Commentaire du Code d'Hammurabi
Commentaire d'arrêt : Commentaire du Code d'Hammurabi. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Salome19978 • 5 Octobre 2017 • Commentaire d'arrêt • 1 131 Mots (5 Pages) • 6 939 Vues
CODE DE HAMMURABI
La Mésopotamie est le berceau de l’Humanité. Avec l’apparition de l’écriture dans cette région, l’Homme entre dans l’histoire et le juriste qui l’accompagne s’appui sur des témoignages directes. La Mésopotamie (correspondant actuellement à l’Irak) est une région historique du Moyen Orient située dans le Croissant Fertile, entre le Tigre et l’Euphrate. C’est dans cette région qu’est née l’écriture. En 1750 avant JC, la célèbre vile antique de Babylone est gouvernée par le roi Hammourabi. Ce dernier ayant réunifié la Mésopotamie est le sixième roi de Babylone. Suite à de nombreuses campagnes militaires, il étend le contrôle de Babylone sur le Mésopotamie et promulgue un code, gravé sur une pierre noire (de nos jours exposée au Musée du Louvre) qui portera le nom de « Code d’Hammourabi ». Il s’agit d’un texte juridique babylonien qui sera redécouvert en 1901-1902 à Suse en Iran, gravé sur une stèle de 2.25 mètres de haut comportant la quasi totalité du texte en écriture cunéiforme. Il s’agit d’un système d’écriture mis au point en basse Mésopotamie. Ce sont des signes gravés dans des tablettes en argiles au moyens de cloues appelés coins. Le droit Mésopotamien est séculier mais d’origine divine. Dans cet extrait de texte, Hammourabi va légitimer son pouvoir dans un premier temps puis figure une énumération lois sous formes casuistiques. Il s’agit d’un texte de type Normatif c’est à dire un texte qui édicte des normes. Par ailleurs, la religion est un élément central du code car les lois sont dictées par le Dieu Shamash qui symbolise à la fois le soleil et la justice. Donc Hammourabi obéit aux dieux et proclame son code. Une question peut ainsi être posée :
De quelles façons l’un des textes de lois les plus anciens a t-il permit d’instaurer un équilibre au sein d’un peuple ?
Dans les années 1750 avant JC, le droit est légitimé par la religion (1), le code d’Hammourabi va permettre une stabilité sociale (2).
1 – Un droit légitimé par la religion
Hammourabi édicte des normes traduisant la volonté divine des dieux (A), Hammourabi légitime son pouvoir (B).
A) Des normes traduisant la volonté divine des dieux.
En Mésopotamie, en 1750 avant JC, le droit est également profondément imprégné par la religion. Le droit Mésopotamien se présente comme un droit révélé. L’ordalie est également un autre signe de l’imprégnation religieuse. L’ordalie, souvent appelée jugement divin, est un mode de preuve qui fait appel aux dieux : le plaideur est soumis à une épreuve matérielle destinée, en l’absence d’autres preuves, à révéler la vérité. En Mésopotamie, elle prend fréquemment la forme de l’ordalie fluviale. Le juge ordonne au plaideur le plus souvent « au dieu fleuve ». Des gestes rituels sont accomplis, des paroles solennelles prononcées en présence de tous les intéressés. L’ordaliste entre, a pied, dans le fleuve, s’y avance jusqu’à une certaine profondeur d’eau, déterminée a l’avance. Son innocence est prouvée s’il surnage, sa culpabilité l’est s‘il coule. Dans le code d’Hammourabi l’article 2 dispose : « Si quelqu’un a imputé à un Homme des manouvres de sorcellerie, mais s’il n’a pu l’en convaincre, celui à qui les manouvres de sorcelleries ont été imputées ira au fleuve... ». Il s’agit d’une ordalie. La religion à cette époque occupe une place centrale. La principale source du droit cunéiforme est la coutume. Les lois sont dictées par des dieux et non par des hommes. C’est également le cas avec le droit hébraïque dont les premiers livres d’ancien testament forment la Torah. Le droit, les normes proviennent de Dieu, les droits cunéiformes sont donc imprégnés par la religion.
...