Peut-on ralentir dans une société qui ne cesse d’accélérer ?

FRANÇAIS

SUJET

Peut-on ralentir dans une société qui ne cesse d’accélérer ?

La vitesse est le mot d’ordre de notre société, toujours augmenter la production pour plus de profit, faire plus vite pour faire plus… Le culte de l’urgence, La société malade du temps de Nicole Aubert publié en 2009, Aliénation et accélération. Vers une théorie critique de la modernité tardive de Hartmut Rosa 2012, L’Homme pressé du romancier Paul Morand 1941 et un photogramme issu du film de Charlie Chaplin : Les temps modernes 1936 traitent de l’engouement de l’homme pour la vitesse. Ainsi nous pouvons nous demander si ralentir dans une société qui ne cesse d’accélérer est possible ? En premier lieu nous verrons l’impossibilité de ralentir dans la société et en second lieu le ralentissement sans pour autant s’arrêter.

La vitesse est devenue aujourd’hui une nécessité pour nos sociétés, il est devenu impossible de ralentir le rythme effréné que nous vivons. La vitesse nous permet d’avoir un meilleur confort de vie par l’urgence déployée pour de nombreuses causes humanitaire ou encore sanitaire explique Nicole Aubert. De plus Aliénation et accélération. Vers une théorie critique de la modernité tardive aborde le fait de pourvoir réduire le temps de nos tâches par l’arrivée technologique en constante accélération, ralentir serait donc un retour en arrière impossible.  La recherche d’accélération permanente d’après Hartmut Rosa est propre à notre société. En effet même le divertissement est impacté par cet engouement, dans son essai Nicole Aubert évoque ces distractions fondées sur le concept de vitesse. Elle développe une idée sur la vitesse et les entreprises qui est illustrée par Les temps Modernes et qui démontre que la vitesse a une place cruciale dans la gestion d’une entreprise. Le rendement et l’avancée technologique sont des facteurs importants pour la survie d’une entreprise, tout deux définit par l’accélération.

Aujourd’hui, supprimer cette accélération constante reviendrait à mettre en péril nos avancés majeures cependant, ralentir raisonnablement n’est pas impossible.

D’après le culte de l’urgence notre société va de plus en plus vite et par conséquent ne sait plus sur quel pied danser. Cette problématique montre un réel problème sur le fonctionnement de notre société et impacte notre mode de vie par cette constante sollicitation. Charlie Chaplin met en évidence les conséquences de la vitesse sur nos vies, le rendement paraît plus important que le bien être des salariés. En effet, travailler est prioritaire sur la pause méridienne, manger n’est plus un plaisir. Chaplin pointe du doigt l’absurdité de cette constante accélération de notre société. Harmut Rosa dans son livre Aliénation et accélération explique que la rapidité actuelle n’est pas une mauvaise chose et peut être mise à profit pour gagner du temps en réalisant nos tâches plus vite. Cependant cette accélération amène de plus en plus de tâches à réaliser et, comme le montre Paul Morand dans son roman, ne faudrait-il pas se demander si nous avons besoin ou envi de faire ces choses plutôt que de se dépêcher pour les faire ? L’homme pressé est une métaphore de la société montrant que nous sommes conditionnés pour aller vite et faire le plus de choses en un maximum de temps. Il nous questionne sur nos motivations à accélérer.

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