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Analyse linéaire du roman comique de Scarron

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Par   •  18 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  748 Mots (3 Pages)  •  1 607 Vues

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Le roman comique a été écrit par Paul Scarron un auteur du XVIIème siècle période guidée par la raison et la recherche de perfection. Durant ce siècle marqué par le classicisme le roman est un genre très critiqué étant perçu comme futile et dangereux et dont le seul objectif serait divertir. Le romancier, poète et dramaturge Scarron lance la mode du burlesque, un registre littéraire caractérisé par l’emploi de termes comiques, familiers voire vulgaire pour évoquer des choses nobles et sérieuses ce qui se ressent tout particulièrement dans l’incipit du roman comique écrit dans un style satirique à l’opposé de la littérature de son temps. Scarron introduit son incipit sous une forme légère et plaisante, un jeune homme et sa charrette arrivant dans la ville du Mans.

Un Incipit parodique (l.1-9)

Tout porte a croire que le premier mouvement de l’incipit du roman comique de Scarron est parodique et comique.

Une parodie du language noble des romans de chevaleries : syntaxe particulière, propos légers. On peut citer le roman Don Quichotte qui tout comme le roman comique de Scarron se moque de ce genre (prologue dans lequel Cervantès se moque de l'érudition pédante et des poèmes comiques part 1)

Référence au char solaire, une allégorie cosmologique symbolisant la course du soleil dans le Ciel. (Char tiré par des chevaux transportants le Dieu Soleil Hélios d’Est en Ouest)  « Le soleil avait achevé plus de la moitié de sa course et son char… »

Scarron s’amuse à nous dessiner un monde où le destin nous échappe « roulait plus vite qu’il ne voulait ».

L’expression « le penchant du monde » peut avoir une dimension philosophique. En effet elle peut exprimer les passions, les traits de caractères et plus généralement la nature humaine étudié par les philosophes de l’Antiquité.

La phrase qui suit écrite au subjonctif imparfait exprimant l’hypothèse met en relief la langue savante utilisé par Scarron pourtant dominé par le burlesque « si les chevaux eussent voulu…. Ils eussent achevé »

Le propos est évidemment comique à la fois pour ce rapport au temps. Cette phrase suggère de ne pas finir le travail trop rapidement de prendre son temps. Non réalisation de l’hypothèse dans le passé.

On remarque la force visuelle de cette phrase « ils ne s’amusaient qu’à faire des courbettes », etc…, les hennissements de plaisir aussi des chevaux saisis d’une forme d’épicurisme pris à la légère.

Tout contribue à l’amusement dans ces 9 première lignes, la parodie prend un tour comique, farcesque.

Retour à la réalité (l.9-)

Après quelques lignes assez déroutantes qui situent le récit entre fable poésie ou mythologie, le narrateur semble nous inviter à une propos plus sérieux « pour parler plus humainement et plus intelligemment ».

Retour donc à un monde plus prosaïque, les chevaux ont été remplacés par des « bœufs fort maigres », suggérant l’idée qu’eux travaillent durement. Cet aspect plus dur de la scène rend cet extrait réaliste et non plus comique.

Les indications spatio-temporelles deviennent

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