Aller à la rencontre de l'autre permet-il de se connaître soi-même ?

Entraînement à la dissertation (éléments de correction)

Rappel du sujet : Aller à la rencontre de l'autre permet-il de se connaître soi-même ?

Problématique : une expression proverbiale dit que « les voyages forment la jeunesse », parce

qu'ils favorisent l'ouverture culturelle et la connaissance d'autrui. On peut cependant se demander

si c'est leur seule vertu. La découverte du Nouveau Monde n'a-t-elle pas démontré que les

voyages pouvaient aussi et surtout nous aider à nous connaître nous-mêmes ? Au lieu de voir

l'étranger comme un barbare aux mœurs étranges, parfois cruelles, nous gagnerions à voir en lui

ce qu'il est vraiment : un alter ego, un reflet de nous-mêmes dont nous pourrions tirer de précieux

enseignements.

I. {Thèse} La découverte de civilisations étrangères, qu'elle se fasse à travers des voyages

ou la lecture de récits de voyage, favorise avant tout la connaissance d'autrui.

a) En allant à la rencontre de peuples étrangers, nous pouvons découvrir des mœurs choquantes,

moralement répréhensibles.

b) En allant à la rencontre de peuples étrangers, nous pouvons, de façon plus inattendue,

découvrir des qualités humaines dont les hommes prétendument civilisés manquent parfois : le

sens de l'hospitalité, la générosité, le respect de la nature.

II. {Antithèse} La découverte de civilisations étrangères favorise aussi et surtout le retour

sur soi et l'autocritique.

a) En allant à la rencontre de peuples étrangers, nous découvrons des individus intelligents, avec

lesquels il est possible d'avoir de véritables échanges intellectuels. Nous sommes amenés à

remettre en question nos préjugés : ces peuples que nous pensions barbares, inférieurs, s'avèrent

aussi évolués que nous.

b) En allant à la rencontre de peuples étrangers, nous sommes amenés à nous interroger sur le

bien-fondé de nos propres usages. L'étranger nous aide à porter un regard critique sur nos

comportements, nos valeurs morales, notre religion, sur l'organisation politique et sociale du pays

dans lequel nous vivons.

III. {Synthèse} Aller à la rencontre de peuples étrangers nous conduit enfin à une meilleure

connaissance de l'humanité en général et du rapport entre les peuples.

a) En acceptant de relativiser nos propres valeurs au contact d'autrui, nous sommes amenés à

remettre

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