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Démarche d''encadrement

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Par   •  10 Avril 2020  •  Étude de cas  •  2 641 Mots (11 Pages)  •  447 Vues

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Education thérapeutique patient

Introduction

Les soins éducatifs se définissent comme : « des interventions qui consistent à offrir à une personne ou à un groupe, des informations, conseils ou assistance pour lui permettre de comprendre ce qui peut maintenir, restaurer, promouvoir sa santé et de modifier ses comportements »

L'éducation à la santé permet au patient de se responsabiliser, de devenir acteur de sa maladie et d'être plus autonome et ainsi améliorer la prise en charge et la qualité de vie.

Le but de l’éducation est de former les patients à :

-l’auto soin

-l’adaptation du traitement à leur propre maladie

  1. Présentation et analyse  de la situation de soin:

La situation se déroule en hôpital de jour[1].

Avec l’ouverture de nouvelles activités tel que le jardinage ; mais également lors des actes de leur vie quotidienne ; les patients présentent un risque de contamination via des agents infectieux présents dans les sols.

En effet, les patients sont pris en charge à l’HDJ afin de suivre l’évolution et la stabilisation de leurs pathologies psychiatriques. Le suivi somatique de ces patients dépend de leur volonté auprès de leur médecin traitant. Cela induit souvent une carence dans le suivi médical de ces derniers.

Nous avons voulu cibler l’éducation thérapeutique du patient sur la prévention du risque infectieux du au Clostridium tétani [2]car beaucoup de patients ne savaient pas ce que c’était et s’ils étaient vaccinés.

Selon les données épidémiologiques de l’INVS pour une majorité de cas (de l'ordre de 70 %) on retrouve comme porte d'entrée une blessure minime, souillée par de la terre ou des débris végétaux, meme si la part prise par les plaies chroniques n'est pas négligeable (10 à 15 %) et il faut noter que pour environ 10 à 15 % des cas la porte d'entrée peut passer totalement inaperçue.

Même si le nombre de cas annuels de tétanos reste faible (moins de 20 cas déclarés chaque année ces 12 dernières années, cette infection demeure une maladie grave, entraînant une hospitalisation prolongée en service de réanimation, pouvant s’accompagner de séquelles et dont la létalité est élevée (en moyenne, près de 25 à 30 % des cas décèdent).

De plus les patients en psychiatrie sont une population à risque. En effet la revue Santé Mentale nous montre que le taux de mortalité (toutes causes confondues) est 4,5 fois plus élevé que pour la population générale. Sans compter les suicides et les morts violentes, un patient schizophrène a une espérance de vie diminuée de dix à vingt-cinq ans par rapport à la population générale.

Davantage exposés à certains facteurs de risque, les patients souffrants de pathologies psychiatriques rencontrent en plus des difficultés d’accès aux soins :

  • Du fait des troubles cognitifs liés à leur maladie, de leur discordance, de leur repli sur soi, de leur symptomatologie délirante, ces patients éprouvent parfois des difficultés à prendre soin d’eux. À cela s’ajoute un déficit motivationnel pour mettre en place une bonne hygiène de vie. Le simple suivi régulier fait souvent défaut, par absence de médecin généraliste référent. Ces patients ont en effet du mal à expliquer leurs symptômes au médecin qui a donc des difficultés à établir un diagnostic. Le praticien doit donc leur consacrer plus de temps, tenir compte de leur anxiété ou de leurs difficultés de compréhension aggravées par de fréquents troubles de la mémorisation.
  • On constate souvent par ailleurs un défaut d’identification des symptômes. Ces patients présentent ainsi une grande tolérance à la douleur : des travaux récents montrent que dans cette population le seuil de douleur est plus bas et la perception au niveau cortical est altérée. Certaines pathologies peuvent de ce fait passer inaperçues et mettre en jeu le pronostic vital (infarctus du myocarde par exemple).
  • La stigmatisation de ces patients par les soignants reste forte. Un patient schizophrène qui arrive aux urgences, même adressé par un psychiatre, sera souvent insuffisamment pris en charge et des examens nécessaires ne seront pas toujours effectués. Sur ce registre, les préjugés des soignants sur leur moindre compliance à des traitements agressifs persistent.
  • Une intégration sociale souvent parcellaire réduit par ailleurs l’accès aux programmes de prévention et de dépistage.

 Ces facteurs combinés, ainsi que le manque d’information contribuent à des prises en charge retardées et/ou minimales qui constituent une perte de chance pour ces patients.

L’HDJ permet d’atténuer ces facteurs de risques, en effet le rôle de l’IDE en HDJ sont entre autres l’éducation thérapeutique, la remédiation cognitive, l’accompagnement dans les démarches d’insertion.

Les IDE du service nous ont informés que tous les patients étaient concernés par la problématique du tétanos mais que pour le bon déroulement de cette prévention, nous devrions sélectionner un groupe d’une dizaine de patients maximum.

Pour les sélectionner, nous nous sommes basées sur 3 critères :

-la présence aux activités manuelles et extérieures proposées à l’HDJ

-leurs connaissances sur les risques liés au tétanos (sondage informel)

-leurs habitudes de vie et activités personnelles

Ils ont été choisis afin que cette éducation à la santé ait une efficacité réelle à court et à long terme pour chacun d’entre eux. Certains pratiquent des activités à risque au HDJ ou dans leur vie quotidienne (pêche, jardinage), d’autres présentent un risque du fait du manque d’information total concernant ce sujet. Encore, certains patients présentent du fait de leur pathologie et traitements associés un risque de chute avec des lésions pouvant favoriser l’apparition du tétanos.

Cette prévention a pour but de les sensibiliser à la prévention du tétanos mais également au suivi somatique via le carnet de suivi des vaccinations.

  1. Le diagnostic éducatif :

-Dimension biomédicale de la maladie : Le groupe de patient cible est atteint de troubles psychiatriques à l’état stable (dépression, schizophrénie, éthylisme chronique, trouble du comportement,…)

-Dimension socioprofessionnelle : Les patients sont majoritairement non-actifs sur le plan professionnel. Certains bénéficient néanmoins d’une profession adaptée à leurs capacités.

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