Analyse de pratique
Mémoire : Analyse de pratique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar camillebry • 11 Juin 2018 • Mémoire • 2 065 Mots (9 Pages) • 747 Vues
Analyse de pratique n°8
La thématique abordée est : la dimension relationnelle dans la prise en charge des patients aux urgences.
Les mots-clés sont : communication – technicité – soins - anxiété
La situation se déroule lors de mon stage du semestre 4 au service des urgences.
C'est mon premier poste, je suis donc relativement anxieuse quant à la technicité de ce service. Une fois la présentation du service faite, je me dirige vers une infirmière, me présente et lui demande si je peux rester avec elle lors de ce poste. Elle accepte.
Rapidement, nous accueillons Mme P. âgée de 76 ans, arrivée en ambulance pour hypertension artérielle.
Je me présente à la patiente et l'informe que je vais lui prendre la tension artérielle, la saturation en oxygène, les pulsations ainsi que la température. En effet, Mme P présente une forte hypertension qui s'élève à 260mmHg/90mmHg. Je trace donc toutes ces données dans l'ordinateur. Le médecin demande donc en prescription orale un Électrocardiogramme ainsi qu'un bilan-perfusion. Je propose à l'infirmière de me charger de l'ECG. Elle accepte et commence à préparer son matériel pour le bilan sanguin et la pose de perfusion. Tout en posant les électrodes sur Mme P je lui explique le but de cet examen médical tout en lui expliquant qu'il est important qu'elle essaye de respirer calmement lors de ce dernier. Une fois l'ECG imprimé, l'infirmière s'installe au niveau du bras de la patiente et lui dit : « je vais vous faire une petite prise de sang et je vous pose une perfusion en même temps d'accord ? » : la patiente acquiesce mais je l'a sens encore très anxieuse. Je me charge alors de la questionner un peu sur son quotidien car je me dis que ça pourrait la détendre un peu. Puis, elle me regarde et me dit : « ça ne marche pas ? », l'infirmière lui répond sans lever la tête : « mais si, ne bougeait pas ». Je précise alors à Mme P que ça pique au moment où l'aiguille franchie la peau, et nous continuons notre discussion au sujet de ses enfants.
Le médecin entre dans la salle et dit « fais-moi aussi des gaz du sang s'il te plaît ». Mme P me regarde en fronçant les sourcils : je lui explique alors de quoi il s'agit et pourquoi le médecin demande cet examen. L'infirmière dit : « attention je pique (…) voilà c'est fini, le médecin va vous prescrire quelque chose pour baisser votre tension ». Je suis chargée de réaliser une pansement compressif au point de ponction des gaz du sang. Je m'exécute tout en demandant à Mme P si elle se sent un peu mieux. Elle me répond que ça va, et me demande un verre d'eau. Après avoir demander au médecin l'autorisation, j'apporte à Mme P un verre d'eau et lui précise que si elle a besoin de quelque chose elle ne doit pas hésiter à nous demander.
Après cela, je rejoins l'infirmière qui prend en charge le patient suivant.
Mon but premier était d'observer la technicité et la pratique de l'infirmière lors de la prise en charge d'un patient aux urgences. Mais au cours du soin, je me suis sentie quelque peu gênée face à l'angoisse de la patiente et face au silence de l'infirmière. Je me suis donc chargée de faire verbaliser Mme P en espérant que son angoisse diminue. Je n'étais donc plus focalisé sur les gestes de l'infirmière mais plutôt sur les dires de la patiente.
Après cette prise en charge, je me suis posée plusieurs questions :
- qu'en est-il de la relation soignant-soigné dans un service où les patients restent peu de temps ?
- quels facteurs peuvent influencer la prise en charge des patients ?
- pourquoi est-il important de faire verbaliser les patients ?
→ Tout d'abord, j'ai effectuée des recherches sur la relation soignant-soigné.
Lors de l'Unité d'Enseignement 1.1.S2 « Psychologie, sociologie, anthropologie », nous avons défini le soin relationnel comme étant des interventions verbales ou non verbales visant à établir une communication, en vue d'apporter une aide à une personne ou à un groupe. Ces interventions se réalisent lors d'entretien avec le patient ou lors de tout acte de soins infirmiers.
La relation soignant-soigné se base sur la confiance. Cette confiance doit être réciproque, puisque le soignant espère du patient une collaboration qu’il n’obtiendra que si le patient est prêt à se donner au soignant.
Au cours de mes différents stages, j'ai pu remarqué que la relation soignant-soigné ne se limite pas qu'à la confrontation entre le patient et un soignant, et ce particulièrement aux urgences.
En effet, il faut aussi prendre en compte la présence de la famille (lorsqu’il y en a une, ce qui n’est pas toujours le cas). Ce qui n'est donc pas évident c'est de non seulement gérer le stress du patient, mais aussi les questions et les inquiétudes de sa famille. Dans cette prise en charge de la famille, il faut tenir un discours neutre mais qui se veut rassurant, sans pour autant minimiser l'état de santé du patient. En effet, pour la bonne continuité des soins, il faut obtenir la coopération de la famille et surtout son entière confiance envers le corps médical et paramédical.
Aux urgences, comme dans tous les services, arrivent des patients qui n’ont pas forcément tous le même degré de compréhension, le même mode de vie, le même passé, les mêmes expériences. Chaque patient à le droit au respect et à l’information comme le précise la charte du patient hospitalisé.
→ Dès les premiers jours de mon stage, j'ai pu remarquer qu'être infirmier aux urgences englobe un grand nombre de gestes techniques du matin au soir. Il y a une véritable polyvalence attendue de la part de l'infirmer au vue de la diversité des soins pratiqués. En effet, l'infirmier doit savoir s'adapter à chaque patient, qu'elle voit peu de temps et pour la première fois la plupart du temps.
Lors de mes recherches, j'ai pu trouver un article de la Haute Autorité de Santé qui met en évidence l'importance de la prise en compte des facteurs humains quant à la prise en charge des patients.
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