BTS le monstre
Synthèse : BTS le monstre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Noémie Hemery • 21 Mai 2020 • Synthèse • 863 Mots (4 Pages) • 797 Vues
Le corps jugé monstrueux a toujours fait partie de notre société. Mais que cache la perception du monstre ? Après avoir défini la représentation du monstre, il conviendra de s’intéresser aux conséquences pour enfin essayer d’en expliquer les raisons.
La perception du monstre a évolué au travers des époques.
Tout le monde a au moins une fois entendu le mot « monstre », mais comment définir ce qu’est un monstre ? Gilbert LASCAULT, dans son article paru en 1995 dans Encyclopaedia universalis définit le monstre comme étant la différence par rapport à la vision que l’on a de la normalité. Dans son article « Les délices de la peur » paru en décembre 1995 dans la revue Textes et documents pour la classe, Claire CAILLAUD va plus loin, indiquant que le monstre est l’opposé de l’être idéal comme le Diable est l’exact contraire de Dieu.
Pourtant, la notion de différence a toujours existé. Dans son article « De quoi le corps jugé monstrueux est-il l’écho ? » paru en 2018 sur le site internet forumdesimages.fr, Pierre ANCET parle d’une interprétation de mauvais présages au Moyen-Age et à la Renaissance, de l’influence de l’imagination de la mère sur le fœtus au XVIIIème siècle ou encore d’objets d’études au XIXème et XXème siècle. Claire CAILLAUD assure dans son article que la peur des difformités morphologiques a provoqué des chasses aux sorcières menées par les Inquisiteurs au Moyen-Age.
Ainsi, la vision du monstre a toujours existé.
Cependant, cette peur de la différence n’est pas sans conséquence.
Outre la chasse aux sorcières, Claire CAILLAUD parle d’odieuses pratiques de mutilation, comme le montre Victor Hugo dans L’Homme qui rit, d’êtres malveillants suscitant la pitié, la répulsion, la terreur, l’angoisse, jusqu’à condamner la personne monstrueuse à l’exclusion. Dans l’affiche du film The Elephant Man de David LYNCH datant de 1980, la vision d’un homme portant une cagoule interroge. En effet, le film retrace l’histoire de J. Merrick, un homme ayant vécu au XIXe siècle dont les difformités dues à une maladie le poussèrent à cacher son visage, ce qui lui valut le nom d’« Homme-Eléphant ». Il fut exhibé dans des foires à cause de son aspect monstrueux. A cette violence subit, il clamait « Je ne suis pas un animal ! Je suis un humain ! Je suis un homme ! ». Pierre ANCET parle quant à lui d’attractions publiques populaires avec notamment les zoos humains, les cirques Barnum, les Freak Shows américains…
Mais malgré toute la violence que provoque cette peur du monstre, l’humanité n’a jamais cessé de les aimer, comme l’a écrit Jurgis Baltrusaitis. Claire CAILLAUD affirme que le monstrueux fascine et que l’envie inavouée de côtoyer l’étrange a amené les écrivains à faire de ces êtres terrifiants des héros de romans. Elle est d’ailleurs rejointe par Gilbert LASCAUT qui constate que le monstre se retrouve dans l’art. En effet, plusieurs peintres et tableaux célèbres en font écho comme les aveugles de Bruegel, les estropiés de Bosch ou encore le malade pustuleux. David LYNCH n’est pas en reste avec son film The Elephant Man qui rencontra un réel succès.
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