Dom Juan, acte 2, scène 2, Molière
Commentaire de texte : Dom Juan, acte 2, scène 2, Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kkenza01 • 27 Février 2017 • Commentaire de texte • 982 Mots (4 Pages) • 3 302 Vues
LECTURE ANALYTIQUE
DOM JUAN ACT 2 SCENE 2
Dom Juan est une comédie de Molière en cinq actes et en prose écrite à la suite de l'interdiction de Tartuffe,et qui, aujourd’hui est devenue un véritable mythe.
Dom Juan fait des exceptions aux règles classiques : la pièce refuse la règle des trois unités, il y a plusieurs lieux, elle dure 2 jours environ, et il y a plusieurs intrigues secondaires.
Cette pièce a été jouée avec succès mais disparait suite à de nombreuses critiques sur son impiété. Elle renait au XXe siècle et connait un grand succès avec l’interprétation de Louis Jouvet en 1947.
Cette pièce retrace la vie d'un personnage infidèle Dom Juan, séducteur, accompagné de son fidèle complice et valet Sganarelle
Dans cette scène, Dom Juan cherche à séduire Charlotte, une jeune, pauvre et naïve paysanne fiancée à Pierrot, qui vient de sauver Dom Juan de la noyade. Et Sganarelle est le témoin de ce dialogue.
Aussi pouvons-nous nous demander en quoi cette scène de séduction est elle également comique.
Nous verrons dans un premier temps les stratégies de séduction de Dom Juan, puis l’aspect comique de la scène.
Cette scène est la seule de la pièce où on assiste à la séduction de Dom Juan met en place une stratégie pour parvenir à ses fins : séduire Charlotte.
Il rencontre Charlotte pour la première fois et la complimente tout au long de l’extrait « Ah la belle personne », « Peut-on voir rien de plus agréable ? » et il insiste sur le physique de cette dernière afin qu'elle soit comblée . Le champ lexical de la beauté est employé : "beau", "joli", "mignon", "la belle", "belle personne", "yeux pénétrants", "agréable", "jolie taille", "appétissantes", "charmante personne". On note l’utilisation des hyperboles, « je n’ai jamais vu une si charmante personne », « et l’on vous aime..en six mois » expressions usitées pour rendre « unique » Charlotte et donc la sortir du « lot ».
Ce dialogue est une sorte d’interrogatoire mené par Dom Juan qui tend à feindre de s’intéresser à Charlotte c’est une façon de la valoriser et donc de la séduire.
Lorsqu’il parle avec Charlotte il aborde plusieurs fois indirectement DIEU, il prend dieu et le ciel comme témoin et il évoque le champ lexical de la religion "Dieu m'en garde", "le ciel qui le connaît bien, m'a conduit ici", « profaner ». il se présente comme son sauveur il lui fait parvenir son souhait de la sauver de sa classe sociale. "une femme comme vous serait la femme d'un simple paysan ? Non, non". Le mot « fortune » fait référence au destin mais aussi à l’argent Dom juan utilise son statut social pour faire rêver Charlotte et tente de l’impressionner en utilisant le langage précieux « lieu champêtre »
Dom Juan évoque sa volonté d’épouser Charlotte.
Il la demande en mariage et utilise le champ lexical de l'honneur : "bonne foi", "honneur", "loyauté", "morale". Proposer le mariage lui permet de faire croire qu'il est sincère, puisque c'est un véritable engagement.
On note que ses tirades sont très largement supérieurs en taille que celles de la jeune femme dom juan monopolise la parole
Dom Juan vouvoie la paysanne, lui témoignant de se fait beaucoup de respect, et mettant son rang noble au même pied d’égalité que le sien.
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