Comment les événements de Mai 1967 ont-ils marqué un point de rupture entre la France et son ancienne colonie?
Étude de cas : Comment les événements de Mai 1967 ont-ils marqué un point de rupture entre la France et son ancienne colonie?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar helepale • 7 Décembre 2022 • Étude de cas • 2 396 Mots (10 Pages) • 344 Vues
La résistance à l'oppression est un droit naturel : DELGRES
Cette phrase célèbre prononcée par cet illustre personnalité que fut Louis Delgrès résonne avec les tragiques événements qui ont secoué la Guadeloupe, les 26 et 27 mai 1967. Ils marqueront à jamais l’identité guadeloupéenne caractérisée par une violence tant aveugle qu’arbitraire. Il s'agira de comprendre comment les événements de Mai 1967 ont-ils marqué un point de rupture entre la France et son ancienne colonie?
Dans un premier temps nous exposerons le contexte historique ayant mené à cette tragédie, dans un second temps le déroulement des émeutes et enfin nous verrons comment tous ces évènements marqueront l’identité guadeloupéenne
Les émeutes de Guadeloupe de mai 1967 interviennent dans un contexte géopolitique difficile, less gendarmes du monde, à une position supérieure aux autres. Les Etats-unis lance alors états soignent les blessures de la Seconde Guerre Mondiale et sont maintenant en conflit dans la Guerre Froide. La France, alliée aux Etats-Unis qui sont désignés comme le la doctrine Truman, qui vise à pratiquer la politique de l’endiguement en stoppant l'extension de la zone d'influence soviétique au-delà de ses limites atteintes en mars 1947 et en contrant les États susceptibles d'adopter le communisme. L’aide est financière, avec le plan Marshall. La décolonisation a cette période est un enjeu, car les nouveaux états devront choisir un camp politique. La Guadeloupe a affiché son soutien à la révolution cubaine dans le GONG, une organisation indépendantiste guadeloupéenne. La position de la Guadeloupe est devenue un enjeu politique dans la balance pendant la guerre froide, et l'indépendantisme apparaît comme une menace pour l'équilibre post-colonial. La France subit une pression américaine pour mettre de l'ordre dans ses territoires et empêcher qu’ils se tournent vers l’ennemi, les soviétiques. Ainsi, cette menace explique l’envie de faire taire rapidement et avec une violence peu dosée les soulèvements de population.
Dans un contexte colonial, l'événement des émeutes de 1967 en Guadeloupe intervient 5 ans après l'indépendance de l’Algérie et 13 ans après les accords de Genève pour l'indépendance du Vietnam, c’est une défaite encore récente pour le gouvernement français qui subit deux révoltes coloniales. L'opinion publique de la métropole était bernée par l’illusion d’un travail bien accompli dans les colonies. Les défaites sont vu comme un drame national et les militaires voient une occasion pendant l’indépendance de l'Algérie de laver l’affront subi pendant la guerre d’Indochine. Elle est déjà sur l’offensive, et la Guadeloupe en a subi les conséquences de cette peur. Plusieurs mouvements de contestation ont eu lieu en Guadeloupe, comme la manifestation anti-de Gaulle en décembre 1963, qui a lieu à Pointe-à-Pitre pour les militaires rescapés ayant combattu pendant la guerre pour l'indépendance de l'Algérie, mobilisés par l’armée française pendant 18 à 24 mois. En Guadeloupe, Basse Terre connaît une émeute le 20 mars 1967 avec l’affaire Srnsky. Ce jour la, Srnsky, propriétaire blanc d’un grand magasin à chaussure veut interdire à Raphaël Balzinc, un vieux Guadeloupéen infirme, cordonnier ambulant, de passer sur le trottoir qui borde sa devanture. Lorsque ce dernier refuse, Srnsky lâche son chien sur l’homme. La foule soigne l’infirme puis après quelques paroles racistes et insolentes, les passants pillent le magasin de l'agresseur. Le BUMIDOM, Bureau pour le développement des migrations dans les départements d'outre-mer, avec l’accord du Préfet de Guadeloupe, Pierre Bolotte exile le coupable pour seule sentence, révoltant la population. Raphaël Balzinc est reconnu pour être un partisan de l’avocate communiste Gerty Archimède. Cette derniere est une femme politique française, née en 1909 et décédée en 1980, elle a été la première femme avocate a être inscrit au barreau, en 1939, mais c’est aussi une militante féministe a l’origine de la création de l’UFF de Guadeloupe, l’union des femmes françaises qui a pour but d’avoir la sécurité sociales et droit à une retraite pour les femmes guadeloupéennes. Cette politicienne siégea à l’assemblée nationale de 1946 à 1951 en se spécialisant dans les questions juridiques et les problèmes liés aux Antilles. mais elle fut candidate sans succès aux élections de 1951, 1956, 1958 et 1967. Or, sa défaite de l’année 1967 serait due à cause d’une fraude et aurait engendrés des mécontentements de plus en plus violents, menant jusqu’aux émeutes sanglantes de Mai 67.
La Guadeloupe voit naître des revendications, dont deux personnalités célèbres Max-Clainville BLONCOURT et Rémy NAINSOUTA, mais le premier véritable mouvement d'indépendance est la création du Gong, Groupe d’organisation national de la Guadeloupe, le 23 juin 1963 à Paris, par Pierre Sainton. La Guadeloupe des années 60 connaît une crise économique touchant principalement l'économie de plantation. Beaucoup d'usines sucrières ferment leurs portes car elles sont usées et personne n’a les moyens pour les réparées. Le gouvernement français est sollicité mais pas à la hauteur des attentes de la population. De plus, à cette période la Guadeloupe est mouvementée par un taux plus élevé d' émigration de ses habitants vers la métropole par le biais du Service Militaire Adapté et du BUMIDOM, le Bureau pour le développement des migrations dans les départements d'outre-mer. Simultanément, il y a un durcissement politique qui n’aide pas à diminuer les fraudes politiques, ce qui expliqué la montée de radicalisation chez les jeunes. L'État est déterminé à étouffer les mouvements de contestation en Guadeloupe. C'est dans ce contexte que naît le GONG, la même année que le BUMIDOM. Le Gong, militant fermement et activement fait des rassemblements dans la rue avec des banderoles impactantes pour l’indépendance mais la France n’envisage pas de desserrer son emprise sur les départements d’outre-mer suite à la défaite en Algérie. Ainsi, le BUMIDOM a pour but de décompresser la demande sociale en envoyant une partie de la population en métropole, pour réguler la colère montante de la jeune population au chômage, en vain. Le Gong a eu beaucoup de mal à s'implanter en Guadeloupe, par crainte des habitants ou encore à cause de la critique faite par le parti communiste guadeloupéen. Il obtient un place importante en 1964, ou l’orientation du nationalisme guadeloupéen est marxiste. La Guadeloupe indépendantiste se crée un idéal révolutionnaire,
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