis la porte de la cuisine. La porte était fermée et je me dirigeais instinctivement vers elle. En continuant mon chemin une odeur indescriptible
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