Arthur Rimbaud, "Lettre du Voyant"

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Sujet : Dans sa célèbre "Lettre du voyant", Arthur Rimbaud écrit "Je est un autre". Dans quelle mesure cette citation vous semble-t-elle s'appliquer à l'écriture à caractère autobiographique ?

        Pour se découvrir soi-même ou parler de lui, un écrivain souvent avoir recourt à l’écriture. Il va donc rédiger son autobiographie. L’autobiographie est ce qu’on appelle « le genre de l’écrivain âgée », puisque la plupart du temps l’écrivain raconte sa vie quand il a déjà bien vécu. Pour être le plus transparent possible avec le lecteur l'écrivain va mettre en place un pacte autobiographique. Mais quelquefois écrire son autobiographie, peut se révéler assez difficile. Pourquoi "je" est-il en réalité un autre ? Dans un première partie nous analyserons les limites du projet autobiographie, dans une deuxième partie nous verrons les différentes solutions que les écrivains, arrivent à trouver pour contourner ces limites. Et pour finir nous étudierons les différentes façons d’écrire son autobiographie et de d’écrire ses souvenirs.

Les écrivains qui rédigent leurs autobiographies appelé aussi « écriture du moi », le font pour différentes raisons : pour par exemple, raconter des choses peu ordinaire comme De Gaulle dans Mémoires de Guerre, ou encore pour contrôler l’image que l’on va donner d’eux si on est célèbre, comme le fait Rousseau dans Les Confessions ,n'est pas toujours facile car, quand ils écrivent leurs autobiographies, ils ont pour la plupart du temps, vécu au moins la moitié de leur vie, comme Marguerite Yourcenar avec les Mémoires d’Hadrien. Ces écrivains rencontres donc des difficultés pour raconter leur vie car le souvenir leur manque. Il y a tout d’abord la limite de la mémoire, en effet la mémoire n’est pas toujours fiable, puisque plus un souvenir est lointain plus la mémoire va avoir du mal à s’en souvenir. Parfois elle peut l’avoir oublié complètement ou seulement un fragment. Comme Perec dans Je Me Souviens. Comme je l’ai dit la mémoire peut avoir oublié des souvenirs, c’est ce qu’on appelle, la limite du souvenir. Cet oubli de souvenir peut être dû à un souvenir qui a traumatisé auparavant, la plupart du temps pendant la période de l’enfance. C’est le cas de George Perec dans W ou Souvenir d’Enfance. Etant plus jeune George Perec a subi « l’abandon » de ses deux parents, ce qui l’a traumatisé. Sa mère étant morte dans des camps de concentration, et son père à la guerre, ce traumatisme a abimé son enfance qui est perdue. La mémoire va se bloquer pour empêcher de faire ressurgir les souvenirs traumatisant. La guerre et les camps sont au centre de l’enfance de Perec et lui ont confisqué son enfance. Pour écrire son autobiographie, il faut se connaître, connaître son passé et se connaître à l’heure actuelle. Si un écrivain ne se connait pas bien, il peut sans le vouloir briser le pacte autobiographique qui signifie être transparent avec le lecteur. Dans les Mémoires d’Hadrien, l’empereur éprouve la difficulté de se connaître soi-même, ce qui va nécessiter des paroles contradictoires. Trouver sa vérité n’est pas une chose simple. Hadrien renonce a trouvé une unique vérité : l’homme, « étrange amas de bien et de mal » est un être insaisissable toujours rempli de contradictions. Il est « Varius multiplex multiformis » : « varié, complexe, changeant ». Un écrivain peut aussi avoir honte de se souvenirs

Pour détourner ses limites, les écrivains ont trouvé quelques solutions. Pour les limites de la mémoire plusieurs solutions s’offrent aux écrivains, comme le fait d’utiliser des témoignages ou des souvenirs indirects mais malheureusement les témoignages ont aussi des limites. En effet la vision des autres n’est pas la même que là notre et il se peut aussi que la mémoire des témoins ne soit pas intacte.  Perec à enquêter sur chacun de ses souvenirs par tout les moyens pour vérifier si ses souvenirs sont valables, ce qui montre qu’il doute de sa mémoire. Pour ce qui est des solutions contre la limite du souvenir l’écrivain peut symboliser des morceaux de souvenir comme Perec le fait dans W ou souvenir d’enfance. Quant à lui Rousseau utilise la solution qui est d’inventer ou d’imaginer. Une autre alternative utilisé par Natalie Sarraute dans Enfance, est de ne parler que ce dont on se souvient ce qui permettrai de respecter le pacte autobiographique. Proust veut lui faire travailler sa mémoire et faire resurgir des souvenirs enfuis comme dans A la Recherche du Temps Perdu.                                                                                                                                               Si un écrivain à honte d’un souvenir il peut choisir de cacher cette honte ce qui signifierai un non-respect du pacte ou à l’inverse le dévoiler.                                                                                  L’autofiction permet à la fois de lutter contre le manque d’information et contre la souffrance de dire ouvertement les choses. Dans W ou Souvenir d’Enfance de Perec, il ne peut pas parler directement de ses souffrances sans mentir, il va donc contourner la difficulté et utiliser une fiction qui évoque les camps et tout se qui se réfère à ses traumatismes.

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