Pour quelles raisons la rencontre avec les autres permet-elle de changer à la fois son regard sur eux mais également sur soi ?
Dissertation : Pour quelles raisons la rencontre avec les autres permet-elle de changer à la fois son regard sur eux mais également sur soi ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar DamsDfr • 10 Mai 2021 • Dissertation • 1 663 Mots (7 Pages) • 4 105 Vues
Pour quelles raisons la rencontre avec les autres permet-elle de changer à la fois son regard sur eux mais également sur soi ?
Autrui c’est l’autre, celui qui est un comme moi et pourtant qui diffère de moi. Autrui est donc à la fois le même que moi et l’autre. Par ce biais autrui, de par ces similitudes avec moi peut être considéré comme essentiel à mon existence mais de par ces différences peut également constituer une réelle menace pour moi. Alors à la question « pour quelles raisons la rencontre avec les autres permet-elle de changer à la fois son regard sur eux mais également sur soi ? » il serait plutôt de raison de se demander s’il vaut mieux se connaître soi-même grâce aux autres plutôt que seul ? Ou si au contraire ne vaut-il pas mieux se connaitre sois même en prenant le risque de se fourvoyer pour éviter une réalité trop lourde à supporter ?
I - Se connaitre grâce à autrui c’est voir la réalité t-elle qu’elle est, non t-elle que nous la voyons.
1 - Accepter autrui pour élargir son champ du possible
On se connaît soi-même jusqu'à un certain point : par exemple on connaît ses goûts, ses faiblesses et ses forces physiques et morales... On se connaît aussi dans son environnement : nos mœurs et croyances sont forgées par la société dans laquelle nous vivons, et nous pouvons, par la réflexion, analyser et relativiser un certain nombre de choses vis-à-vis de soi-même et du monde qui nous entoure. Cependant, selon Illios Kotsou et Caroline Lesire, créateurs de l’association Émergences (association ayant pour but de contribuer à l’émergence d’une société plus juste consciente, altruiste, chaleureuse et solidaire, principalement via la pleine conscience) pensent que « l’on pense voir le monde comme il est. Mais en fait, on porte tous des lunettes qui sont colorées de l'ensemble de notre expérience de vie : notre culture, notre éducation, nos références socio-religieuses. Le monde que l'on voit est toujours une construction. Si on n'en est pas conscient, cela nous limite et nous fait prendre nos interprétations pour la réalité. […] Changer de regard, c'est aussi accueillir la diversité au sein de notre société, en acceptant le fait que nous-mêmes, nous sommes diversité ». De ce fait si l’on en vient à faire la rencontre d’un ou de plusieurs individues provenant d'une autre civilisation, d’un autre pays ne possédant pas les mêmes coutumes, les mêmes croyances et donc par adéquation : ni la même culture ni la même Histoire. Alors les questions sont beaucoup plus nombreuses et amènent à relativiser encore davantage, à prendre encore plus de recul par rapport à un certain nombre de nos propres certitudes. En son temps la regrettée Anaïs Nin disait « Nous ne voyons pas le monde comme il est, nous voyons le monde comme nous sommes » une phrase dont Illios Kotsou et Caroline Lesire puisent une certaine inspiration et qui tend à démontrer que le retour sur soi-même peut alors être enrichissant, il peut nous permettre de se découvrir mais aussi de découvrir le « vrai » monde qui nous entoure
2 - Nous avons besoin du regard d’autrui.
Pour contre-argumenter, il serait de coutume de citer la devise de Socrate : « connais-toi toi-même » inscrite au temple de Delphes et souvent interprété comme suit « sache qui tu es, sois conscient de tes défauts et tes qualités ». Mais dans le contexte grec de son époque cette formule voudrait plutôt dire « connais tes propres limites, prend conscience de ton ignorance ». Le problème de la connaissance de soi c’est son aspect subjectif, car puisque l'on suppose qu'il faut chercher à se connaître soi-même, c'est que la connaissance de soi nous échappe et donc que l’on ne peut pas se connaitre seul. En ce sens Patrick Charaudeau (Professeur Émérite de l’université de Paris 13, chercheur au laboratoire de communication politique et membre de l’INA) émet, dans son article « L’identité culturelle entre soi et l’autre » l’idée que « la construction identitaire passe nécessairement par le regard de l’autre, car nous avons du mal à nous voir nous-mêmes et avons besoin d’un regard extérieur ». Autrui nous aiderait donc à nous voir tel que l'on est, il est une transition entre ce que l'on est et ce que l'on pense de soi La connaissance de soi ne serait accessible que par les rencontres et l’échange. « Au-delà de toutes les écoles construites, des arbres plantés et des jeux inventés sur la place des villages, ce sont les rencontres et le partage entre les personnes, mais aussi la reconnaissance de l’autre dans sa dignité qui permet à chacun de s’enrichir ». Une thématique que partage L’Iceberg, un concept de culture : d’après ce concept, une culture est constituée d’aspects visibles (la partie émergée de l’iceberg) et d’aspects cachés (la partie immergée de l’iceberg). Les aspects visibles sont observables lors de la traversée d’une région, d’un pays (habitat, habillement, langue, musique…) ; les aspects cachés, moins flagrants,
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