Fahrenheit 451, Imaginez la réponse de Montag a Beatty
Dissertation : Fahrenheit 451, Imaginez la réponse de Montag a Beatty. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marvin Kociszewski • 14 Février 2019 • Dissertation • 662 Mots (3 Pages) • 1 472 Vues
En effet, le feu est clair, le feu est propre. Vous prétendez que le système scolaire produit de plus en plus de pilotes de course, bricoleurs, d’aviateurs au lieu de chercheurs, de critiques de savants et de créateurs, que le mot « intellectuel » n’a d’autres mérites que l’injure. Pour autant, ces hommes que vous haïssez tant, ne sont-ils pas les auteurs des appareils permettant à vos aviateurs et aux pilotes de course d’exercer leur profession ? La Constitution proclame l’égalité, mais avez-vous déjà entrevu la moindre parité autre que celle dont les humains se figurent ? L’égalité ne serait-elle qu’une simple et seule invention de notre imagination ? Un livre est un fusil chargé dans la maison d’à côté, mais en quoi le livre est-il plus menaçant que le feu qui le brûle ? Vous vous sentez ciblé par l’homme cultivé, mais vous êtes-vous déjà interroger sur ses motivations ? N’a-t-il pas pour simple objectif d’améliorer votre quotidien et vous rendre heureux ? Vous voulez rendre les gens heureux, mais qui vous dit qu’ils ne l’étaient pas auparavant ? Sachez que le bonheur n’apparait que lorsqu’il existe une source de malheur, un point de comparaison est donc indispensable. A quoi bon devons-nous mettre tout le monde au même pied d’égalité ? Cela, ne mènerait qu’a l’ennui et pire ! Une insatisfaction permanente chez tous les esprits. Vous vous proclamez plaideur de la paix, or un plaideur ne réduit pas son adversaire en cendres, il le met hors état de nuire. A votre avis, pourquoi cette femme a-t-elle choisit de rester dans sa maison pour bruler avec ses livres ? J’en ignore la raison, mais pour une femme soit aussi dévouée pour ses livres, c’est qu’il y a quelque chose de profond et de massif à l’intérieur. On ne se tue pas pour aucune raison cher Beatty, sinon nous serions tous sous terre. Je ne crois pas que ce soit si simple ni naturel qu’on en soit arrivé à ce stade, on ne rend pas les gens heureux en les abrutissant. Little Black Sambo et La Case de l’Oncle Tom ne s’attaquent ni aux Noirs, ni aux Blancs, ils ne font que dénoncer les sottises de la race humaine. D’ailleurs c’est pour cela qu’on utilise le terme dénoncer, critiquer au lieu de réprimer ou comme vous le dites très bien cibler, ces mots ont pour vocation de signaler et ne s’attaquent à personne. On écrit pour communiquer, pour notifier, pour s’interroger sur nos actions, dans le but de les rectifier si nécessaire, dans l’espoir de devenir meilleur. Le feu brule, ne laissant que des cendres dans son passage, mais elle, la mémoire, elle demeure, elle persiste de générations en générations. Sachez que l’écriture n’a existée que pendant une fraction de l’existence humaine, or, l’homme s’est rencontré qu’en écrivant, il laissait une trace durable de son existence. Il apprit aussi qu’en écrivant, il pouvait diffuser son savoir, le transmettre afin que les générations suivantes poursuivent ses travaux ? N’est-il pas plus intéressant et excitant d’assister à une enquête dont on a trouvé l’auteur des faits et ses méthodes qu’un dossier classé sans suite ? Si vous l’avez bien constaté, les dossiers classés sans suites ne font que de rares apparitions sur nos chaines de télévision. Vous avez raison, nous sommes des bourreaux, nous torturons, nous faisons souffrir les gens, qui eux sont sensibles aux sentiments, qui eux ont la possibilité d’être heureux. Nous privons nos familles, nos propres enfants d’un monde qui se différencie par le sens que l’on donne aux choses et qui n’a pour meilleur maître le livre. Ça lenteur nous fait l’expérience d’une autre temporalité, qui interprète la nature, qui tire sa valeur d’une interprétation, c’est-à-dire qui attribut une subjectivité des choses par le sens qu’on leur donne, en opposition avec ce monde moderne, où la vitesse règne. Les couleurs ne sont plus que des signes, la faune n’est que source d’alimentation, et la flore qu’une ressource exploitable.
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