Roman comique, Paul Scarron
Compte rendu : Roman comique, Paul Scarron. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Goelan801 • 7 Janvier 2021 • Compte rendu • 1 796 Mots (8 Pages) • 713 Vues
Paul Scarron est un auteur du XVII siècle, il est né en 1610 dans une famille influente dont il est le septième enfant. Il est atteint d'une maladie qui paralyse ses jambes, sa colonne et sa nuque, cette maladie en plus de le faire souffrir déforme son corps et les normes sociétales veulent qu'il soit assez repoussant. Cependant son humeur joyeuse, son intellect et sa sagesse d'esprit font qu'il était un homme apprécié, et très côtoyé par la haute société.
Il est bien éduqué en latin, en grec et en espagnol dont ce dernier lui sera particulièrement utile puisque beaucoup de ses œuvres imitent des modèles espagnols et il traduit notamment deux nouvelles de Maria de Zayas dans son unique et célèbre roman Le roman comique.
Mais il n'a pas connu uniquement des gens nobles, il a aussi baigné dans des milieux plus modestes il fréquentait des cabarets de foires, de théâtres et des maisons durant sa jeunesse. Ces fréquentation sont une partie importante de sa vie, c'est un auteur qui représente d'ailleurs le genre burlesque.
Son ouvrage le plus populaire qui est considéré comme son chef d’œuvre est Le roman comique dont nous allons étudier un extrait. Ce roman reflète la pensée de l'auteur sur différent thème de façon directe puisqu'il nous parle directement à nous lecteur.Notamment la critique qu'il fait du roman du XVI et du XVII siècle, il tourne en dérision ce style par l'histoire et aussi en ajoutant ses propres commentaires clairement moqueur ce qui fait de ce roman une satire.
L'extrait que nous allons étudier est le vingt-troisième et dernier chapitre de la première partie du Roman comique de Paul Scarron
«Malheur imprévu qui fut cause qu'on ne joua point la comédie» du début du chapitre à «Inézilla se montra fort officieuse».
Dans les chapitres précédents on apprend l'histoire de Le Destin et de L'étoile, on commence à voir des rivalités amoureuses s'installer entre La Rancune et Roquebrune pour Inézilla et aussi entre Ragotin et La Rappinière pour mademoiselle de L’Étoile. La Rancune est lui même confident de touts ces hommes surtout par profit. Enfin Inézilla venait de finir de conter une histoire espagnole du mieux qu'elle put avec sa maîtrise du français.
Cet extrait se déroule après l'histoire que nous a conté notre espagnole durant un banquet ou la bonne humeur est de mise, on complimente son récit jusqu'à que La Caverne interrompe le dîner débarquant dans la salle le visage meurtri et en appelant à l'aide car des voleurs auraient saisis sa fille.
« je vous lis donc l'extrait »*Lire l'extrait*
Nous nous demanderons à partir de cet extrait en quoi Scarron clos cette première partie avec un style héroïque qu'il critiquait alors jusqu'à ici.
Nous découperons le texte en trois parties, nous montrerons d'abord comment l'auteur installe un décor paisible et presque utopique, dans un second temps nous verrons comment il amène l'élément perturbateur à l'histoire puis nous finirons par voir que les personnages sont stéréotypés.
Je délimite la première partie que nous allons analyser du début du chapitre jusqu'à «et tout le monde pris place pour entendre la comédie»ligne 21, la deuxième partie prendra fin à «Toute l'assemblée s'en émut » ligne 41 et la troisième se terminera à la fin de l'extrait.
L'extrait commence avec cette phrase «Inézilla conta son histoire avec une grâce merveilleuse » cette hyperbole est le reflet de cette première partie, on va exagérer la beauté et l'esprit de Inézilla cela va permettre à l'auteur de tout faire tourner autour d'elle pour d'écrire un décor utopique.
Les deux rivaux qui se disputent la même femme sont en cet instant tout deux heureux, on a Roquebrune qui est si satisfait et baise la main de Inézilla, et suite à la réponse de cette demoiselle La Rancune lui même qui est montré comme misanthrope depuis le début de l'histoire lui est fort gré en son âme.
Ensuite, l'auteur nous décris la beauté de cette femme. Ligne 5 « Le visage de cette espagnole commençait à se passer, mais on y voyais encore de beau restes et , quand elle eût été moins belle, son esprit l'eût rendu préférable à une plus jeune. »
Scarron valorise quoi qu'il advienne ce personnage, il trouve des qualités dans les défauts, il utilise une structure ou il constate la triste vérité dans un premier temps puis il regarde une perspective beaucoup plus valorisante ensuite. On pourrait presque parler de déni tant il nous cache ce qui l'arrange et montre cette femme comme radieuse.
Par ailleurs il est écrit ensuite que tous ceux qui l'ont entendu conter son histoire se sont mis d'accord quand au fait qu'elle avait rendu agréable l'histoire bien qu'elle ne parlais pas parfaitement français. Est-il réaliste de rendre les choses aussi unanime ? Et spécialement dans un milieu ou l'on voit souvent les comédiens se moquer se battre à tout bout de champs.
L'auteur décrit ensuite le déroulement de la soirée on peut relever ligne 17 « Le jardin fut plein de dames et des plus honnêtes gens de la ville »
Il continue dans son registre et montre un décor de paix, où il n'y a rien à craindre il renforce encore cette image utopique.
On peut aussi relever qu'ils firent fort bonne chère pour rajouter que les personnages sont contentés à tout les niveaux et enfin tout le monde prend place pour entendre la comédie. La première partie finit sur le mot « comédie » qui évoque le rire, le sourire c'est le dernier moyen par lequel l'auteur nous a implanté un décor joyeux, ou tout le monde est heureux et honnête. On peut se demander quel est le but de nous faire rentrer dans ce monde hors de la réalité.
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