La littérature permet elle de trouver le recul nécessaire pour bien parler de soi ?

Dans Souvenirs, Alexis de Tocqueville nous raconte qu’il est bien difficile d’être sincère lorsqu’on écrit sur soi. En effet, pour lui, être honnête est compliqué même involontairement car « On est trop proche de soi pour bien voir ». Nous pouvons alors nous demander si la littérature permet de trouver le recul nécessaire pour « bien parler de soi » ?

Pour répondre à cette question nous étudierons deux axes. Le premier, dans lequel nous expliquerons pourquoi la littérature permet de prendre le recul pour bien parler de soi, et dans le deuxième, pourquoi elle ne le permet pas.

Dans un premier lieu, la littérature permet parfois de trouver le recul nécessaire pour bien parler de soi. En effet, plusieurs arguments peuvent le démontrer. Premièrement, dans le texte l’auteur dit que « ceux qui ont laissé des Mémoires ne nous ont bien montré leurs mauvaises actions… que quand...ils les ont pris pour des prouesses » ; autrement dit que ces gens, en pensant dire sur eux des choses positives ont montrés une réalité bien différente. C’est la une démonstration que la littérature permet de voir la vérité chez une personne. Bien que ceux-ci n’aient pas voulus la montrer, elle a été révélée grâce à la littérature. Alors d’une certaine forme, bien parler de soi dans la littérature peut être involontaire. Avoir un esprit affûté et faire attention à ce que l’on lit permet de bien comprendre qui est la personne que nous lisons.

Cependant, il est tout à fait possible d’être sincère dans les écrit. Le texte de Tocqueville le dit « on veut être sincère » mais « il est bien rare qu’on mène a bout une telle entreprise ». Jean-Jacques Rousseau le fait dans Les Rêveries du promeneur solitaire, il souhaite parler de lui sincèrement et en dire même les mauvaises choses. Il en fait même un pacte : il dira la vérité dans ses autobiographies. Il présente cette envie de parler directement sans litotes, il veut écrire ses humeurs sans en changer le moindre morceau. Rappelons qu’une autobiographie à pour but de relater sa vie dans un ouvrage. Ainsi, les autobiographies permettent de trouver le recul nécessaire pour bien parler de soi car elles sont honnêtes. Notons également que ces textes permettent de garder en mémoire une personne, ils permettent de pouvoir voir à travers le temps qui elle est et ce qu’elle a accomplis. Ce ne sont pas des textes à laisser de côté car les étudier permet d’éveiller la mémoire sur des sujets importants.

De plus d’autres textes permettent également de bien parler de soi. Les autobiographies sont destinées a être publiées et lues, mais certaines personnes écrivent pour elles, en écrivant des ouvrages à usage seulement personnels. Un exemple tristement connu peut-être mentionné. Le Journal d’Anne-Franck est un livre posthume publié par le père de celle qui tenait un journal intime, Anne Franck. Cela illustre en tout points le fait que la littérature permet de prendre le recul nécessaire pour bien parler de soi. Cette jeune fille juive qui racontait sa vie à l’époque du nazisme ; ses émotions, ses craintes… tout cela fait parti du journal intime qu’a tenu l’enfant. Bien parler de soi est évident dans ce cas puisque l’auteure s’est livrée, s’est confessé entièrement à ce journal dont elle ne se doutait pas de la publication. Le fait que cet ouvrage ai été lors de l’existence d’Anne Franck un simple journal intime lui à permis de parler sans détours et en toute transparence. Ainsi elle a révélé son véritable «soi » et le public à pu lire un ouvrage honnête.

Cependant, bien que les journaux intimes soient le parfait exemple du fait que la littérature permet de bien parler de soi ; nous allons voir que la sincérité, malgré le désir de l’écrire, n’est pas toujours

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