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Analyse de document :

La croissance économique depuis 1973

Moïse Sam Fidaly

1ère Es

Depuis 1973, les populations des pays industrialisés connaissent une période difficile : les fermetures d'usines se multiplient, le chômage et les prix augmentent, la croissance économique se ralentit. A partir de ce graphique en courbe représentant l'évolution du chômage et celle du PIB par habitant dans les pays industrialisés entre 1850 et 2001 ainsi que de cet extrait des Cartes du futur du sociologue américain Alvin Toffler publiés en 1983, il est possible de comprendre les mutations de l'économie depuis 1973 afin de déterminer s’il s'agit d'une crise économique ou d'une période de mutation de l'économie.

Ces mutations traduisent ce qui semble être une période de ralentissement économique, provoquée par différents facteurs. Mais, cette "crise" doit être nuancée puisque certains indicateurs présentent une réorganisation des secteurs de l'économie. A partir de 1973, les pays industrialisés, c’est-à-dire le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Japon la France et l’Allemagne, connaissent un ralentissement économique qui s’apparente à une crise économique avec une baisse de la croissance et une hausse du chômage. Le PIB par habitant, dont l’évolution est présentée sur le document 1, est le reflet de la croissance économique. Il mesure la somme des richesses produites par les entreprises nationales de chaque pays, rapporté au nombre d’habitants. Entre 1947 et 1973, les pays industrialisés connaissent une croissance soutenue : c’est la période des « Trente Glorieuses » selon l’expression inventée par Jean Fourastié. Le taux de croissance varie mais. De 1973 à 1995, le taux de croissance des pays industrialisés baisse fortement tout en restant positif. Cette variation connaît des irrégularités importantes marquées par deux pics de « récession » (en 1976 et en 1982) et trois hausses (1977, 1985 et 1989).

L’évolution de la croissance ce traduit par une augmentation du chômage. Le taux de chômage est la part de la population active à la recherche d’un emploi. Les « licenciements, faillites, liquidations », évoqués par le document 2, sont visibles sur la courbe du chômage. Celui-ci ne cesse d’augmenter à partir de 1970, accentuant le sentiment des populations qu’elles traversent une période difficile: «Et quand la récession vous touche personnellement, elle cesse brutalement d’être une récession pour devenir une « dépression ». Il s’agit alors d’une vraie crise qui touche « les industries vouées à la production de masse – l’automobile, l’acier, le caoutchouc, le textile » à faible valeur ajoutée et employant une main-d’œuvre nombreuse et peu qualifiée. La crise qui début dans les années 1970 dans les pays industrialisés est le résultat de plusieurs causes. A partir des années 1970, les pays industrialisés doivent faire face à des difficultés apparentes mais aussi à des difficultés plus profondes. Les chocs pétroliers agissent comme des détonateurs. Entre 1973 et 1974, suite à la guerre du Kippour au Proche-Orient, l’OPEP décide de multiplier par 4 le prix du baril de pétrole. Une nouvelle hausse brutale intervient en 1979 suite à la révolution iranienne. Ces augmentations de prix ont de fortes répercussions sur les économies développées pour lesquelles le pétrole est la première source d’énergie. Les deux « chocs pétroliers » montrent ainsi la fragilité des économies développés face aux aléas de la conjoncture
politique internationale.

Pendant la période 1973-1980, le prix de cette énergie a décuplé. Mais ces crises pétrolières ne sont que les éléments apparents d’une crise plus profonde. L’instabilité économique est également liée aux différentes crises financières ponctuelles qui touchent le monde. En 1971, le dollar cesse d’être convertible en or, mettant fin au système monétaire international issu de la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1990, les pays industrialisés connaissent aussi une crise liée à la bulle spéculative de la «nouvelle économie», Internet. Par ailleurs, les ménages, déjà équipés, réduisent leur consommation. C’est la «mévente» évoquée dans le document 2. Enfin, au contraire de la crise de 1929, la stagnation économique se double d’une inflation, on parle de stagflation. Cette situation rend la crise d’autant plus dure à supporter.

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