A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?
Dissertation : A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Louise Bédard • 9 Février 2021 • Dissertation • 851 Mots (4 Pages) • 701 Vues
Devoir 3C – Dissertation critique
Sujet de dissertation critique
A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ? Discutez.
La thèse
Dans les deux poèmes, les poètes présentent une même vision de l’inévitable.
L’antithèse
Par contre, dans les deux poèmes mentionnés ci-haut, la vision de la fatalité n’est pas perçue de la même façon.
La synthèse
Dans les deux poèmes, le poète envisage la mort, par contre, la vision de la fatalité est différente.
Dans les deux poèmes à l’étude, les poètes présentent l’inévitable destin de la même façon. En effet, la ligne directrice de la vie se dirige immanquablement vers la mort sans équivoque des sujets poétique. En premier lieu, dans Cage d’oiseau (O), le sujet envisage l’option qui est de mourir. Aussi, quand le sujet mentionne que « C’est la mort qui fait son nid » (O, v.5), il utilise une métaphore qui montre que la mort s’installe tranquillement, mais prendra son temps jusqu’à ce que ce dernier ait émis son dernier souffle. De plus, le poète reflète ce dont le cœur de son sujet est fait : « C’est un oiseau tenu captif/La mort dans [sa] cage d’os » (O, v. 13-14). Le cœur du sujet est comparé ainsi à un oiseau mort en captivité qui n’aura pas l’opportunité de reprendre des forces et revivre. En second lieu, dans Les Corbeaux (C), d’Émile Nelligan, semblable au sujet précédant, le sujet poétique voit sa vie s’éteindre à petit feu. Effectivement, le champ lexical de la mort démontre que ce thème est la ligne directrice du sujet : « funèbres » (C, v.2), « tombeaux » (C, v.5), « carcasses » (C, v.6), « ténèbres » (C, v.7), « démons » (C, v.9). En conséquent, la comparaison « Or, cette proie échue […] N’était autre que ma vie en loque » (C, v.9-10) montre que le sujet compare sa vie à une proie déjà vaincue. La fatalité est présentée ici de la même façon par les deux symbolistes qui expliquent bien le « Spleen », la mort et l’enfer du début du 20ème siècle.
Par contre, dans les deux poèmes mentionnés ci-haut, la vision de la fatalité n’est pas perçue de la même façon par les poètes. Premièrement, dans Cage d’oiseaux, l’inévitable mort envisagée par le sujet poétique lui permet de lutter et garder espoir. L’utilisation d’une répétition : « oiseau » (O, v.1-3-4-13) combinée avec le champ lexical de la liberté : « ailes » (O, v.7), « s’envoler » (O, v.15), « s’en aller » (O, v.19) reflète la confiance qu’a le sujet de continuer à vivre en gardant cet espoir présent. En ajoutant « On l’entend qui roucoule/Au fond/Comme un grelot » (O, v.10-12) : l’espoir est animé par de bons moments présents qui éloigne le sujet du côté sombre . Deuxièmement, l’interprétation de l’inévitable, dans Les Corbeaux, demeure centrée sur une fin tragique prévisible. Ainsi dans « Mon âme […] Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier. » (C, v.13-14), prouve qu’aucune autre option possibilité n’est envisagée par le sujet poétique mis à part de mourir. Dans le passage suivant, « corbeaux » (C, v.1), « grands corbeaux » (C, v.3), « vieux corbeaux » (C, v.14) la gradation qui met en puissance l’ennemi qui l’emportera à coup sûr, appuie la direction déjà tracée par le poète pour son sujet ayant une vie dramatique. La vision des deux poètes n’est pas présentée d’une façon identique, car l’un donne de l’espoir et l’autre fait voir qu’une seule ligne directrice est envisageable.
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