La ville et les progrés techniques
Dissertation : La ville et les progrés techniques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mehdi Benhmida • 13 Novembre 2019 • Dissertation • 4 170 Mots (17 Pages) • 647 Vues
« La ville est un pur construit humain, un cadre matérielle protecteur s'affranchissant des contraintes naturelles et adapté à ses activités politiques, culturelles et économique. ». Hervé Marchal et Jean-Marc Stébé dans Traité sur la ville, 2009, ont remarqué à quel point les Hommes ont transformé les villes à leurs images. Ces différentes transformations se sont dessinés et ont été permises par la création de nouvelles techniques modifiant, aussi bien l'influence des villes ainsi que leurs représentations dans l'espace. Les techniques ou les technologies sont à la fois les conceptions de nouvelles sciences mais aussi leurs enseignements qui dans le cas de l'espace urbain permettront une amélioration des conditions de vies pour les Hommes dans ses étendues. Ces nouvelles techniques utilisés par les Hommes pour créer et organiser les villes semblent donner l'image d'une « opposition entre nature et culture ». En effet les plus anciennes mythologies, comme celle de Romulus et Rémus, montrent à qu'elle point l'Homme à besoin de marquer son territoire par une technique souvent matérielle. Ainsi le sillon qui séparait Rome dans la mythologie Romaine évoque cette volonté des Hommes de fixer des limites et de quantifier leurs espaces dans une nature qui paraît infini à l’échelle humaine. Les deux sociologues finissent donc par dire que « La ville, en tant qu'artefact, révèle que l'Homme est en mesure d'imposer ses lois et ses rythmes à la nature, d'humaniser son environnement et de s'éloigner de l'incertitude ontologique du monde. ». Dans Discours de la Méthode, 1637, René Descartes remarque que la nature évoque de moins en moins la crainte aux individus voir même ne l'évoque plus du tout dans les villes. La nature qui auparavant inspirait crainte de par ses activités nuisibles ou dangereuses ( volcanisme, tremblement de terre etc), est désormais dominée par les sciences qu’exercent les hommes. Descartes dresse ainsi l'arbre de la connaissance. La racine de cet arbre est la métaphysique, son tronc est la physique et ses trois branches sont respectivement la mécanique, la médecine et la morale. Les techniques des Hommes dépendent donc de leurs connaissances de la nature. Seulement la connaissance pour le savoir ne sert à rien dans la vie des Hommes. Ainsi les Hommes doivent se servir de leurs connaissances pour créer des techniques ou technologies améliorants nos vies. Cependant l'Homme ne peut pas créer ce qu'il veut à partir de toutes ses connaissances. En effet il doit concevoir des technologies compatible avec l'éthique ( ce qui est possible de faire ou pas selon la morale) définie par les Hommes. De plus les Hommes ne doivent pas envahir complètement la nature ou même la soustraire au simple désir des Hommes. Martin Heidegger parlait par exemple d'une accélération de la violence dans les rapports entre les Hommes et la nature. Les enjeux sont donc multiples au sujet de la question des progrès techniques dans nos villes. Il est ainsi essentiel tout au long de ce sujet de savoir clairement si le développement des techniques et des technologies dans nos villes modernes peut-t-il améliorer la vie des Hommes en milieu urbain, sans pour autant souiller le radical de nos terres ? Dans un premier temps il sera important de répertorier les différents progrès techniques, remarquable notamment au 19eme siècle, et de voir leurs impacts sur l'influence des villes dans le monde mais également de constater que ceux-ci peuvent être responsables d'inégalités, d'insalubrités ou d'atonie. Enfin il sera question d'identifier les enjeux auxquels doivent répondre les nouvelles techniques et technologies en ville, ainsi que d'évoquer pour terminer certaines perspectives très écoutées par certains spécialistes voir même politiques.
Nos villes modernes ont éclot grâce à différents progrès techniques notamment ces 3 derniers siècles. Nos villes modernes sont désormais devenus extrêmement influentes dans le monde et cela est clairement le résultat de progrès technologiques également. Ce pendant ces progrès technologiques ont des limites qui contraignent nos sociétés.
La ville moderne et les Hommes doivent beaucoup aux progrès technologiques. La ville devient grâce à eux de plus en plus convoité et riche.
Les progrès technologiques en ville ne sont pas simplement propres aux 19eme siècle et à la révolution industrielle bien que ce siècle soit révélateur de la considérable importance des villes de nos jours. En effet il est important de rappeler que les villes ou en tout cas les premières cités humaines se sont formées grâce à la science de l'agriculture. La technique qui consisté à planter puis cultiver des aliments est responsable des premières formes de sédentarisations début de ce qui pourrait former les premières cités. Pascal Butterlin dans Les temps proto-urbains de Mésopotamie, évoque également les différentes techniques artisanales qui deviendront toutes des éléments faisant la diversité de l'économie des premières civilisations. Dans le temps de nouvelles techniques ou technologies seront crée notamment par les civilisations Grecs et Romaines. Ces derniers étaient en effet très attachés à la délimitation des espaces en ville et pensaient déjà à construire leurs cités de tel sorte que tous les besoins des hommes y seraient disponibles à l'image des aqueducs romains qui acheminaient l'eau jusqu'aux localités. La révolution industrielle n'est donc pas la seule démonstration de la créativité des hommes en ville. Cependant cette époque est marquée par une formidable avancée des technologies et révolutionneront l'urbain. Tout d'abord, le paysage urbain des villes se modifia fortement. Effectivement il est remarquable que pendant la révolution industrielle de nombreuses usines, des entrepôts et des chevalements (mine de charbon) se construisirent à l'intérieur ou à proximité des villes. Le paysage fut donc modifié par toutes ces nouvelles techniques d'exploitations ou de productions. Il est ainsi possible de dire que le travail en ville est également révolutionné par les technologies. La technique d'extraction du charbon devenue fondamentale au 19eme siècle puisque, le charbon, fut la base de la production énergétique de diverses autres inventions technologiques. Ainsi l'apparition du chemin de fer puis son extension dans le monde entier était due à la production de charbon. Le chemin de fer quant à lui permettra de relier les villes entres elles et d'ainsi pouvoir échanger plus facilement les produits. Les productions agricoles bénéficieront du chemin de fer et ainsi des éléments de la nature pourront être accessible par à peu près chaque individu. Auparavant en effet les habitants des villes ne pouvaient achetaient que ce qui se trouvaient proche de chez eux. Avec l'apparition du chemin de fer ils peuvent désormais goûter à des produits de tous leurs pays voir même d'autres pays dans le cas de l'Europe. Les villes s'enrichissent donc en vendant et achetant d'autres produits. Des villes influentes comme Paris, Londres ou New York ont également à la fin du 19eme siècle révolutionné leurs aménagements urbains. Comme l'évoque Leonardo Bénovolo dans Histoire de l'architecture moderne (1998) « Les progrès techniques, les éxigences économiques, les pressions sociales ont des répercussions profondes sur l'urbanisme en quelques décennies le monde urbain change. »En effet l'exemple le plus évocateur reste l'aménagement de la ville de Paris par le Baron Haussmann sous la direction de Napoléon III. En effet Paris est une ville qui risque traumatisée par de nombreux événements au cours du siècle. Que cela sois la révolution de 1789, les tensions de 1841 ou encore l'épidémie de Choléra de 1832 faisant 18 000 morts, Paris n'est pas une ville stable pour la sécurité de ces habitants. Ainsi l'Empereur confie en 1853 à Haussmann la mission d' « aérer,d'unifier et d'embellir » la ville de Paris. Paris veut, comme le disait Rambureau quelques années plutôt, « De l'eau,de l'air, de l'ombre ». Haussmann apportera donc à Paris des techniques d'architecture, ce sont les célèbres bâtiments Haussmannien existant toujours de nos jours, ainsi que des techniques d'organisation du territoire puisqu'il crée de grands boulevard et de grandes avenues comme l'avenue Sébastopol ou le boulevard Saint-Michel. La ville est dégagé, elle respire et cette révolution de Paris permet de limiter à la fois les émeutes et donc l'insécurité mais aussi propose plus d'hygiène, puisque l'ont créer également de nombreux parcs. Émile Zola très attaché aux descriptions de Paris raconta ces aménagements comme dans Le ventre de Paris ou La Curée ou il dit « La bas, au niveau des Halles, on à coupé Paris en quatre … Ils dégagent le Louvre et l’Hôtel de ville. ». De l'autre coté de l'Atlantique on commence à construire les premiers grattes ciels puisqu'il semblerait que le premier sois le New York Tribune Building construit en 1975. Louis Ferdinand Céline a décrit ces nouveaux bâtiments verticaux synonyme du progrès technique, dans son livre Voyage au bout de la Nuit 1932 « Figurez vous qu'elle était debout leur ville, absolument droite. New York c'est une ville debout. ».
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