Stage ESAT

Introduction

Au cour de ma première année de formation au diplôme d’état de moniteur-éducateur, j’ai effectué un stage au sein d’une institution réunissant un établissement social d’aide au travail (ESAT) et un foyer d’hébergement (FH). C’est une institution qui a pour but l’accompagnement dans l’insertion sociale et professionnelle des adultes. Ces derniers ont une reconnaissance de handicap par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Ce sont plus précisément des personnes déficients intellectuelles et psychiques.

Une déficience intellectuelle peut mener à des incapacités, notamment de compréhension et de décisions personnelles. Ces incapacités peuvent être de différents degrés : perturbation de la mémoire, de la communication, et peuvent avoir un impact sur l’autonomie personnelle. La déficience intellectuelle peut engendrer quelques difficultés cognitives. Celles-ci peuvent être sources d’angoisses, de relations sociales compliquées, ainsi que de troubles psychiques : troubles de l’humeur et du comportement, carences affectives... Il y a différents degré de déficiences. Au foyer d’hébergement où j’ai effectué mon stage, j’accompagnais des personnes avec une déficience légère.

J’envisage cette analyse et la position du moniteur éducateur comme le moyen de m’interroger à propos du cadre institutionnel et juridique en lien avec une situation vécue et qui me pose question. Cela me permet de faire évoluer mes pratique en cohérence avec les réalités juridiques qui régissent l’action de l’institution afin de répondre au mieux aux mission qui me seront confiées.

J’ai fais le choix de travailler sur le sujet des « agressions sexuelles » dans l’institution. Une agression sexuelle est une atteinte sexuelle sans le consentement clair et explicite de la victime. Il y a plusieurs formes d’agressions sexuelles (baiser, attouchement, caresse, viol...) Il s’agir d’un délit puni par la loi.1

Pour des raison d’éthique tous les noms cités dans cet écrits sont fictifs. La situation que j’ai choisie pour illustrer ce sujet est celle d’Alex, qui a infliger des attouchements à d’autres résidents.

1 service-public.fr site officiel de l’administration française.

1

Ce qui m’a questionner au moment des faits sur la façon d’accompagner de manière équivalente l’auteur des faits et les victimes.

Dans un premier temps je rapporterai mes observations des situations passées. Puis je citerai les lois et textes institutionnels et juridiques liés aux situations. Et dans un troisième temps, j’analyserai cette situation en lien avec l’influence de ces lois.

I. Les situations vécues : Les agressions sexuelles d’Alex sur d’autres résidents.

a. La pause du midi de Alex et Leslie

En embauchant, un jeudi après-midi, avec l’équipe éducative présente pour la soirée non recevons une note de service pour une réunion d’urgence avec tous les services de l’institution concernant un événement survenue durant la pause du midi à l’ESAT.

Au vu du contexte sanitaire imposé par le covid, les résidents du foyer d’hébergement mangent sur leur unité le midi en semaine.

Durant cette réunion, il est relaté que Leslie, une jeune femme est venu voir la directrice de l’institution pour rapporter le comportement déplacé d’Alex qui est sur la même unité de vie qu’elle. D’après la fiche de rapport2, signé par Leslie, après un moment de rigolade entre les deux résidents, Alex a touché les parties intimes de Leslie sans son accord. Leslie est ensuite partie dans sa chambre et Alex l’aurait suivit en l’empêchant de fermer sa porte.

Il a été demandé à Leslie à la suite de son récit, si elle voulait porter plainte, ce qu’elle a refusé car elle « voulait juste qu’il arrête »3.

Alex a été vu une première fois avec la directrice après l’annonce des faits. Et il m’a été demandé en tant que co-référente d’Alex, de reparler de cette situation avec lui et avec un peu plus de recul. Je me suis demandé, à ce moment là, comment j’allais pouvoir l’aider et l’accompagner en faisant d’abstraction de mon jugement.

A la fin de cette réunion, je prend un temps avec Leslie, afin de voir avec elle, ce dont elle a besoin suite à cette événement. Je lui indique également qu’il serait préférable d’informer sa mère, qu’il est également sa tutrice. Ce qu’elle accepte de faire en ma présence. Sa mère lui

2 projet d’établissement 3 selon ses dires

2

dit qu’il ne sert à rien de porter plainte et qu’il faut qu’elle passe à autre chose. Après cet appel, je me permet de préciser à Leslie que si elle souhaite porter plainte, elle en a tout à fait le droit.

Le lendemain, j’ai reçu Alex en entretien afin de reparler avec lui des évênements et de comprendre ce qu’il l’a poussé a agir de cette façon, connaissant l’histoire de sa vie. Il me donne la même version que sur le rapport transmis la veille. Il me dit qu’il n’a pas d’explication vis-vis de son attitude ce jour-là. A ce moment là, je ne savais pas comment l’accompagner. Je lui ai donc demandé ce que nous devons mettre en place avec l’équipe éducative pour éviter que cela se reproduise. Il m’a répondu qu’il voit son psychiatre dimanche et qu’il ferait le nécessaire avec lui. Après notre entretien, j’ai envoyé un mail à l’intention de son psychiatre pour lui présenter la situation, et pour m’assurer que les faits seront pris en compte et abordés lors de leur prochaine séance. J’ai ensuite passé le relai à l’équipe éducative car j’étais en regroupement4 la semaine qui a suivit.

b. L’après-midi de Amandine et Alex

Un samedi à 22h, deux semaines après les événements survenu entre Leslie et Alex; Amandine s’ait rendue au bureau des éducateurs avec son copain (un résident du foyer). Elle nous informe que durant l’après-midi, Alex est venu dans son unité. Il s’est assis entre Amandine et Jordan (son copain) et lui a touché la poitrine. Amandine nous demande de le recadrer, et part sans que nous ayons le temps de lui demander plus d’informations. Étant donné l’heure qu’il était, l’éducatrice présente avec moi ce soir-là ainsi que la cheffe de service d’astreinte qui a été contactée, nous avons pris la décision de reparler de cet événement le lendemain

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