Analyse de la pratique

Ribeiro Anaïs

Promotion Bachelard

Analyse de la pratique n°1

        Ma première situation de stage se déroule dans le service régional des urgences adulte où j'ai été en stage pendant 10 semaines.

J'ai pu travailler dans les différents secteurs de soins qu'offre ce service, ce qui m'a permit de prendre en charge, en parti seule, la ZSTCD (zone de surveillance de très courte durée) durant la journée.

        J'avais sous ma surveillance 8 patients, hommes et femmes de tout âge, pour certains accompagnés de leur famille, qui attendaient un avis du médecin, des résultats d'analyses, un transfert vers un autre établissement de soin ou vers un service interne.

En début de soirée, un patient, épileptique connu, que j'avais en charge depuis le début de la matinée et qui était en attente d'un avis médical afin de pouvoir retourner ou non chez lui, se leva pour venir me parler au bureau où j'étais postée. Ce patient était déjà connu pour non observance de son traitement épileptique, et avait déjà effectués de nombreux passages aux urgences pour des crises d'épilepsies sur état d'ébriété et somnolence. Je l'avais déjà rencontré une première fois à l'unité d'hospitalisation de courte durée où on avait pu échangé quant à sa non observance du traitement qui selon lui était exceptionnelle.

Il s'adresse à moi d'un ton déterminé pour me demander un téléphone afin qu'il puisse prévenir sa femme qu'il aurait besoin d'elle pour venir le chercher. Je lui explique donc qu'étant seule et étudiante infirmière, je n'ai pas de téléphone professionnel sur moi, que je ne peux pas laisser le secteur sans surveillance et que je préviendrais l'infirmière de sa demande quand elle reviendra. Étant donné que le médecin n'avait pas rendu son avis quant à sa sortie, l'appel n'était pas d'une urgence absolue à cet instant précis. Le patient ne paraissant pas satisfait de ma réponse me demande de lui prêter mon portable personnel pour qu'il puisse passer son appel. Je lui réponds que je ne prête pas mon téléphone personnel aux patients et qu'il doit patienter encore un instant. A ce moment une toute autre personne se dresse devant moi, le patient commence à devenir plus agressif, il hausse le ton pour montrer son mécontentement, il menace de partir sans attendre et se dirige vers la sortie en proférant des menaces à mon encontre. De mon côté j'essaie de rester calme pour ne pas envenimer la situation et je le rattrape en essayant de le raisonner pour qu'il revienne. Il me fait comprendre qu'il n'a de conseille de recevoir de personne et encore moins venant de moi, que physiquement il est en supériorité et que je n'ai pas à m'opposer à sa volonté. Cette situation a vraiment commencé à me faire perdre mon calme, je faisais tout pour ne pas qu'il prenne de risque et qu'il soit en sécurité, car il risquait de refaire une crise d'épilepsie et là seule réponse à laquelle j'ai eu droit est une menace de mort. Étant plutôt calme en temps normal, je ne pensais vraiment pas que quelqu'un pouvait me faire me sentir aussi en colère et apeurée à la fois. A plusieurs reprise je me suis demandée à quel moment il allait aller plus loin que les mots et pourtant j'essayais de faire face et de montrer qu'il ne m'impressionnait pas.

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