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Solidarité obligatoire

Dissertation : Solidarité obligatoire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Février 2019  •  Dissertation  •  564 Mots (3 Pages)  •  544 Vues

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Dans quelles mesures la solidarité peut-elle être une obligation ?

        La solidarité, définie comme une relation entre personnes entraînant une obligation morale d'assistance mutuelle, peut se différencier en deux parties distinctes : d'une part, les actes indépendants de volonté, d'autre part, les actes « dûs » (à une personne, une institution).

Nous allons nous pencher sur les spécificités de ces types d'actes, tout en appréciant dans quelles mesures la solidarité serait une obligation, ou au contraire, un acte de volonté libre et sans contraintes.

        Les actes dits « indépendants de volonté » sont considérés comme libres, gratuits et « choisis ». Ils dépendent uniquement de la bonne volonté et de la bienveillance de la personne les accomplissant. Ces actions, volontairement effectuées, peuvent être en faveur d'une fondation, d'une association caritative - comme les Restos du Cœur - (don de sa personne, d'argent, de vêtements...), d'une personne sans domicile fixe (aide, don d'argent, de biens...) ou tout simplement en faveur de sa famille (aide lors d'un déménagement, service rendu...).

On retrouve diverses formes d'actes dans cette « catégorie », totalement différents les uns des autres. Outre les associations caritatives ou dans le cadre familial, on peut également retrouver les dons du sang ou d'organes, qui ne sont en aucun cas obligatoires, mais bien libres de volonté.

        Les actes cités ci-dessus sont donc entièrement indépendants et non une obligation. Dans la majorité des cas, aucune contrainte n'est présente et libre à celui ou celle de faire don de son temps ou de son amour pour une cause, une personne.

        En revanche, les actes dits « dûs » sont obligatoires. Il s'agit de « services » devant être rendus à une institution, une société. Par exemple, les impôts (TVA, impôts sur le revenu,...), forme de solidarité obligatoire, ne sont pas optionnels à régler, sous peine de sanction. De même, l'acte de cautionnement ne déroge pas à la règle : l'engagement stipule un encaissement de la caution lors d'une quelconque défaillance dans la majorité des cas (bien entendu, selon le type de défaillance, elle sera jugée réellement nécessaire ou non).

        Ce type de solidarité peut être nommé « solidarité subie ». Dans un certain sens, nous n'avons pas la possibilité d'intervenir dessus, ou en moindre mesure. En reprenant l'exemple de la famille, l'obligation alimentaire de parents à enfants et d'enfants à parents est une forme de solidarité obligatoire ; les parents ont fait le choix de nourrir leurs enfants, qu'importe le contexte et leur situation, ceux-ci doivent alors faire de même si leurs ascendants en font la demande, implicitement autant qu'explicitement.

        Sous le terme « solidarité subie » sont donc regroupés des actes obligatoires, dissociés de la propre volonté de la personne.

        Ainsi, la solidarité tient une forme d'obligation à partir du moment où l'acte accompli n'est pas purement consenti et empli de volonté. Si une quelconque forme d'obligation est présente, il ne s'agit plus d'un acte de solidarité à part entière. Cependant, certains services sont nécessaires au bon fonctionnement de l'Etat (ici, il est question de l'Etat français). Qu'en serait-il si la solidarité subie était amenée à disparaître ?

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