Préface d'un recueil de poème du registre élégiaque

Cher lecteur,

Nous allons étudier un ensemble de textes, composée de cinq poèmes, portant sur le lyrisme élégiaque, ce thème a inspiré de nombreux poètes. Toutefois, on peut se demander ce qu’est le lyrisme et l’élégie.

L’élégie est liée au lyrisme qui est un registre littéraire ayant pour but d’exprimer des sentiments intenses. L’élégie, qui provient du grec, signifie « chant de mort » et formule la souffrance. Ainsi, c’est une plainte mélancolique, voire douloureuse. Les auteurs l’utilisent pour traduire leurs peines : qu’elles soient amoureuses ou qu’elles soient liées au deuil. Le lyrisme élégiaque évoque également la fuite inexorable du temps qui, généralement, emporte le bonheur et cause des tourments.

C’est pour cela que nous avons pris la décision de regrouper ces poèmes. Ils représentent parfaitement les émotions que l’élégie souhaite partager. L’impact que ces poèmes ont sur leurs lecteurs est le même à travers les siècles : que ce soit au XVe, ou aujourd’hui. Ainsi, vous aurez la possibilité de plonger dans l’univers des plaintes mélancoliques qui ont été causées par des amours perdus comme celui d’Alphonse de Lamartine. Cela vous permettra de vous identifier à ces auteurs au cœur brisé ou en deuil par la perte d’un être cher, tel que la douleur que doit affronter Victor Hugo par la mort de sa fille. Malgré le siècle de leur écriture, l’universalité de ces œuvres réussiront tout de même à vous toucher, que ce soit par la subtilité des mots choisis ou par la justesse des sentiments.

Tout d’abord, le premier poème que nous avons choisi s’intitule « La fille qui n’a point d’ami ? » et est écrit par Christine de Pisan (1363-1430) qui est veuve lorsqu’elle écrit cette œuvre. En effet, elle parle de sa solitude à la suite du décès de son mari. Elle exprime sa douleur tout au long du texte, une souffrance si intense qu’elle ne peut plus vivre : elle est tourmentée par son désarroi. Christine de Pisan a perdu son bien aimé, son « ami ».

Le deuxième poème que nous avons décidé de vous présenter était écrit par Louise Labé (1524-1566) : « Je vis, je meurs ». Elle révèle des sentiments antithétiques au sujet de sa relation tumultueuse avec Olivier de Magny qui l’a abandonné. Ce sonnet illustre la progression d’un amour passionnel qui vire à une situation n’engendrant seulement de la peine. Elle oppose des extrêmes, comme le « chaud » et la « froidure » : c’est un amour inconstant. Cette forme poétique italienne illustre la détérioration de sa relation jusqu’à la perte complète de l’amour.

C’est alors que nous décidons de vous présenter « Le Lac » d’Alphonse de Lamartine (1790-1869). Ce poète romantique est séparé de la femme qu’il aimait et décide de lui faire hommage. Son œuvre est l’expression de la fuite du temps qui les confronte à une désunion fatale. Ainsi, Alphonse de Lamartine demande à la nature de retenir les souvenirs qu’ils ont passé au lac. En effet, il écrit également sa plainte pour pouvoir conserver le bonheur qu’elle lui a apporté.

Un autre poème qui appartient à cet ensemble d’œuvres est « Demain dès l’aube » de Victor Hugo (1802-1885). Ce texte décrit le voyage imaginaire que le poète entreprend dut à la mort de sa fille, Léopoldine. Vous serez immergés

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