Compréhension et analyse : Au cœur des banlieues

Question 1 :

Dans cet extrait, les sources de colère recensée chez les émeutiers sont multiples. En effet, c’est le 27 novembre 2005, avec le décès de deux adolescents de Clichy-sous-Bois (Zyed Benna et Bouna Traoré, électrocuter dans l’enceinte d’un poste électrique dans lequel ils s’étaient réfugiés afin de se soustraire à un contrôle de police) qui a conduit à de violents affrontements entre des centaines d’individus de la banlieue et les forces de police françaises.

Cette colère se traduit par un sentiment d’humiliation et d’injustice, par la tentative de dissimulation du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy. Notamment par rapport à la grenade lacrymogène (le 30 octobre) tirée en direction de la mosquée et où aucune excuse n’a été prononcé. Cependant, ce n’est pas la seule raison, la discrimination à l’embauche, l’humiliation à l’école par les professeurs en tenant un discourt sur la réussite mais avec des pratiques conduisant à mettre à l’écart ces jeunes issus de l’immigration. Également, un manque d’aide de la part des professeurs engendrant un problème d’insertion sociale.

Il s’agit d’une accumulation de haine ainsi que rage et de silence qui se libère durant la période de novembre 2005, créant de violents affrontements.

Question 2 :

En ce qui concerne les émeutes de novembre 2005, la raison de leur révolte est essentiellement liée à leur sentiment d’exclusion et de discrimination. Les déclarations du ministre de l’Intérieur adressés au pouvoir publics français retiennent d’autant plus l’attention qu’elles s’inscrivent sur fond de deux déclarations antérieures très médiatisées sur la « racaille » ainsi que « le nettoyage au Kärcher » qui ont contribué à « chauffer les esprits ». De plus, affleure le sentiment de d’exclusion que suscite le traitement différentiel des « Français de souche » et des enfants d’immigrés : « deux poids, deux mesures ».

La discrimination est présentée comme la cause de l’émeute car elle sous-entend une vision dichotomie du monde « Nous les arabes » / « Eux, les Français de souche ». Selon leurs expériences de vie, le parcours dit « normal » des jeunes ne leur est pas accessible à cause de cette division entrainant le sentiment d’exclusion et de discrimination notamment lors d’embauche professionnel.

Cependant, ce ne sont pas les seules raisons de leur révolte. Par ailleurs, le lien avec le comportement des policiers est particulièrement abordé par l’ensemble des émeutiers, en évoquant leur sentiment d’humiliation et d’injustice dans le système scolaire ainsi que le racisme.

On peut donc effectivement en conclure que le sentiment d’exclusion et de discrimination sont les raisons « majeures » de leur révolte. Toutefois, il ne faut pas oublier les autres raisons.

...