Pourquoi rechercher la sagesse ?

 « La jeunesse est le temps d’étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer » mais une question se pose : Pourquoi rechercher la sagesse ?

Sagesse a pour étymologie grecque Sofia qui a deux sens : en théorie le savoir, la connaissance et en pratique l’action d’être sage, agir selon une idée du bien. Rechercher c’est l’action de définir ce qui est peu ou mal connu. Rechercher consiste à prêter du sens à un objet susceptible de connaissance L’objet de connaissance est infini. Mais la connaissance ne se définit pas par l’usage exclusif de la raison. La privation vient du latin privationem, la privation peut être définie par l’action ou le fait de subir le manque d'un avantage, d'un bien qu'on avait ou qu'on devait avoir, ou l’action de se priver volontairement de quelque chose dont on pourrait jouir ou encore l’absence de quelque chose qui manque. Le fait de manquer désigne l’insuffisance ou l’absence d’un besoin d’une volonté d’une envie d’un souhait d’un sentiment.

Comment la sagesse peut être liée à la privation ?

Afin d’y répondre nous verrons dans un premier temps que la sagesse est quotidiennement nécessaire puis dans un second temps en quoi la sagesse est-elle quelque chose d’humain. Pour finir nous verrons comment accéder à la sagesse

La sagesse, est nécessaire car nous nous en servons au quotidien. Ce qui est nécessaire doit être. Si quelque chose est nécessaire il lui est impossible de ne pas l’être. Si une chose est mais aurait pu être autrement, elle n’est pas nécessaire. La nécessité peut être de quatre formes : temporelle, physique, logique ou encore métaphysique. La sagesse est nécessaire car sans sagesse il n’y a pas de savoir de connaissance, la sagesse peut être physique ou logique. Si la sagesse est nécessaire c’est que c’est un besoin pour l’homme. Le besoin est l’état de manque dans lequel se trouve un être vivant lorsqu’il est privé de ce qui assure sa conservation. Alors pour trouver la sagesse l’épicurisme et le stoïcisme propose une morale de sobriété et voit dans l’usage réglé de nos désirs la condition du bonheur. Le stoïcisme définit alors la sagesse par le fait d’agir selon une idée du bien. Le stoïcisme est un courant philosophique centré sur l’homme sur l’effort et sur l’intention du bien, pour le stoïcisme la sagesse est quelque chose à obtenir alors qu’à l’inverse l’épicurisme est la recherche des plaisirs que la vie peut apporter. Il pense que la sagesse est quelque chose en nous il ne la recherche pas. Pour le stoïcisme la sagesse est donc nécessaire pour atteindre le bonheur qui est la fin naturelle de l’existence humaine. Pour l’âme d’un stoïcien être sage et calme permet de ressentir de la joie. Sans sagesse pour le stoïcisme il n’y a pas de bonheur qui est le but d’une vie. Donc la recherche de la sagesse est nécessaire chaque jour pour atteindre un but qui est le bonheur. Comment peut-on atteindre la sagesse chaque jour ?

Chaque jour nous pouvons atteindre le bonheur en recherchant la sagesse donc la sagesse est conductrice de la vie si nous voulons atteindre le bonheur. La vie du latin vita existence désigne l’intervalle de temps écoulé entre l’apparition et la mort d’un individu ou d’un organisme. Par analogie c’est l’ensemble des activités des hommes et des peuples dans leurs différents aspects ; comme dans la vie morale par exemple. La vie a longtemps désigné un principe ou une entité, voire une réalité insaisissable et énigmatique censée animer tous les êtres vivants. Le concept antique de souverain bien permet de rassembler le bonheur et la vertu. La vertu du latin virtus qui veut dire force virile et de vir qui veut dire homme. C’est la disposition réfléchie et volontaire qui porte à faire le bien et à éviter le mal. Les morales antiques et non chrétienne montre le lien entre vertu et bonheur en disant qu’une vie bonne est non seulement une vie conforme à la vertu mais également heureuse. Spinoza défini de la vertu comme la puissance qui nous porte à agir « sous le conduite de la raison, d’après le principe de la recherche de l’utile propre » (Éthique IV). Selon Socrate, la vertu, c’est la connaissance du bien. Le bonheur étant liée à la vertu, la sagesse qui est le savoir et l’action d’être sage selon une idée du bien est donc conducteur d’une vie qui mène au bonheur. La sagesse est conductrice de la vie afin d’atteindre un but. C’est pourquoi il faut la rechercher car sans la sagesse nous sommes privés du fil conducteur de la vie. Et nous ne pouvons pas atteindre le bonheur. Mais en quoi la sagesse est-elle alors quelque chose d’humain ?

En effet la sagesse est quelque chose d’humain, car la sagesse est une recherche « Autotélique » c’est un mot composé de deux racines grecques : autos (soi-même) et telos (but). Une activité est autotélique lorsqu’elle est entreprise sans autre but qu’elle-même. Bien sûr, personne n’est à cent pour cent autotélique car nous sommes tous obligés, par nécessité ou par devoir, de faire des choses qui ne nous plaisent pas. Mais on peut établir une gradation entre les gens qui n’ont presque jamais l’impression de se faire plaisir et ceux qui considèrent presque tout ce qu’ils font comme important et valable en soi. C’est à ces derniers que s’applique le terme « autotélique ». Les personnes autotéliques n’ont pas comme burent la richesse et le pouvoir, des facteurs externes mais sont plutôt attirées par les forces internes. L’individu autotélique n’a pas un grand besoin de possessions, de distractions, de confort de pouvoir ou de célébrité, car presque tout ce qu’il fait l’enrichit intérieurement. Les individus autotéliques ont pour but d’acquérir du savoir pour atteindre la joie. La sagesse est donc pour eux une forme de joie car le savoir c’est la théorie de la sagesse.

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