La France: leader en Intelligence Artificielle de demain?
Dissertation : La France: leader en Intelligence Artificielle de demain?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Priscille Ancel • 14 Juillet 2018 • Dissertation • 3 662 Mots (15 Pages) • 650 Vues
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Priscille Ancel
La France : Leader en Intelligence Artificielle de demain ?
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2018
Dissertation économique
Sous la direction de Farid MAKHLOUF
SOMMAIRE
Les ambitions de la France à devenir Leader sur le marché de L’IA sont-elles compatibles avec la réalité actuelle ?
Introduction page 3-4
Partie 1 Un constat inquiétant incompatible avec l’ambition affichée page4-7
Partie 2 L’ambition de la France est de devenir leader, quelle stratégie envisage-t-elle de mettre en place ? page8-11
Conclusion page 11-13
Sources page14
Les ambitions de la France à devenir Leader sur le marché de L’IA sont-elles compatibles avec la réalité actuelle ?
Introduction
D’après Loïc BARDON, co-fondateur de Think tank « Paris Singularity » et consultant en management des technologies digitales « l’Intelligence artificielle est le « cerveau » de la 4éme révolution industriel »[1]. Il en a fait part à cKiou, la petite chabot de Françoise HALPER[2] à l’occasion d’une interview. Oui, un entretien conduit par une IA Française !
Comment La France peut-elle envisager de s’imposer sur le plan mondial comme un leader en matière Intelligence Artificielle ?
Voilà une question à laquelle cKiou pourrait répondre. L’IA[3] est un « système artificiel » pouvant se montrer tout aussi performant que l’Homme, c’est en cela qu’elle est devenue un enjeu mondial.
Le gouvernement Macron souhaite donc mettre en place « une véritable stratégie sur l’Intelligence Artificielle ». Pour preuve Cédric VILLANI s’est vu confier la rédaction d’un rapport sur cette thématique. Après 6 mois de recherches, de rencontres, son rapport intitulé « donner un sens à l’Intelligence Artificielle »[4] a été produit en mars 2018. Il y détaille l’importance de penser l’IA à la fois sur un plan national mais aussi sur un plan européen. Car s’imposer face à des géants qui bénéficient du recul et de moyens financiers importants pour en assurer le développement rapide, n’est pas aisé.
Depuis les travaux de recherches de Mc CULLOCH et PITTS sur les neurones artificiels qui simulent les lois de la logique ou encore ceux de TURING[5] sur une machine universelle capable de résoudre les problèmes à partir de symboles (1936-1950) l’IA n’a cessé d’évoluer.
Agnès GUILLOT dans son article publié le 19/02/2018 sur FUTURA TECH (GUILLOT, 2018)[6] revient en tant que chercheuse en psychologie sur l’origine de l’IA. Ainsi nous apprenons que Mc CARTHY l’a prénommé « I.A » pour définir ce système « modélisant la complexité de l’intelligence de l’humain ». Le cerveau s’isole donc du corps. Il devient un outil capable de fonctionner sans émotion, sans les spécificités sensorielles qui habitent l’Homme.
L’IA aujourd’hui envahit notre quotidien, elle se cache partout et fait partie de nos vies. Elle est devenue un enjeu politique, économique et militaire qui ne peut être occulté.
Elle s’est longtemps apparentée au futur, au cinéma, car les exemples sont nombreux où l’Homme et la machine coopèrent. « Terminator » en est un parfait exemple. Dénué de sentiments, il interagit avec son créateur. « La guerre des étoiles » en est un autre où il est prédit dès 1977 un monde où l’IA sera incontournable, inévitable.
Dans son rapport, Cédric VILLANI[7] évoque très bien cette proximité étroite entre l’IA, la science-fiction et les recherches scientifiques.
Cet imaginaire joue donc un rôle majeur dans les développements des directions à suivre. Et nous ne pouvons constater qu’une chose : l’imaginaire anticipe le futur. Les perspectives sont nombreuses, les champs d’applications porteurs d’espoirs.
Si la Chine et les USA sont des leaders incontournables, la France a pour ambition de revenir dans la course. Dans un premier temps nous étudierons le retard pris par la France. Nous verrons enfin quels objectifs elle s’est fixée et les moyens qu’elle envisage de consacrer pour y parvenir.
Un constat inquiétant incompatible avec l’ambition affichée
Quel sont les besoins humains mondiaux et nationaux ?
La France souhaite conquérir le marché de l’IA de façon plus agressive et ainsi se faire une place de leader. Pour se faire, Emmanuel Macron a commandé un rapport faisant un état des lieux de la situation afin d’apporter des réponses concrètes.
Il apparait clairement qu’il y a une pénurie d’ingénieurs formés. Ce constat n’est d’ailleurs pas que Français. En 2011, MC KINSEY GLOBAL INSTITUT pointait déjà du doigt qu’en 2018, il « manquerait 190000 Data Scientistes, 1,5 millions de managers et d’analystes pour comprendre les enjeux et prendre les décisions dans l’IA », rapporte Cédric Villani[8]. De quoi interpeller à l’heure actuelle les gouvernements quand un des objectifs sociétaux est la lutte contre le chômage.
Le rapport Villani[9] informe qu’il était d’ailleurs question déjà en 2017 dans « l’étude du Burn Glass Technologie, BHEF, et IBM qu’il faudrait tabler sur une augmentation de 28% au cours des 5 prochaines années du nombre d’emplois dans le DATA Scientistes et Data Analystes. Soit pas moins de 2 720 000 personnes, dont 39% auraient au moins un master ou un doctorat ». Or en 2017, seuls 300 000 chercheurs sont répertoriés ainsi que des praticiens de l’IA tandis que le besoin ce compte en million !
Dans la course à l’IA plusieurs pays sont mentionnés en tête les USA et la Chine bien sûr mais également le Japon et la Grande Bretagne. La France, elle, ne fait pas partie des pays qui émergent !
Quelles sont les causes des fuites des cerveaux ?
Elle doit impérativement régler un problème récurrent : la fuite de ses cerveaux. Le constat est sans appel, les chercheurs sont mal payés ! Les filières mal valorisées, il faut agir pour éviter une pénurie irrémédiable.
Cédric Villani[10] invoque la nécessité de doubler le salaire en début de carrière pour attirer. Si cela semble possible pour les entreprises privées qu’en sera-t-il dans le Publique ?
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