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La littérature peut-elle traiter de tout, même du plus choquant ?

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Par   •  2 Juin 2022  •  Dissertation  •  1 385 Mots (6 Pages)  •  880 Vues

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À la montée du XXe siècle, l'Humanité s'est vue tourmentée par la seconde guerre mondiale, suivant de quelques années à peine la première guerre mondiale. C'est dans une très grande partie du monde y compris la France que des destructions matérielles et des pertes humaines écrasantes seront à déclarer. Or, ce n'est qu'après une lutte acharnée des survivants à travers leurs témoignages écrits que le monde a appris l'existence formelle des camps de concentration et d'extermination et leurs conditions inhumaines de 1939 à 1945. Mais ces écrits ont énormément choqué l'opinion publique, de par ses détails inhumains de la réalité des camps et du régime nazi, tandis que d'autres estiment que ces écrits ont été essentiels. La littérature peut-elle traiter de tout, même du plus révoltant et choquant ? Nous verrons d'abord que l'écriture se doit de ne pas nuire à autrui. Par la suite nous verrons l’aspect de la littérature comme outil d’expression et d’Histoire.

La littérature est essentielle à la culture et a connu une longue évolution, mais elle ne doit pas nuire à autrui, ni le choquer. En effet, rien ne s'apprend par le choc, contrairement à certains dires populaires. Qu’il s’agisse de récits de guerre ou de discrimination généralisée, ces récits n’ont pas spécialement « empêché l'histoire de se répéter ». L'exemple même qui peut être fait serait le rapprochement et la comparaison entre les camps de concentration de la seconde guerre mondiale et un événement qui se passe de nos jours : les camps de travail forcé des Ouïgours. De plus nous pouvons citer par exemple Le message d’Andrée Chédid. En effet, bien que ce récit soit fictif et pas spécialement choquant durant l’histoire, le lecteur est tenu en haleine, se sent presque transposé dans l’histoire qui est inspirée d’un contexte bel et bien réel : la seconde guerre mondiale. A travers cette oeuvre, l’autrice ne donne pas un récit réel certes, mais ce qui va interpeller le lecteur est la fin de l’histoire qui est marquante, et par laquelle nous réalisons que bien que cette exacte scène avec ces personnage précis n’ait pas existé, elle a très certainement pu exister pendant ce contexte de guerre. De plus, dans l’ouvrage autobiographique de Primo Levi intitulé Si c’est un homme, l’auteur expose les actes terribles de la guerre mais aussi sa survie dans les conditions inhumaines des camps de concentration. Néanmoins, nous avons de nos jours la preuve même que le choc instauré par une oeuvre est inutile, car peu importe son étendue, le lecteur n‘en tirera pas de la connaissance pour son futur : de nos jours, de nombreuses guerres sont encore en cours. En effet, malgré les centaines de et milliers d’oeuvres littéraires traitant de la guerre, rien n’a empêché à la violence de ne pas cesser et aux guerres déjà présentes de persister, et d’autres de commencer, tout comme actuellement en Ukraine. Ainsi, le choc par le traitement de sujets révoltants n’ajoute en rien de la crédibilité ou bien de la durabilité dans ses propos.

De plus, la France comme de nombreux autres pays a un lourd passé de censure, notamment sous le règne de Louis XIV. En effet, sous cette monarchie absolue de droit divin, la simple évocation ne serait-ce que légèrement péjorative du roi valait la censure à l’auteur, et parfois même des peines de prison et des amendes importantes. De ce fait, la question du traitement de sujets dits révoltants n’était donc pas même mis en question. Même avant et après cela, la censure a toujours existé, alors à quoi bon prendre la peine de traiter ces sujets si ils vont à coup sûr se faire censurer ? Nous pouvons citer par exemple aussi Galilée, qui après les avancées qu’il a apportées au domaine astronomique s’est vu se faire juger et condamner pour hérésie, à cause des croyances de l’époque.

Enfin, tout sujet révoltant n’est pas bon à traiter simplement car il est controversé. Néanmoins, un grand nombre d’oeuvres aujourd’hui considérées comme des « échecs littéraires » sont justement basées sur des sujets objets à la controverse ou tout simplement choquants ; comme Mein Kampf, le célèbre livre rédigé par Adolf Hitler lui-même. Dans cet ouvrage, le dictateur nazi expliquait en détail son idéologie raciste et profondément antisémite, mais aussi une grande partie des moyens par

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