La Solidartié mécanique Et La Solidarité Organique

Explication d'une partie de l'ouvrage "De la division du travail social" d'Émile Durkheim.

De la solidarité mécanique à la solidarité organique

A. Le passage de la société traditionnelle à la société moderne

La thèse soutenue par Durkheim dans son livre De la division du travail social, repose sur le fait qu’il existerait dans toutes les sociétés humaines, une fonction morale qui rend les individus solidaires entre eux. Cette solidarité dépendrait soit de l’existence d’une conscience collective (solidarité mécanique) soit de la division du travail social (solidarité organique).

Aujourd’hui, la communauté laisse la place à la société. Et c’est en ça que Durkheim voit le passage d’une société traditionnelle à une société moderne.

Dans De la division du travail social, Durkheim développe l'idée du passage d'une solidarité mécanique, (propre aux sociétés traditionnelles) à une solidarité organique, caractéristique des sociétés modernes.

Dans la société traditionnelle, les liens reposent sur la proximité dans des communautés de petite taille, la ressemblance, le partage d'une histoire et de valeurs communes.

Tandis que dans les sociétés modernes, les hommes sont différents, nombreux et se fondent dans la masse. Les liens entre les individus reposent sur la division du travail car les individus deviennent dépendant les uns des autres et complémentaires face à la spécialisation des tâches.

Durkheim nous explique que trois éléments interviennent pour opérer le passage des sociétés segmentaires (ou traditionnelles), aux sociétés complexes (ou modernes) :

Tout d’abord le volume de la société (c'est-à-dire le nombre d'individus présent dans une société), ensuite la densité matérielle et enfin de la densité morale (c'est-à-dire l'intensité des communications et des échanges entre les individus).

La densité morale représente le nombre de relations qu’il existe entre les individus. Plus la densité morale est forte, plus les individus vont pouvoir « agir

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