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On ne badine pas avec l'amour, Alfred de Musset. Acte III, scène 8.

Commentaire de texte : On ne badine pas avec l'amour, Alfred de Musset. Acte III, scène 8.. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Mars 2016  •  Commentaire de texte  •  655 Mots (3 Pages)  •  4 580 Vues

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FRANÇAIS

INTRO :

         Le texte présenté est l’acte III scène 8 de la pièce de théâtre on ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset, publié en 1834 qui s'apparente au drame romantique. Cette scène est le dénouement de l'histoire. Nous nous nous demanderons en quoi ce dénouement est-il tragique tout d’abord en étudiant en quoi cette fin est funeste pour enfin analyser l’ironie tragique de ce texte.

AGUMENTS :

      Premièrement, nous ne pouvons que remarquer les deux ressors de cette tragédie, soit la pitié et l’horreur. Ceux-ci se reflètent notamment avec la mort de Rosette en coulisses, afin de préserver le « choc ». De plus, avec l’interjection « hélas », « pauvre enfant », « tout cela est bien cruel » sur Rosette, Camille s’apitoie.

Par ailleurs, l’amour de C et P se trouve gâché, et on ne plus stupidement.

      En effet, nous pouvons le constater particulièrement avec les didascalies ou R crie après le baiser échangé entre P et C. Dès lors, leur amour est condamné.  De plus, avec « fatal » « vaines » « funeste »  « pénible » P utilise un vocabulaire plutôt tragique. Celui-ci utilise aussi le conditionnel passé dans certaines répliques telles que « elle aurait pu m’aimer », ou P exprime leur chance de vivre un amour qui se retrouve aujourd’hui gâchée.

       Ensuite, nous pouvons noter, en parallèle, que dans ce dénouement, le destin à l’air de se moquer de nos deux protagonistes. Effectivement, P semble envahit d’un sentiment de culpabilité, par exemple lorsque celui-ci dit avoir « les mains couvertes de sang ». A ce fil de l’histoire, P est aveuglé par l’orgueil et sa prise de conscience se fait trop tardive. Avec « ne tuez pas R » il en est ainsi arrivé à supplier Dieu. P veut réparer sa faute « je lui trouverai un mari, elle sera riche, heureuse ». De surcroît, l’immaturité avec laquelle p et c ont agi se remarque grâce à « enfants gâtés » «  deux enfants insensés » « nous en avons fait un jouet » et « nous avons joué ».

       Sans compter que, malgré toutes les mises en gardes et les problèmes rencontrés au fil de cette aventure, P et C ont l’air d’être plongés dans un état d’aveuglement plutôt tragique face aux évènements. Ceux-ci dénoncent l’orgueil qui a causé leur perte avec l’adjectif « insensés », répété trois fois, et « misérables folies ». De nombreuses questions rhétoriques telles que « Quel songe ? […] Quelles vaines paroles ? […] Lequel de nous ? », nous font part de l’égarement de p et de l’état d’esprit dans lequel celui-ci s’inscrit. Ici, le héros tragique ne contrôle pas la situation et se place dans une position de victime et est ainsi soumis à ses passions, et suivi par Rosette sans le savoir. Quant à la fin, avec « elle est morte. Adieu p » celle-ci est abrupte et sèche et conclut sur une union définitivement impossible. Ainsi, sans épilogue, le spectateur est laissé sous le choc et ne

permet pas ainsi d’effusion ou encore un déversement de personnages.

CONCLUSION   

      C'est un texte pathétique qui vise à émouvoir. Le dénouement est brutal, la faute paraît irréparable et de plus les personnages ne peuvent échapper à leur destin. C'est une vision pessimiste accessible à chacun. La structure du titre et le pronom général donnent l'effet d'un conseil, celui de ne pas jouer avec l’amour. Ce coup de théâtre, inscrit dans le registre tragique, permet une réflexion morale par des personnages qui sont les jouets de leur faiblesse humaine. Cette pièce de théâtre repose ainsi sur la terreur et la pitié, conformément notamment à la poétique d’Aristote.

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