Les poètes ne sont pas seulement les hommes du beau, ils sont les hommes du vrai

Dissertation

     Guillaume Apollinaire est l'un des poètes fondateurs de la poésie moderne qui se développa au début du XX ème siècle .Il fut donc l'un des précurseurs de ce nouveau genre de poésie qui permet de parler d'un objet ou d'un sentiment en montrant sa laideur. Guillaume Apollinaire déclare alors lors d'une conférence sur l'esprit nouveau en 1917 « les poètes ne sont pas seulement les hommes du beau, ils sont encore et surtout les hommes du vrai, en tant qu'il permet de pénétrer l'inconnu » .C'est grâce à cette nouvelle façon d'écrire que Guillaume Apollinaire inventa le surréalisme qui permet à l'auteur d'écrire ce qu'il veut sans se préoccuper de l'esthétique .Nous nous demandons alors si la poésie permet également de montrer de la beauté malgré la réalité du texte. Nous allons donc voir dans un premier temps comment est exprimée la beauté dans les poèmes modernes. Pour ensuite comprendre en quoi ce nouveau genre de poésie a plus d'impact que la poésie classique.

    Dans la poésie moderne devenu célèbre grâce à Guillaume Apollinaire (1880-1918) les poètes ont beaucoup plus de liberté dans leurs écritures. Les poèmes sont désormais déstructurés, l'esthétique devient une option et les vers ne sont plus une obligation. Cette nouvelle forme esthétique laisse place aux métaphores permettant à chaque personne d'interpréter les faits de sa propre manière pouvant parfois plus percutant aussi de par le fait qu'il laisse à son lecteur une plus grande liberté d'interprétation. Lors de cette période la prose, le vers libre ainsi que le verset seront le plus utilisés dans les nouveaux poèmes. « Ode » de Valéry Larbaud par exemple fait ressentir le glissement par la fluidité des versets, les enjambements constants. Ou encore « La valise » où Francis Ponge décrit les objets à sa façon, la racontant presque comme une histoire, nous laissant imaginer de nous-mêmes l'espace dans lequel il nous mène. La poésie moderne laisse aussi la liberté de retirer les rimes de leurs œuvres comme par exemple « paquebot » de Jules Supervielle ou encore « Le calligramme » de Guillaume Apollinaire, d'autres gardes des rimes tout en gardant toutefois cet aspect et cet impact de poème moderne. L'auteur peut dorénavant aussi exprimer plus explicitement ses sentiments, ses émotions ainsi que sont ressentis face à un sujet qui autrefois pouvait être un sujet délicat comme « L'avion » de Guillaume Apollinaire. La poésie en calligramme fera aussi office de structure aux œuvres afin d'associer l'image aux mots afin de faciliter la visualisation de certains objets, personne dans le texte nous pouvons citer comme exemple « la colombe poignardée et le jet d'eau » de Guillaume Apollinaire. Enfin la beauté d'un poème moderne n'est plus représentée par sa forme ou par la beauté des paroles mais belles est bien par ce que le poète tente de faire ressentir aux lecteurs au travers la lecture de celui-ci ou encore du calligramme effectué.

     Ce nouveau genre poétique à plus d'impact sur le lecteur que la poésie classique car il lui laisse une plus grande liberté d'interprétation ce qui est très important car cela permet à chaque personne d'imaginer le poème comme elle le souhaite. Un autre point à prendre en considération il s’agit de ce que Baudelaire a appelé la « modernité » et qui va renouveler les sujets poétiques ainsi que la façon même de percevoir le monde contemporain. Cette modernité est en effet liée à la vie dans les grandes villes, lesquelles pervertissent tous les rapports traditionnels qui tendaient à « unir » l’homme et le monde. La poésie moderne intègre cette terrible modernité dans l’expérience humain, il s'agit d'extraire la beauté de cette malédiction. Comme le dit Hugo Friedrich, Baudelaire « désigne très logiquement ses Fleurs du mal comme le produit discordant des “Muses des temps derniers”. Le surréalisme se veut une éthique et une politique afin de chambouler les lois du Vrai, du Beau, du Bien pour selon la maxime de Rimbaud « Changer la vie ». Les surréalistes laisse l'inconscient comme mode d'appréhension du réel, de création et de réception, en niant le rôle de la raison. 

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