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Dissertation, Oscar et la dame Rose

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Par   •  28 Juin 2017  •  Dissertation  •  1 148 Mots (5 Pages)  •  2 504 Vues

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Le 21e siècle est marqué avec le phénomène de la mondialisation et l’arrivée de la technologie. La littérature se penche alors sur un côté plus identitaire et place l’Homme au centre des préoccupations morales et philosophiques. En ce sens, les romans se retrouvent souvent écrits à la première personne du singulier. Les auteurs tendent ainsi à donner plus de force et de vie à leurs histoires, à leurs personnages, afin de ne pas perdre de vue cette quête identitaire représenté par le mouvement littéraire postmoderne, soit l’humanisme. En 2002, Éric-Emmanuel Schmitt publie Oscar et la dame rose. L’intrigue de ce roman repose essentiellement sur les réflexions humaines envers la religion et la maladie. Mais est-il juste d’affirmer que, dans l’extrait d’Oscar et la dame rose, les personnages entretiennent l’espoir? Il sera possible de répondre à cette question en comparant les points de vue entretenues des deux personnages principaux concernant leur vision sur le quotidien d’une personne malade ainsi que sur leur croyance en Dieu.

En premier lieu, il ne fait pas de doute qu’Oscar et Mamie-Rose voient la réalité d’une personne malade bien différemment. D’un premier point de vue, Oscar semble résigné à des conditions d’existences particulièrement pénibles. Dans le texte, le jeune garçon ne fait pas un bilan positif de son quotidien, marqué par la solitude, l’ennui et la maladie. Il témoigne d’une amertume profonde : « Moi, je ne fais plus plaisir. Depuis ma greffe de moelle osseuse, je sens bien que je ne fais plus plaisir » (l. 28-29). La répétition du mot plaisir met l’emphase sur le fait qu’Oscar ne semble plus ressentir la joie qui l’habitait autrefois. De plus, il vit avec l’inquiétude de sa maladie : « J’ai compris que je suis devenu un mauvais malade, un malade qui empêche de croire que la médecine, c’est formidable » (l. 39 à 41). Ses visions négatives de son quotidien et de sa relation avec la médecine sont également perceptibles lorsqu’on lit « Ils ont l’air triste quand je suis de bonne humeur ; ils se forcent à rire quand je sors une blague » (l. 44-45). L’extrait précédent comporte une antithèse qui oppose le bonheur et la tristesse. Pour sa part, Mamie-Rose perçoit, au contraire, le quotidien sur une note plus positive et va même jusqu’à taquiner Oscar. On peut lire : « Et bouge-toi le cul. On se promène, là, on ne fait pas une course d’escargots » (l. 83-84). Cette métaphore, entre la vitesse de déplacement d’Oscar et celle d’un escargot, montre de manière insolite que la dame ne fait pas de différence entre le fait que l’enfant soit atteint ou pas d’une maladie pour faire la promenade extérieure. Mamie-Rose est aussi très honnête envers Oscar. Elle lui confie : « Tu as raison, Oscar. Et je crois qu’on fait la même erreur pour la vie. Nous oublions que la vie est fragile, friable, éphémère. Nous faisons tous semblant d’être immortels » (l. 152 à 155). En faisant l’insertion de cette hyperbole, soit celle que tous les êtres se croient d’être immortels, l’auteur met en relief que tout le monde se retrouve sur le même pied d’égalité, qu’ils soient malades ou pas. Ainsi, cela montre que Mamie-Rose ne voit pas de manière pessimiste, mais bien réaliste, le quotidien des enfants malades. Somme toute, il est possible de constater que la vision concernant la réalité quotidienne d’un enfant malade est perçue de manière antagoniste entre les deux personnages principaux et que cela influe sur le sentiment de désespoir ressenti.

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