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A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.

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Par   •  28 Septembre 2017  •  Dissertation  •  745 Mots (3 Pages)  •  4 244 Vues

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Sujet de dissertation critique

A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.

Dans les poèmes, <> et <<Ô tourments>> d’Alain Grandbois, les poètes voient la fatalité de la même façon, puisqu’ils font référence à une fin sans détours possibles, une force occulte qui détermine leur destin. Dans le poème de Garneau, la mort est sa fatalité et cette dernière est personnalisée et on y fait référence très souvent : <> (vers 5) et <> (vers 14). Dans son poème, l’auteur utilise un animal soit l’oiseau pour personnifier la mort.  En s’installant de façon permanente, en y faisant son nid, la mort ne quittera pas Saint-Denys Garneau. De plus est, cet oiseau est une représentation de son cœur qui est mourant. <>donc, pour Garneau son cœur c’est son oiseau de la mort.  Quant à, Alain Grandbois, la fatalité est une antithée qui se promène avec les tourments, comme une vive souffrance morale. La répétition stylistique <<Ô tourments>> utilisée par Grandbois démontre l’ambiance du poème, une fatalité qui revient toujours et qu’on ne peut échapper. Dans la dernière strophe, le sujet se questionne : <> (vers 55 à 60) il affirme que la mort est la fatalité de tous et que les tourments sont ceux qui nous y amènent, ils sont notre force occultes qui nous fait souffrir de façon morale : <<Ô tourments plus forts de n’être/ qu’une seule apparence>> (vers 1 et 2)

Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois ne perçoivent pas la fatalité de la même façon dans leur œuvre, puisqu’ils la présentent comme une source différente de leurs blessures. Pour Saint-Denys Garneau, la mort est arrivée sans prévenir alors qu’il n’est âgé que de 31 ans et celle-ci l’attaque de l’intérieur : <> (vers 13-14) Il se sent attaqué et il ne cesse d’associer cet oiseau à son funeste destin, il ne peut pu contrôler ce qui va se produire par la suite. Avec cet oiseau, sa mort, Saint-Denys Garneau se sait déjà condamné à la fatalité. Pour le poème <<Ô tourments>> de Grandbois, la fatalité est une source extérieure, une entité qui nous suit. Puisque le sujet perçoit la fatalité de cette façon, il y voit une échappatoire possible, malgré une fin un peu certaine : << Et les adorables épées du silence ont en/vain défiées vos feux noirs>> (vers 8-9) est une métaphore qui démontre avec les épées du silence (l’espoir) et vos feux noirs (les tourments) le combat perdu d’échapper à son destin et est un indice quant à la fin du poème, la fatalité n’est pas tout suite, mais elle nous suit toute notre vie.

Les deux poètes voient la fatalité du même œil, et ce, malgré leur différence quant à la source de leur blessure.  Les auteurs convergent, tous deux, vers une certitude de leur destin, de leur fatalité : la mort. Dans le poème, <> de Saint-Denys Garneau, l’oiseau qu’il utilise pour représenter sa mort, est tenu captif dans cette cage d’os qu’est sa poitrine et Garneau sait que si l’oiseau s’en va, il est mort : <> (vers 24). Cette image est très puissante pour le sujet, parce que cela représente bien ce qu’il comprend de son destin, on voit bien que c’est l’oiseau qui déterminera son dernier instant, et qu’il ne peut plus échapper à ce fatal destin, sa mort. Pour Alain Grandbois, dans <<Ô tourments>>, il prépare un chemin, pas à pas, vers la fin inévitable du poème, la mort, une fatalité pour tous : <> (vers 35 à 36) La comparaison entre le sujet <> et les tombes exprime un lien entre la mort et lui (et son destin, d’où le nous). À la toute fin du poème, nous confirmons cette comparaison, tout comme l’auteur confirme la fatalité de chacun.

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